Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mardi 29 avril 2014

Tikehau

Tikehau est un petit atoll situé au nord-ouest des Tuamotu. C'est, avec le gigantesque atoll de Rangiroa, l'un des plus proches de Tahiti. Ce fut donc logiquement notre première étape dans l'exploration de cet archipel très isolé.

Tikehau est régulièrement desservi par quelques "goélettes", entendez par là quelques bateaux transportant nourriture, matériaux divers, carburants ... bref tout ce qui est nécessaire à la centaine d'habitants de cet atoll, et rapportant vers Tahiti le coprah recueilli dans les cocoteraies et qui constitue, avec le produit de la pêche, la seule richesse des "Paumotu".
Après une petite halte à Tuherahora, le seul village de l'atoll, pour récupérer de la fatigue de la traversée, nous sommes allés au motu Tavania, un endroit très tranquille où l'on est sûr de ne pas être réveillé par un bateau venant chercher et décharger de la marchandise à 5 heures du matin.
C'était pour Tristan et Catherine la découverte de la magie des eaux cristallines, des couleurs irréelles du ciel et de l'eau de cet univers hors-normes.







Puis nous avons continué notre navigation prudente dans le lagon jusqu'à arriver au motu Paeatohiora où j'ai rencontré Teave, un jeune Paumotu qui réside seul sur le motu de sa grand-mère qu'il nettoyait en vue de la récolte des noix de coco pour faire le coprah. Une rencontre fort sympathique. En particulier, je suis parti à la pêche avec Teave, moi à la cueillette des turbos (un coquillage que je trouve délicieux) et lui à la chasse aux poissons-perroquets, au harpon.



où comment nager sans mouiller son téléphone et ses lègumes ...
Le "chateau" de Teave
Le motu de Teave se trouve tout près d'un îlot sur lequel réside une communauté religieuse chinoise, en fait une famille de dix personnes qui vivent en symbiose avec la nature. Mais cette vie naturelle ne les empêche pas d'avoir conservé l'esprit de commerce de leur compatriotes, car ils ont une véritable exploitation leur permettant de produire toutes sortes de légumes, des porcs et de la volaille, et même du sel, tout cela absolument "bio" et de les commercialiser aux rares touristes de passage et sur Tahiti aussi.

jeudi 17 avril 2014

Bien arrivés à Tikehau

Sabay Dii est bien arrivé aux Tuamotu, avec son équipage (Catherine, Tristan et Didier) en pleine forme. 200 milles nautiques avec tous les temps possibles : vent instable, parfois très fort, parfois très faible, pluie, soleil, grains de nuit, mais le voyage fut sans soucis.
Nous sommes à Tikehau que nous allons explorer, et puis nous devrions filer à Rangiroa.
Reste à préparer les photos, pour vous faire partager notre plaisir à visiter ce coin magnifique et à rencontrer ses habitants toujours aussi chaleureux et accueillants.

samedi 12 avril 2014

Départ pour les Tuamotu

Sabay Dii largue les amarres pour son troisième et dernier voyage aux Tuamotu.
180 milles nautiques, de Papeete à Tikeau, première escale dans l'archipel du bout du monde.
La météo annonce des conditions clémentes (10 noeuds de vent d'est au début, et de la pétole à l'arrivée).
Bientôt des photos

11 avril ! Un grand Monsieur arrive à Tahiti

J'étais tranquille, j'étais peinard, en train de bricoler sur le bateau, dans le lagon de Taina à Tahiti, lorsqu'un drôle d'engin est venu s'amarrer à un corps mort tout proche de Sabay Dii.
© facebook Yvan Bourgnon
Un engin genre Hobby Cat du futur avec panneaux solaires, nacelles surélevées, etc., très bizarre, mais qui ne m'était pas totalement inconnu, l'ayant aperçu en feuilletant un magasine de voile cet hiver.

C'était Neodis, l'incroyable esquif sur lequel Yvan Bourgnon fait le tour du monde en solitaire, sans GPS et sans cabine pour se mettre à l'abri !
Néodis devant Sabay Dii
Tahiti était aussi pour les Bourgnon, des retrouvailles familiales ...
Neodis (le minuscule cata de ,l'exploit) devant Jambo (l'énorme cata à moteur de Laurent Bourgnon,
le frère d'Yvan, sa "résidence" à Tahiti, et avec lequel il fait du charter)
Chapeau Monsieur !



