Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

vendredi 30 septembre 2011

Départ pour le Salvador

On est jeudi soir, 29 septembre. Sabay Dii est presque prêt pour repartir en mer, équipé de son beau régulateur d'allure et de sa nouvelle barre de flèche. Si tout se passe bien (pas de mauvaise surprise de dernière minute et météo favorable), j'appareille samedi matin de Golfito au Costa-Rica (le drapeau bleu sur la carte ci-dessous) pour rejoindre Barillas (le drapeau rouge) au Salvador :

Pour cette navigation de près de 1000 km en solo, je vais donc remonter toute la côte Pacifique du Costa-Rica et du Nicaragua. Ce ne sera pas de tout repos car, même si le vent est assez calme dans la région à cette époque, il pleut beaucoup et parfois sous forme d'orages très violents. De plus, et c'est certainement la principale difficulté de cette navigation, je devrai me faufiler parmi les très nombreuses barques de pêche qui restent immobiles et sans lumière à plusieurs milles des côtes. Il va donc falloir que je ne dorme pas trop pendant la nuit, et cela durant une semaine.
Les spécialistes trouveront que cela fait beaucoup de temps pour parcourir 1000 km avec un bateau aussi rapide que le mien, mais il faut savoir qu'ici, la moitié de la journée au moins se passe par calme plat (ce qui n'empêche pas d'avoir une grosse houle tellement prisée par les surfeurs américains).
Les prochaines nouvelles viendront d'un nouveau pays, Le Salvador.

Changement de barre de flèche


Au cours d'une révision de routine dans le mât, au mois de mai, Natacha avait repéré une fissure sur une barre de flèche.
Ce n'est pas le genre de chose avec lequel il faut plaisanter, car la barre de flèche est un accessoire pas spécialement spectaculaire mais qui encaisse une grande partie des énormes forces exercées par le vent sur les voiles. Si la barre casse, c'est le démâtage assuré. Or une barre de flèche, ça ne se trouve pas au coin de la rue et ça ne se change pas simplement.
Pour ne pas prendre le mât sur la tête, on a provisoirement renforcé la pièce avec de gros "serflex" inox, et on a commandé en France une nouvelle barre de flèche, qui est arrivée à Golfito, il y a une semaine. Restait plus qu'à la changer ! D'habitude, ce sont des professionnels qui réalisent cette opération en déposant la mât à l'aide d'une grue. Mais ici au bout du monde, il a fallu employer la méthode MacGyver. Heureusement il y avait Greg !

Américain, mais installé au Costa-Rica depuis sept ans, il est non seulement très serviable et toujours souriant,  mais en plus il est très expérimenté. Il a beaucoup navigué, notamment dans le Pacifique, sur toute sorte de voilier (du grand voilier traditionnel où il montait dans le mât de 30 mètres) au superbe trimaran de course qu'il a toujours près de lui. Ici, il fait un peu de charter et organise sur sa barque l'exploration de la mangrove.
Greg était l'homme de la situation. Il  m'a filé un sacré coup de main, pendu par un câble dans le mât.
Après avoir attaché le bateau à un ponton et utilisé tous les cordages possibles pour sécuriser le mât, Greg est monté dans le mât pour enlever la barre de flèche
Le bateau est resté comme ça toute une nuit, le temps que je prépare la nouvelle barre de flèche.
Le lendemain, Greg est reparti dans les airs pour installer la nouvelle barre de flèche.

Un vrai singe, je vous dis. Chapeau bas Greg
Au fait, vous voulez savoir pourquoi c'est lui qui est monté dans le mât et moi qui l'ai hissé à la force de mes petits biscottos, et pas l'inverse ? Et bien c'est parce qu'il est mon cadet d'un jour, et que dans la marine c'est le plus jeune qui monte en haut du mât, et le plus vieux qui commande !!!
Merci Greg

