Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

lundi 27 février 2012

Et c'est reparti pour une navigation en solitaire de 4000 km

Youpi !!! Sabay Dii est reparti.
4000 km en solitaire
pour rejoindre et explorer la Mer de Cortez,
cette mer coincée entre le Mexique et la Basse Californie.
 Départ de Zihuatanejo aujourd'hui lundi 27 février (le point rouge sur la carte, au dessus d'Acapulco).
Remontée le long de la côte mexicaine pour rejoindre San Carlos
puis traversée de la mer de Cortez, vers La Paz (point vert)
descente jusqu'à la pointe extrême sud de la Basse Californie (Cabo San Lucas)
et remontée vers le point bleu
où je vais laisser Sabay Dii, cet été, à l'abri des cyclones.
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Pourquoi tous ces zigzags ?
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Tout simplement pour pouvoir bénéficier des vents dominants
qui varient beaucoup d'un mois à l'autre,
dans une région réputée mauvaise.

jeudi 23 février 2012

Une histoire de fou

Figurez-vous qu'entre Huatulco et Acapulco, alors que j'étais parti pour une navigation en solitaire de quelques jours le long de la côte Pacifique du Mexique, je me suis retrouvé, sans l'avoir voulu, avec un passager clandestin, et pas n'importe quel passager clandestin. Non ! Un fou ! Quand je vous dis que c'est une histoire de fou !
Je bricolais dans le bateau, tranquillement, pendant que mon régulateur d'allure barrait à ma place, et comme je le fais régulièrement, je suis sorti pour jeter un coup d’œil périphérique, histoire de vérifier que tout allait bien et surtout qu'il n'y avait personne sur ma route. Alors que je scrutais l'horizon, droit devant, j'ai eu la désagréable impression d'être épié. Bizarre ! Sacrément bizarre même, quand on est parti seul sur son bateau depuis un jour et qu'on se trouvé à 20 milles (un peu plus de 35 km) de la côte. Je me retourne, et ne vois rien. Et pourtant le malaise est bien là. Y a un truc qui cloche sur ce bateau. Je ne suis pas seul. Une vraie histoire de fou ! Je deviens dingue ou quoi ? J'essaie de me raisonner lorsque, soudain, je me retourne en sursaut, et me retrouve nez à nez avec un fou qui était juste derrière moi, à 20 cm. Mais quelle trouille ! J'avais des fourmis dans tout le corps et le cœur qui battait la chamade. Mais d'où il sort, celui-là ?
En fait, nous n'étions pas exactement nez à nez, mais plutôt nez à bec. Perché sur la capote se trouvait un drôle d'oiseau : grand, calme, me regardant droit dans les yeux, sans bouger la moindre plume, il était là, le fou brun à tête grise.
Cet oiseau du grand large, endémique de la côte pacifique du Mexique, est un fabuleux planeur mais comme tous ses frères fous, il est surtout réputé pour se laisser tomber de 20 ou 30 mètres de haut pour attaquer des poissons à plus de 10 m de profondeur, n'hésitant pas à disputer sa proie à des dauphins ou requins. Quand je vous dis que j'avais affaire à un drôle d'oiseau.
Au début, il était un peu craintif et n'aimait pas que je m'approche de lui de plus de 20 cm, et puis, petit à petit, il est devenu très curieux.
Curieux, mais statique.
Il est resté plusieurs heures perché sur la capote, sans bouger autre chose que sa tête.
Et puis, il a tenté une descente de son perchoir, et ce ne fut pas brillant.
Il était tout maladroit, ses ailes étant plutôt un handicap qu'une aide à l'équilibre.
Pas en forme mon Tonto (cela veut dire fou en espagnol et c'est ainsi que je l'ai appelé).
Il marchait de guingois, comme s'il était saoul, et les plumes de ses ailes étaient tout en vrac.
Vraiment pas en forme, le Tonto.
Il est allé jusqu'à l'ancre, a essayé de battre des ailes pour tenter de s'envoler,
  mais est revenu, dépité.
 J'ai essayé de lui remonter le moral en lui proposant du poisson tout frais que je venais de pêcher,
mais sans succès.
 
Ensuite, visiblement épuisé de sa journée, il est venu se mettre près de moi,
et la tête sous son aile, il s'est endormi.
 Une grosse nuit pendant que moi je veillais.
Au petit matin, il avait beaucoup de choses à me dire,
mais en silence.
 Refusant toujours mon poisson frais, il a entrepris sa toilette qui a durée trois heures.














Et vas-y que je te lisse les plumes de gauche



































Oh mais j'ai une plume désordonnée du côté droit, aussi ...





















Une fois la toilette terminée, il a commencé sa conférence de presse.
 pour annoncer son prochain départ.
Vérification des données vent, position satellite, cap compas
Tout a l'air OK
 La tour de contrôle, vous me recevez ?
Attention je rejoins la piste de décollage.
 Et c'est parti ...
Ah ben non !!!
Je veux plus partir, car je suis si bien sur ce bateau.
Et oui !!! Il m'aura fallu une heure pour le motiver à rejoindre le large.
J'ai du le prendre dans mes bras, le soulever pour qu'il sente l'air frais,
écarter les ailes de son corps et finalement le jeter en l'air face au vent,
pour qu'il s'envole, enfin.
Tonto est donc reparti vers le large,
après avoir fait une drôle de rencontre : un humain !
Mais ça m'étonnerait qu'il ait retrouvé les siens car,
pendant son séjour sur le bateau,
nous avions parcouru 100 milles (presque 200 km !)