Si vous êtes intéressé par cet exploit incroyable, allez voir le site d'Yvan Bourgnon sur le sujet ...
http://ledefidyvanbourgnon.com/
Vous trouverez aussi des infos intéressantes sur le site de Polynésie Première ...
http://polynesie.la1ere.fr/2014/04/10/yvan-bourgnon-arrive-tahiti-142167.html
Le départ fut donné le 5 octobre dernier de métropole, des Sables d'Olonne à 15h03'47'' plus précisément. Le défi d’Yvan Bourgnon n’est donc ni une course ni un record à battre. Il démontre un engagement. Yvan Bourgnon le dit lui-même "il n’y a pas de réussite, pas d’ambition, pas de défi possible sans professionnalisme ni sans prise de risques." Son objectif est donc de réaliser un tour du monde sur un cata de sport, sans abri et sans outil moderne de navgation. Pas de GPS, mais uniquement le sextant !
Sur son site internet, il raconte sa dernière étape aux Marquises, puis aux Tuamotu : "Après une escale relativement courte aux Marquises, il est reparti dans la nuit de samedi à dimanche (heure francaise) en direction des Tuamotu, distante d’environ 550 miles. Un départ très chargé en émotion pour Yvan, qui a vécu quelques temps aux Marquises étant jeune, il a eu un peu de mal à repartir…
3 jours de navigation étaient prévus, mais finalement il en aura fallu à peine plus de 2 à Yvan, à fond tout le temps grâce à une superbe météo. Quelques grains à traverser mais un vent medium/fort dans la bonne direction pour une route directe, et à fond !
Il s’avoue chanceux d’avoir eu ces conditions, mais c’est également grâce à une entière confiance dans son cata (alias sa « Louloutte ») qu’il a pu maintenir des vitesses élevées. L’expérience accumulée à bord lors du premier tiers de son tour du monde y est pour beaucoup !"
Yvan a quitté Farkarava à 10h00 hier mercredi 9 avril, il devrait toucher terre après 24 à 30h de nav. Son arrivée à la marina Taina est prévue entre 12h00 et 18h00. Combien de temps restera-t-il sur Tahiti ? Quelques jours, avant de rejoindre son frère Laurent à Raiatea ? Oui, le fameux Laurent Bourgnon. Yvan, comme Laurent ont gagné de nombreuses grandes compétitions à la voile ?
La voile... plus qu'une passion dans la famille... Et leurs enfants ? Leur ont-ils transmis cet amour de la mer, et l'envie de devenir grand navigateur... comme papa ?

vendredi 4 avril 2014

Dong (son du gong) - La dengue est K.O.

L'équipage (un bien grand mot, quand on n'est que deux à bord, mais c'est le terme d'usage), oui, l'équipage au grand complet est à nouveau opérationnel.
Catherine recommence à chasser le moustique avec encore plus d'énergie qu'il y a quinze jours, à croire qu'elle les aime encore moins qu'avant.
Quant à moi, RAS, si ce n'est que j'ai taillé ma barbe en pointe, pour avoir encore plus l'air d'un pirate redoutable. Toujours la forme et le moral inébranlable du vieux flibustier.
Ce week-end, j'espère retrouver mon ami Heimata qui était venu avec son fiston nous accueillir à notre arrivée à Port Phaéton, il y a une quinzaine de jours, mais qui avait du repartir en mer pour deux semaines.
Ensuite nous remonterons sur Papeete, sans avoir pu faire le tour de Tahiti Iti (mais ce n'est que partie remise car j'essaierai de revenir fin juin, pour rendre une dernière visite à mes amis tahitiens avant mon départ définitif de Polynésie).
Arrivés à la capitale, nous aurons à faire les pleins du bateau avant l'arrivée de Tristan et notre départ (enfin) pour les Tuamotu.

jeudi 3 avril 2014

A Port Phaéton depuis une semaine, en attendant la guérison prochaine

Eh oui, nous voilà coincés à Port Phaéton depuis un bon bout de temps.

C'est un bel endroit pour mouiller son voilier.
même quand il pleut, comme c'est souvent le cas en ce moment.
Pas l'endroit idéal pour se balader ou nager, mais ce mouillage a le mérite d'être situé près du village de Taravao où se trouvent un cabinet médical et un labo d'analyses médicales, ce qui est nécessaire quand on a la dengue. Et puis c'est le meilleur endroit de Tahiti en cas de mauvais temps.
Catherine se sera morfondue près d'une semaine au fond de sa cabine, accablée par la fièvre, les maux de tête, les nausées, puis les démangeaisons et j'en passe. Pas génial de supporter cela par 30°C sans clim et sans le confort d'une maison. Mais son état s'améliore bien et la guérison est en vue. Ouf !
De mon côté, j'ai profité de ces longues journées d'immobilité pour refaire toutes les coutures de la bande anti-UV de mon génois. 4 à 5 heures par jour. Pas rigolo non plus mais il fallait le faire.
De temps en temps, une rare surprise venait me distraire, ici un minuscule ULM, un peu comique sur l'eau mais en l'air, très haut dans le ciel, il avait vraiment l'air d'un grand à survoler le lagon !