Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

jeudi 1 décembre 2022

Le tour d'Astipalaia

Vous vous souvenez certainement qu'à la fin du mois de mai, Sabay Dii est arrivé à Astipalaia (ou Astipalée, ou Astypalaia, ou ...), dans son périple du Dodécanèse (du Sud vers le Nord).

Arrivant du Sud depuis l'île volcanique de Nisyros, Sabay Dii s'était d'abord arrêté à l'île satellite de Kounoupia (ou Kounoupi), avant d'aller mouiller dans la baie de Maltezana, là où l'ile d'Astipalaia en forme de papillon est la plus étroite, pour finalement rejoindre mes amis du voilier Pomme dans le petit port d'Astipalaia dont vous avez pu admirer la splendeur de la chora (la ville haute).

Après ces quelques jours très agréables passés dans le sud d'Astipalaia, j'ai décidé d'en faire le tour dans le sens des aiguilles d'une montre, ...

... , avant de foncer vers le Nord-Est en direction de Kalimnos.


Mon objectif était, avant tout, d'aller explorer Panormos et Vathy, deux mouillages de la côte Nord d'Astipalaia que j'avais repérés sur mes cartes.

Panormos est une baie profonde et très isolée, au Nord de l'aile occidentale du papillon.

La baie de Panormos
L'entrée dans la petite baie n'est pas enthousiasmante car on a l'impression d'arriver dans un lieu désertique, mais c'est trompeur ...
En effet, une fois passé l'étroit goulet conduisant à la crique, on découvre sur la droite un endroit charmant, à la fois sauvage et bucolique qui invite à débarquer. Et là, au milieu des champs de blé aux épis très clairsemés, on découvre les restes d'un habitat rustique abandonné de longue date, dont ne subsistent que les ruines de quelques maisons, des enclos à ovins encore utilisés, mais aussi une charmante petite chapelle fort bien entretenue et toujours fréquentée. A l'évidence, ce lieu a été habité pendant longtemps, et ce n'est pas une surprise car la terre est encore capable de produire quelques céréales et chèvres et moutons se contentent de peu. Mais l'éloignement de la ville d'Astipalaia a du décourager ses anciens habitants.

 
 
Ruches.
 

 



lundi 22 août 2022

Balade dans le village d'Astipalaia

Astipalaia mérite sa réputation, pour certains, de plus belle île du Dodécanèse (avec Symi pour d'autres), ne serait-ce que pour son magnifique village.

Venelles pentues et étroites coulant du château vers la mer, bordées de maisons d'un blanc immaculé, aux sols dallés de petits galets blancs et noirs, ou peints à la chaux ; placettes ombragées pour prendre le frais, jolies églises transformant la promenade en agréable chemin de croix, chats lascifs faisant semblant de ne pas voir les rares passants ; et un cœur de ville animé avec plein de petits restaurants et bistrots où les locaux dégustent de la chèvre à la purée d'asperges, ou sirotent le traditionnel café glacé, avec vue sur la chora dominée par le Kastro d'un côté, et sur l'enfilade de moulins de l'autre.

Place aux images ...



    













Arrivée à Astipalia, ma préférée

Quand un habitant d'Astipalaia, que vous rencontrez sur une autre île (Asmalia, en l'occurrence), vous dit qu'il faut aller voir son île, car c'est la plus belle, vous lui en faites répéter le nom, en essayant de le mémoriser, au cas où un jour vous passeriez par là. Puis quand ce sont un, puis deux, puis trois navigateurs qui vous parlent avec éloge d'Astipalaia, de son joli petit port, de sa splendide ville haute, de ses mouillages très sûrs, ..., vous prenez la carte nautique, vous examinez la côte, vous mesurez la distance qui vous en sépare, et dès que la météo le permet, vous foncez par là-bas.

Et c'est ce que j'ai fait, depuis Nisyros.

D'autant que parmi ceux qui m'avaient vanté Astipalaia, il y avait mes copains Roland et Annik (du voilier Pomme) qui avaient prévu d'y retourner. Un coup de Whatsapp, et le rendez-vous était pris. Mais étant en avance sur eux, j'ai pris le chemin des écoliers, en faisant un crochet par Kounoupia, une petite île satellite d'Astipalaia, où j'ai passé quelques jours avant d'aller tester les mouillages du Sud de l'Ile-Papillon.