Bonne chance Tonto et
merci pour cette formidable rencontre.



mardi 21 février 2012

De Ixtapa à La Paz

Sabay Dii va bientôt aligner les milles pour aller d'Ixtapa jusqu'à la Paz, en Mer de Cortez.
Navigation en solitaire, comme dhab.
Mais les oiseaux marins, les tortues et les dauphins, baleines, phoques, ...
devraient être aussi du voyage.

Régate à Acapulco

En images,
d'abord la préparation du départ
 avec de superbes machines de course
  La pression monte, car on est dans la minute
 C'est parti (bouée de dégagement et on attaque par un bord de largue)

Acapulco, ville de rencontres

Décidément, Acapulco est un carrefour incroyable.
Marianne qui était en vacance au Mexique est venue faire un petit coucou à Sabay Dii qu'elle connait très bien, pour l'avoir convoyé de la Rochelle jusqu'à Palavas en 2009, en faisant le tour de l'Espagne et du Portugal, puis avoir fait la transat depuis Malaga jusqu'à la Guadeloupe, en 2010.
 Merci Marianne pour ta visite

samedi 11 février 2012

Chouette ! De la visite !

Omaru, Arnaud et Natacha sont descendus tous trois des hauts plateaux de Mexico pour me rendre visite à Acapulco, pendant un long week-end férié mexicain de trois jours.
Omaru est l'épouse d'Arnaud. Lui, vous le connaissez bien (c'est avec lui que j'ai traversé le Tehuantepec). Il est français, travaille dans la prospection pétrolière dans le Golfe du Mexique. Elle, elle est mexicaine et travaille sur les montagnes de Tepoztlan, dans la protection de l'environnement. Comme quoi, en matière de couple tout est possible.
Faut dire qu'Omaru a su adapter les traditions de ses parents indiens. Pour preuve son incroyable coordination entre la main droite (celle qui tient la bouteille de rouge) et la gauche (celle qui tient le Camembert).
 C'était son premier séjour et sa première nuit  (de près de 15 heures, oui, oui, oui)
sur un voilier "flottant".
Elle était donc bien reposée et prête à profiter de son long week-end.

Au programme : on mange, on fait la sieste pour digérer, on se promène un peu et on va se baigner.
Et puis on recommence. 
 En images s'il vous plait ...
Faut dire que le programme a eu l'air de convenir aussi à Natacha !
 L'eau à 26°C était encore un peu fraîche pour Natacha.
 En route pour le restaurant ...
 où Arnaud hésite entre
un plat plutôt épicé et pimenté
ou un autre plutôt pimenté et épicé.
Au choix !

 ce qui a l'air de convenir parfaitement à Natacha !
 Ensuite petite promenade, avant la sieste au bateau et le bain de l'après-midi,
cela va de soi !
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Et puis le lendemain, nous sommes allés à la Quebrada,
voir les célèbres plongeurs d'Acapulco.
Attention les yeux.







D'abord on escalade une falaise verticale de 35 m,
pieds nus et tout mouillé






ensuite on fait sa prière














puis on salue le public

















les copains sont là, solidaires,
au-dessus du vide




































 et on se jette dans le vide,
ou plutôt on plonge,
car faire le saut de l'ange
ou un saut périlleux de 35 m,
ce n'est plus vraiment se jeter,
même s'il faut donner une sacrée impulsion pour ne pas se fracasser sur le rocher en bas.
Et quand on sait qu'il faut partir au parfait moment
pour rentrer dans l'eau
juste quand une vague passe,
car il n'y a que 4 mètres de fond...

 Chapeaux Messieurs !!!
 Alors les touristes, impressionnants ces plongeurs d'Acapulco ?
Après un tel spectacle, fallait bien se remettre de nos émotions,
en allant au resto, non ?
Vous connaissez la suite du programme !

Clin d’œil à Omaru (Oh le joli bracelet !)
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Ce fut un super week-end.
avec une équipe pas triste !!!

Arrivé à Acapulco

Sabay Dii est arrivé le week-end dernier à Acapulco
Acapulco se trouve sur la côte Pacifique du Mexique, niché au fond d'une baie magnifique.
Pratiquement fermée au grand large, c'est un port naturel extraordinaire
Le port étant très profond, impossible de mouiller l'ancre.
Je suis donc allé à la Marina...
 Et voici Acapulco en images ...
De nuit le fond de la baie, vu du bateau
Les côtes escarpées à l'extérieur de la baie
L'une des petites plages bondées du côté de Magico Mundo Marino
La très étonnante cathédrale aux coupoles byzantines
Les barques de pêche au début de la Grande Plage (10 km de long)
Le fort pentagonal construit au seizième siècle pour défendre la ville contre les pirates
Et comme partout au Mexique, la préparation du maïs dans la rue
A Acapulco, on a un peu de sang asiatique car c'était un comptoir qui faisait commerce avec Manille et les chinois 
Les superbes autobus décorés par leurs propriétaires

et les légendaires taxis-coccinelles qui semblent faire la course avec leur numéro sur le capot
Comme à Marseille, on joue aux cartes dans la rue
Les super yacht cotoient le cargo de transport de voitures (exportation des Volgswagen vers l'Asie) 
La grande plage du côté "populaire"
Les grands hôtels de luxe à l'est de la ville
Les petits coins tranquilles juste à côté su centre ville 
Le petit phare de Marina Acapulco