mardi 27 septembre 2011

Mon beau et fort régulateur Beaufort

Sabay Dii est enfin équipé d'un magnifique régulateur d'allure BEAUFORT.
C'est quoi un régulateur d'allure ?
Et bien c'est ça :
Une sorte de girouette et un drôle de mini gouvernail reliés par une mécanique de précision, très simple mais très futée. L'ensemble joue le rôle de pilote automatique en commandant au bateau de suivre les changements de direction du vent. Si le vent ne tourne pas, le bateau va tout droit. Si le vent change de direction, le régulateur fait tourner le bateau de manière à conserver le même angle par rapport au vent. Tout cela, sans que le barreur s'occupe de quoi que ce soit, et sans consommer la moindre énergie électrique. Et ça marche super bien !
Ce serait trop long pour expliquer ici comment on réalise une telle prouesse.
Les personnes intéressées peuvent aller consulter le site du constructeur à l'adresse suivante : http://www.asmer.fr/index_beaufort.php?asmer_Session=28efc37bf2b613e3918dd09f353d552b&&rub=2&&sousrub=2).
Non seulement il est très BEAU, mais il est aussi très FORT, mon régulateur BEAUFORT !!!

dimanche 25 septembre 2011

De retour à Rafito

Me revoilà à Golfito, sur la côte Pacifique du Costa-Rica.
C'est là que j'avais laissé Sabay Dii, pendant les trois mois de l'été, à la minuscule mais très jolie marina "Fish Hook" (qui a plutôt l'habitude d'accueillir des bateaux américains de pêche sportive plutôt que les voiliers).
Ici, Sabay Dii était bien à l'abri des cyclones et des rôdeurs.
Mais pas de la pluie !
Et oui, Golfito est l'endroit le plus pluvieux du Costa-Rica (plus de 600 mm de pluie par mois entre juillet et octobre, avec plus de 25 jours de pluie par mois). Ici on est sûr que le matériel est bien dessalé. Mais il faut prendre de sérieuses précautions pour éviter la moisissure générale. Mais pas de problème à ce sujet.
Par contre, il y a un autre problème lié à la pluie, et plutôt inattendu : les rats !!!
Et oui, ça aussi il faut le savoir... Quand il pleut trop, les rats se réfugient à l'intérieur de tout ce qu'ils trouvent sec, et comme ils sont super-malins, ils ne craignent pas de rejoindre les bateaux en espérant s'y trouver mieux que dehors.
Et bien en arrivant à Golfito, j'ai trouvé le bateau HABITÉ !!! Affreux ! Des crottes partout et une odeur épouvantable. Ils ont mangé toutes les réserves de nourriture et commençaient à s'attaquer aux sacs des voiles.
Il était temps que j'arrive !!!

Alors aux grands maux, les grands remèdes...
Gazage complet du bateau
Place aux spécialistes de la dératisation...


 

Non Mais !!!

samedi 10 septembre 2011

Bientôt ça redémarre !

Sabay Dii va bientôt renaviguer.
Et oui, d'ici quelques jours, je retourne à Golfito au Costa-Rica pour remettre en service mon beau bateau. Pas mal de boulot en perspective :
  • d'abord il faut ressortir tout ce qui a été mis à l'abri des UV, à savoir les voiles, cordages, sangles, matériel de sécurité, antennes, etc. ;
  • bichonner les taquets, winchs, bloqueurs, poulies qui avaient été bien soignés avant mon départ mais qui  méritent une petite dose de lubrifiant après deux mois et demi d'inactivité ;
  • et puis j'ai une barre de flèche à changer, et ça ce n'est pas de la tarte. Vaut mieux bien réfléchir avant de se lancer dans cette opération pour ne pas se prendre le mât sur la tête ;
  • enfin, je vais installer le superbe régulateur d'allure que je me suis fait fabriquer cet été à la Rochelle. Avec lui, plus de soucis d'énergie pendant les longues navigations en solitaire.
Vous verrez des photos de tout cela d'ici une quinzaine de jours, c'est-à-dire vers le 30 septembre, date à laquelle j'espère que tout sera prêt pour remonter la côte du Costa-Rica, puis du Nicaragua et rejoindre Barillas au Salvador.