Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

jeudi 23 juin 2011

Le Canal de Panama (suite et fin)


Et oui ! Comme je vous l'avais dit dans le précédent message, nous avons fait le passage de l'Atlantique au Pacifique, via le Canal de Panama, en deux étapes : d'abord de Colon au Lac Gatun où nous avons dormi
(voir le message précédent)
et le lendemain, du Lac Gatun à Panama City.
Sur cette deuxième partie, nous n'étions au départ que 4 petits voiliers (deux trimarans américains, et deux monocoques, un Australien et Sabay Dii). Pas de gros cargos, porte-containers ou autres pétroliers. Non ! Tranquillou-pépère à suivre l'itinéraire balisé pour les petites embarcations et qui permet de se faufiler entre la multitude de petites îles du Lac Gatun. Tout ça, bien sûr, sous la houlette de notre pilote officiel (pas celui de la veille qui était rentré chez lui).

 Ensuite, nous avons rejoint la voie principale, et ses monstres ...
Transporteur de voitures japonaises
Nous sommes ainsi arrivés à l'écluse de Miraflores, que nous avons passée à couple du voilier australien.

 
                   







L'écluse de Miraflores a comme particularité d'avoir un belvédère où les badauds viennent voir passer les bateaux. Mais il y a aussi une webcam.







Allo ! Allumez vite votre ordi et allez voir sur le site www.canalpanama.org ; vous nous verrez passer en direct la dernière écluse avant le Pacifique.





Et comme ça il y en a qui nous ont vu passer et qui ont même enregistré l’événement ...


Une fois la dernière porte franchie, celle qui donne sur le Pacifique
il ne nous restait plus qu'à nous laisser porter par le courant 







 en évitant les petits voisins,





en n'oubliant pas de débarquer notre pilote










et en souhaitant bonne chance à Lauriane, Maïna et Vincent pour la suite de leur voyage  en Amérique Latine (Panama, Colmombie, Costa Rica, etc.)





 De notre côté, ce fut un arrêt rapide au mouillage de Panama
avant de repartir dare-dare pour une longue route vers le Costa Rica,
où Sabay Dii prend actuellement ses quartiers de saison cyclonique,
après 12000 milles nautiques de bons et loyaux services.

mercredi 22 juin 2011

Sabay Dii est dans le Pacifique

Et ça fait même un bon bout de temps ... deux semaines déjà que le Canal de Panama a été franchi ...
Vous voudriez savoir comment ça se passe le Canal de Panama, hein ? Allez, on y va ...
D'abord faut savoir comment il est fait ce satané Canal. Pas comment il a été fait, non, car alors il faudrait parler de Ferdinand de Lesseps (celui du Canal de Suez) qui avait attaqué les travaux mais qui avec des milliers de travailleurs morts de fatigue ou du paludisme et un énorme scandale financier, a du abandonner le projet, projet repris plus tard par les Américains pour faire ce que le canal est aujourd'hui. (voir l'histoire du canal sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_canal_de_Panam%C3%A1)
Non, parlons uniquement de la topographie de ce canal... qui permet de rejoindre le Pacifique et l'Atlantique (et vice-versa) en franchissant une montagne, la cordillère américaine.



Il faut donc remonter en bateau la montagne (avec des écluses) et puis redescendre sur l'autre versant (encore avec des écluses). Mais comme la montagne est assez large (une trentaine de km), on l'a noyée en partie en fabriquant un lac artificiel, le Lac Gatun. Et oui, les bateaux ça a besoin d'eau pour se déplacer !!!


Nous sommes arrivés par le côté Atlantique, donc à Colon, point d'entrée du canal et port franc au traffic monstrueux.

Pour être autorisé à emprunter le Canal, il faut entreprendre de nombreuses démarches et satisfaire à des tas d'obligations. Le mieux est de recourir à un agent qui se charge de toutes ces tracasseries. Ensuite, il faut préparer le bateau  : des gros pneus le long de la coque et 4 solides amarres, une pour chaque handliner (c'est ainsi qu'on nomme les 4 équipiers obligatoires qui travailleront tout au long de la traversée pour  maintenir en bonne position le bateau).
On peut tout louer sur place, le matériel comme les équipiers. Mais notre équipage était complet : Didier à la barre et Natacha, Lauriane, Maïna et Vincent aux amarres.
Il faut ensuite attendre la réponse des autorités du canal et puis un beau jour, on apprend que c'est à nous.
On doit se rendre aux "flaps", en évitant les bateaux de passage qui vont 6 fois plus vite que nous et pèsent plusieurs milliers de fois plus que nous... (on passe devant ou derrière lui ???)

C'est là qu'on charge le pilote officiel obligatoire lui aussi, et indispensable dans la pratique.
Et le voyage commence ...
Première partie : de Colon au Lac Gatun où nous dormirons ; c'est la partie la plus difficile, car c'est lorsqu'on monte qu'il faut tirer sur les amarres, lutter contre le courant et les turbulences.
Devant nous un gros cargo, et derrière nous Spirit, un petit trimaran américain de 12 m


 Durée de cette première partie : 3 heures, jusqu'à la nuit noire. En images ...























Et l'équipage ?
Aller Lauriane, faut tirer fort, maintenant relâche, retire, plus fort !!!
Aller Natacha, c'est à toi, maintenant, vas y !!!


        Un peu de stress par moment ...
 mais nos 4 handliners feront du bon boulot
C'est finalement le capitaine qui en fera le moins, se contentant de barrer tranquillement si nécessaire.