Nuku Hiva : la baie et la vallée d'Hakatea

Et c'est parti pour le tour de l'île marquisienne de Nuku Hiva.

On commence par le site d'Hakatea, au fond de la baie de Taioa :

Je vous raconterai bientôt une histoire incroyable (une histoire tout à fait marquisienne) qui m'est arrivée dans ce lieu très étonnant. Mais avant, quelques images de cet endroit magique :

d'abord une baie, puis une ancienne vallée incroyablement fertile, autrefois vallée "royale" mais aujourd'hui habitée pas seulement une poignée de familles, et au bout, tout au bout, une cascade où il n'y avait que très peu d'eau lors de mon passage, mais qui, en saison des pluies, fait tomber de l'eau à la verticale sur plusieurs centaines de mètres.

Les Marquises sont des îles volcaniques jeunes avec un relief brutal et bouleversant

Sabay Dii au fond de la baie, en compagnie de trois autres "yachts" à côté desquels il ressemblait à un modèle réduit

Pas facile de circuler à pied autour de cette baie

La plage de sable noir pour accéder à la vallée d'Hakatea

Une vallée heureuse, pleine de fruits

 ... et d'eau douce

une vallée qui se termine par des gorges vertigineuses au bout desquelles on découvre une cascade (un peu à sec)

Des parois sont tellement vertigineuses qu'on se croirait parfois dans une grotte

Sous le bassin de la cascade, une vraie grotte

Juju et Lulu, explorateurs à la découverte des Marquises

Retour de chasse (on chasse à cheval la chèvre sauvage, le cochon sauvage et même le boeuf sauvage).
Aux Marquises, on ne risque vraiment pas de crever de faim

Nuku Hiva

Déjà quinze jours que nous sommes à Nuku Hiva, la plus grande des îles du nord de l'archipel des Marquises. 

Cette île est extraordinaire : des paysages à couper le souffle, des sites cérémoniels très anciens et superbement restaurés, des fruits qui ne demandent qu'à être cueillis (bananes, papayes, mangues, goyaves, corossols, pamplemousses, citrons, noix de coco, etc.), des gens d'une gentillesse incroyable et des baies très accueillantes où nous avons pu mouiller en toute sécurité. Bref un régal pour les navigateurs, randonneurs, baigneurs, amateurs de beaux poissons tropicaux, passionés de sites archéologiques, etc. Il y en a pour tous les goûts.
Je vais vous préparer quelques images, avant que nous quittions ce petit paradis pour aller explorer Hiva Hoa, une autre des Marquises mais au sud de l'archipel.
A très bientôt, en images ...

Les Marquises

Vendredi 12 avril ...

Sabay Dii entre dans la baie de Tiaohae sur l'île de  Nuku Hiva.

Une belle navigation de 23 jours depuis le golfe de Puerto Vallarta au Mexique, soit plus de 3000 milles nautiques (pas loin de 6000 km), et tout cela sans utiliser le moteur une seule fois, ce qui est un joli petit exploit quand on sait que la plupart des navigateurs traversent souvent les 600 milles du pot au noir au moteur.

Tout s'est déroulé sans véritable problème (seulement une drisse de spi cassée, et deux batteries sur les cinq qui se sont mises en court-circuit). 

Nous sommes tous les trois en pleine forme. Mes deux moussaillons, Julien et Lucile, ont eu un démarrage un peu difficile (trois jours à vomir, puis trois autres à dormir) mais ont ensuite été toujours à la hauteur de la situation, dans le petit temps comme lorsque nous avions plus de 25 noeuds de vent. En particulier, comme moi, ils ont assuré leurs 2 quarts de nuit (2 fois deux heures) pendant que je dormais comme un loir, en toute sérénité.

Depuis notre arrivée sur l'île, nous avons joint l'utile à l'agréable en alternant les balades dans des endroits magiques, les discussions avec les Marquisiens adorables, et la maintenance du bateau nécessaire après un si long voyage.

Voici quelques photos prises le jour même et le lendemain de notre arrivée à Nuku Hiva ...

D'abord quelques portraits ... étonnants

Un jeune marquisien à notre arrivée à Nuku Hiva

Nouveau look du capitaine de Sabay Dii

Julien dans sa version marquisienne

et Lucile, dernier cri

puis quelques images de l'une des innombrables courses de pirogue traditionnelle

 au milieu des bateaux de l'Oystar (course internationale à la voile)

 remarquez Sabay Dii à droite de l'image ci-dessous

 et voici la baie où nous avons mouillé

vue depuis une forêt truffée de vestiges archéologiques et de sites cérémoniels

Plein d'autres images bientôt, lorsque nous retrouverons Internet

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Passage de l'Equateur

Le 3 avril 2013, Sabay Dii et ses trois équipiers en pleine forme traversent l'Equateur aux environs du 122ème parallèle après 15 jours de mer et 3500 km de navigation sans soucis en ayant utilisé exclusivement les services d'Eole.

Après une descente avec toujours 25 nœuds de vent et de grosses vagues, Sabay Dii affronte les calmes dans la zone du Pot au Noir (nom commun de la ZCIT, la Zone de Convergence Intertropicale, qui ceinture la Terre au niveau de l'Equateur.)

Le fameux Pot-au-Noir est un passage obligé pour tout marin voulant passer d'un hémisphères à l'autre, mais les conditions météo y sont particulièrement instables.  En effet, dans l’hémisphère Nord, un énorme anticyclone dirige des vents de Nord-Est dans la zone équatoriale, alors que dans l’hémisphère Sud, un autre produit des vents de Sud-Est.  La rencontre de ces vents s’effectue donc au sein d’une zone dépressionnaire, l’atmosphère y est très perturbée et on y observe fréquemment de grandes zones sans vent mais avec des cumulonimbus, nuages à haut développement vertical, générateur d’orages et de précipitations violentes.

Mais le moral à bord de Sabay Dii est toujours excellent et la bonne humeur règne en permanence !