Astipalaia a la forme d'un papillon.
Bye bye Kounoupia
Venant de l'aride et tourmentée Kounoupia, distante d'à peine 2 km, j'ai été étonné et charmé par les paysages d'Astipalaia, doux et colorés de verts et de jaunes, qui contrastent avec ceux accidentés et pelés des îles voisines.
En approche d'Astipalaia
J'ai choisi d'aller mouiller Sabay Dii au Sud de l'aile orientale du papillon. Et on a l'embarras du choix sur cette côte bien protégée du vent de Nord dominant. Le fond est souvent de bonne tenue, fait de sable fin avec quelques plaques d'herbes qu'il suffit d'éviter lorsqu'on laisse descendre l'ancre.
Après avoir testé le mouillage de Skhinounda, je suis allé à celui de Maltezana qui a ma préférence.
Les hameaux de Maltezana (à gache) et Skhinounda (à droite).
Comme le temps était superbe et calme, j'en ai bien profité, en nageant dans une eau cristalline, et en explorant la côte à la rame, avec ma petite annexe.
Sabay Dii au mouillage de Maltezana, à Astipalaia
Au loin, les îlots du Sud d'Astipalaia, dont Kounoupia.
Depuis, le mouillage de Maltezana, on devine la bourg d'Astipalaia, chef-lieu de l'île éponyme.
Le bourg d'Astipalaia, avec ses maisons blanches, son château , et quelques belles surprisent qui m'attendaient là-bas.

Il faut très peu de temps pour aller de Maltezana à Astipalaia, où de savais que mes copains Roland et Annick, du voilier Pomme, étaient déjà arrivés.

Astipalaia et son château en haut à gauche.
En approche du tout petit port d'Astipalaia.
Le port vu depuis un chemin de terre campagnard montant au château.

Sabay Dii avec ses voies d'avant rouge et noire, et, juste à côté, Pomme.

Après voir amarré le bateau, bien discuté avec les copains, me voila en route pour aller jeter un coup d’œil au château, par un petit chemin surplombant la mer, et éloigné des maisons d'Astipalaia.

Pêcheur revenant au port.
Catamaran naviguant entre Astipalaia et es îlots satellites du Sud dont, au loin, Kounoupia. On voit que toute  la zone est bien abritée du Meltem.

Le château d'Astipalaia, en assez mauvais état aujourd'hui, a une histoire étonnante, due à la situation particulière de l'île qui, éloignée des routes marchandes, fut longtemps un repère de pirates. Elle était néanmoins réputée dans l'Antiquité pour son sol fertile, ses fruits de mer et ses éponges considérées comme les meilleures de la Mer Égée. Pline, fin gourmet, en fait l'éloge pour ses excellentes moules. De tout cela il ne reste rien, mais au Moyen-Âge, une fois le problème de piraterie résolu, la réputation de sa richesse attira une riche famille vénitienne, les Quirini, pour y faire du commerce, bien entendu. Et c'est John Quirini qui fit construire le château au XIIIe siècle. Comme l'époque était bien agitée, le Kastello fut souvent assiégé, et on raconte qu'à l'une de ses occasions, les assiégés ne durent leur salut à la dernière extrémité, qu'en jetant par dessus les remparts, leurs ruches sur les assaillants.

 

La chapelle du château, restaurée à l'évidence.
Vue sur l'autre baie (celle de l'Ouest) d'Astipalaia.
Étant monté au château par un chemin buissonnier, je n'avais rien vu du bourg, et c'est par ses petites ruelles que je me suis engagé pour retrouver mes copains dans la ville basse, pour un repas au restaurant. Un coup de foudre allait m'abasourdir devant la beauté de cette cité magnifique.
Venelles pentues et étroites coulant du château vers la mer, bordées de maisons d'un blanc immaculé, aux sols dallés de petits galets blancs et noirs, ou peints à la chaux ; placettes ombragées pour prendre le frais, jolies églises transformant la promenade en agréable chemin de croix, chats lascifs faisant semblant de ne pas voir les rares passants ; et un cœur de ville animé avec plein de petits restaurants et bistrots où les locaux dégustent de a chèvre à la purée d'asperges, ou sirotent le traditionnel café glacé, avec vue sur la chora dominée par le Kastro d'un côté, et sur l'enfilade de moulins de l'autre. Alors, juste pour vous mettre l'eau à la bouche ... trois photos. Les autres sont prêtes, mais méritent d'être au début et non à la fin d'un article.
  La suite des images, au prochain épisode. C'est pour très, très bientôt