Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

samedi 14 avril 2018

Sabay Dii et les Sisters Islands vus du ciel

Une fois n'est pas coutume, ce blog prend aujourd'hui de l'altitude pour vous montrer Sabay Dii dans son environnement, en occurrence aux îles Sisters dans les Andamans.
 Rapprochons-nous un peu ...
 encore un peu
et maintenant, on ouvre les vidéos ...
... avec d'abord Costa en train d'essayer de surfer de mini-vagues, et en arrière-plan, trois voiliers dont Sabay Dii à droite
puis "Mapomme" en train de ramer dans ma petite annexe au milieu d'une eau couleur turquoise
et enfin, une vue de la plus petite des Sisters et la mer toujours aussi sublime.

Ça change du rase-motte, non ? Mais revenons sur Terre et aussi sur l'eau.
Que je vous présente un peu les Sisters.
En passant à proximité de ces deux îles, au cours de ma descente vers South Andaman, j'avais trouvé le cadre attrayant. Sachant que ces jumelles ne faisaient pas partie de la liste interminable des endroits où l'on n'a pas le droit de venir ni de jeter l'ancre, je ne pouvais pas ne pas m'y arrêter en remontant vers le Nord.
Mais si vous avez bien assimilé la logique de l'administration indienne, vous devez vous attendre à un traquenard, et vous avez doublement raison.
D'abord parce que ce mouillage autorisé n'est pas bon. Il est même très dangereux : le fond est dur comme du béton (du corail sédimenté) et il est impossible d'y planter une ancre. Celle de Sabay Dii est restée posée sagement sans trop ripper pendant quatre jours, parce que le temps était très calme, mais surtout parce que je m'étais avancé très près pour être protégé du vent, de la houle et du très fort courant qui règne sur tout le secteur. Mais plus on est proche du rivage, et moins on a de temps pour dégager si nécessaire ... Tous les autres bateaux du rallye qui y sont venus ont préféré ne pas y passer une nuit et repartir pour les Îles Cinque plus au Nord. En fait c'est un beau mouillage de jour, un bel endroit pour venir nager et aller à terre, mais pas pour y passer la nuit. 
La deuxième arnaque, c'est qu'ici, dans ce beau mouillage de jour, il est absolument interdit d'aller à terre, ni même de se mettre à l'eau, d'explorer les fonds marins, ... On doit rester sur le bateau et regarder les îles jumelles avec une paire de jumelles.
Eh oui ! Quand on vient aux Andamans, il faut s'attendre à tout sauf à ce qui est logique du point de vue marin, sécurité, environnemental et aussi humain.
Bien sûr, je connaissais cette interdiction, et avais signé un engagement à respecter tous les interdits à la lettre (sous peine de poursuite, et plus si pas d'affinité). A mon retour j'ai encore du signer un document dans lequel j'ai certifié n'avoir jamais contrevenu aux règlement multiples et variés du pays. Mais, en bon français, quand j'ai découvert les Sisters, j'ai immédiatement décidé d'y rester quatre jours, pour faire justement tout ce qui était interdit. Et que c'est bon de n'en faire qu'à sa tête, en se fichant pas mal des névroses administratives indiennes ! Ahhhhh !
Oh le beau mouillage ! Et seul au monde !
Mais attention, interdit de débarquer !
Ne pas hésiter à s'approcher pour être au calme
Dans la journée, la brie est parfaire.
Juste suffisante pour ventiler le bateau, et ne pas faire déraper l'ancre.
La plus grande des deux îles a une belle plage de sable mais surtout de morceaux de corail.
Pas la moindre trace de pas quand j'y ai débarqué. 
Comme sur tous les rivages du monde, hélas, des morceaux de plastique (flotteurs, bouteilles, chaussures, cordages, etc.)
mais pas trop, néanmoins, car on est loin des grandes métropoles, très loin ! 

Et quelques oiseaux (huitiers, sternes, pigeons verts de Nicobar (espèce endémique), et un couple d'aigles de mer)
Le point blanc dans l'arbre, c'est le haut du corps d'un aigle de mer
Ma baignoire
Un cordon de récif submergé à marée haute relie les deux îles qui n'en font plus qu'une à marée basse
Deux autres voiliers ont rejoint Sabay Dii
Le voilier de gauche mesure plus de 20 mètres. Il a été loué avec son skipper par un jeune couple de français probablement fortuné qui n'arrivent pas à comprendre comment on peut passer une journée sur un bateau plus petit.
L'autre voilier, de taille plus raisonnable (presque 4 m de plus que Sabay Dii quand même) a été acheté récemment par Igor, un Russe vraiment très sympa qui avec sa jeune compagne Anna et avec son grand gaillard de fils Arty ont embauché Costa (un skipper professionnel de grande expérience  israélien mais marié à une thaï et vivant à Phuket) pour leur apprendre à naviguer. J'ai tout de suite sympathisé avec ce quatuor très agréable, cultivé, spirituel, curieux de tout. Une belle rencontre.
C'est Arty qui avec son drone et sa GoPro a réalisé les séquences vidéo que vous venez de voir.
Dans l'après-midi et pour certains aussi la nuit, des pêcheurs viennent se reposer dans leurs barques
Comme je vous l'ai dit déjà, le fond de cette enclave entre les deux îles est de très mauvaise qualité, car comme partout aux Andamans, le corail a été pratiquement rasé par le tsunami de 2004. Néanmoins, le long des berges escarpées, il a pu se refaire une santé, et du coup, il y a beaucoup de poissons, d'autant que pêche et chasse sous-marines sont interdites. J'y ai vu des poissons-perroquets énormes (probablement plus de 10 kg).

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