Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mercredi 18 avril 2018

Retour des Andamans via le volcan Barren

Le 20 mars, de bon matin, je quittai Port Blair, ses bateaux de guerre et ses grues pour rejoindre la base arrière de Sabay Dii, en Thaïlande, mais à refaire le chemin dans l'autre sens, autant en profiter pour aller voir le seul volcan en activité des Andamans, perdu en plein milieu de la Mer d'Andaman, sur l'île Barren, quitte à faire un sacré crochet.


Bye bye Port Blair
Après une trentaine d'heures de navigation dans un vent encore et toujours poussif, j'arrivai sur zone, mais pas d'île Barren à l'horizon. D'expérience, je me doutai que la carte marine devait être très approximative pour un coin aussi paumé. J'avais d'ailleurs prévu le coup en calculant mon heure de départ avec une grosse marge, histoire d'arriver au volcan en début d'après-midi au plus tard, d'abord pour avoir le plaisir de le voir, mais aussi pour ne pas naviguer de nuit dans un coin où se trouve une île au coordonnées fantaisistes. A moins de 5 milles de sa position théorique, toujours rien. Alors que je commençai à penser à virer plein Est pour me diriger vers la Thaïlande, un petite tache ténue nimbée de brume très pâle apparut. Il me fallut faire encore deux milles de plus pour voir clairement Barren Island et son volcan.
A deux milles à peine, Barren émerge à peine.
Pourquoi une telle brume, juste ici ? Mystère !
Ce volcan a surgi au cours du séisme de 2004
Il est toujours en activité mais ses éruptions sont de plus en plus espacées
La coulée de lave est arrivée à la mer
Pas mécontent de l'avoir vu
A 16 h 30, je virai Barren Island, cap au Sud-Est vers les îles thaïlandaises de l'archipel des Similans, pour une navigation de 400 milles nautiques assez pénible car partagée entre de longues périodes de calme et des orages très violents, dont un en particulier, de nuit, alors que je me trouvai au milieu des cargos. D'où beaucoup de manœuvres, et peu de temps de repos.
Seul divertissement dans cette navigation fastidieuse et fatigante, de beaux ciels et des bancs de dauphins pour me tracer la route dont une troupe de très petits individus venus au coucher du soleil pour m'offrir un festival de sauts carpés, périlleux, loopings, juste pour m'épater. Épatant effectivement !
J'arrivai le 25 mars, vers 16 heures à Ko Miang, l'une des 9 îles de l'archipel des Similans, et, une fois n'est pas coutume, les trois derniers milles seront effectués au moteur faute de vent.
Mu = groupe ; ko = île
Mu ko = Archipel
Plus un souffle d'air
Les bateaux de touristes s'en vont. Tant mieux !
Il ne reste plus qu'une ambulance
L'une des deux grandes plages de Ko Miang, celle du Nord
La plage rien que pour moi. C'est comme cela mais uniquement à partir de 16 heures. Avant c'est bondé.

Sabay Dii ne sera pas dérangé par les voisins, ce soir
Petite grimpette au sommet de l'île pour voir l'autre côté
Un charter au large de la grande plage de l'Est
Sans commentaire
 Sous l'eau, c'est pas mal, non plus ...

Ah, j'allais oublier de vous dire qu'à Ko Miang, on s'occupe des tortues.

Eh oui ! Les Similans sont un Parc National Maritime depuis 1982. Ici pas de pêche ni de chasse sous-marine. Pas de musique plein pot, ni de lumières agressives, ni de scooters des mers. De plus, seules six îles sur les neuf de l'archipel sont ouvertes au public. En effet, les îles 1, 2 et 3 sont réservées aux tortues de mer qui viennent pondre leurs œufs sur les plages. Après 60 jours d’incubations, les nouveaux-nés se dirigent vers la mer, guidés par le reflet de la lune. Pour que cela se passe bien, il faut du calme et de la sérénité !
Pendant des siècles, les îles de ce Parc National Maritime reçurent la seule visite des gitans de la mer qui venaient pêcher les coquillages et les langoustes sur ses récifs coralliens. Ces tortues, étaient aussi pêchées pour leur cuir et leur chair, d'où leur raréfaction. Aujourd'hui ce ne sont plus les gitans des mers mais les touristes qui menacent les tortues. En effet, depuis quelques années, les Similans attirent énormément de monde, ce qui condamnerait l’éco-système, si l'on ne prend pas des mesures strictes pour limiter l'impact humain. C'est pour cela qu'a été créé ce parc national, avec le choix d'isoler les tortues des hommes. 

Et maintenant  quelques mots pour les plongeurs.

Amis plongeurs, aux Similans, vous êtes sûrs d'en prendre plein les mirettes.

Les îles 4 à 9 qui sont ouvertes au public sont entourées de 19 sites de plongée exceptionnels, offrant chacun une particularité. Les îles 5 et 6 (appelées Ko Ha et Ko Miang Sang) permettent des rencontres très étonnantes (poissons chauve-souris prés de l’île n°6 ou requins-léopards le long du mur de corail de 40 m de fond de l’île n°5). L’île n°4, Ko Miang, où se trouve en ce moment Sabay Dii, est la plus grande île de l’archipel. Elle possède une aire de camping et des bungalows mais son intérêt est surtout pour sa splendide plage coralienne, où Sabay Dii est mouillé. L’eau y est particulièrement claire. L’île n°9, s'appelle Ko Bangu et c'est de là qu'était parti Sabay Dii pour rejoindre les Andamans. A son extrême nord, elle offre 2 sites incontournables. Le Christmas Point, qui abrite des arches géantes et de nombreux coraux mous aux couleurs éclatantes, qui se mêlent aux immenses gorgones traversées par des bancs de petits poissons, et le Breakfast Bend, qui est à découvrir au petit matin, lorsque la lumière qui filtre à travers l’eau révèle ses champs de coraux multicolores. L’île n°8, est l’un des sites les plus prisés. A l’ouest, des formations rocheuses couvrent une immense étendue, donnant naissance à un labyrinthe de grottes, de rochers et des gorgones géantes, à des profondeurs comprises entre 15 et 40m. Au sud, le récif abrupt de Beacon Reef offre une grande diversité de coraux durs à proximité de la surface. Pour les amateurs de photo, cette île offre un point de vue simplement magnifique (Sail Rock). L’accès y est compliqué (on doit se faufiler à travers des petits passages au milieu des rochers et sous un soleil de plomb) mais le panorama est splendide. Enfin, trois rochers géants émergent à Elephant Head entre Ko Similan et Ko Payu (île n°7), qui forment par 30m de fond un amphithéâtre naturel donnant l’impression de nager dans un aquarium géant. On peut y observer de très nombreuses variétés de poissons, dont le poisson-ange empereur, le poisson-lion, la truite corail…
A vos blocs !

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