Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

lundi 31 décembre 2012

Retour à Guaymas

Tout le monde n'a pas la chance, comme moi, de pouvoir rester autant que souhaité, en mer de Cortez. Il a fallu retourner à Guaymas, et donc retraverser la mer de Cortez, pour ramener mon mini-équipage à bon port. Après une après-midi et une nuit de navigation par 20 à 25 noeuds de vent, sous trinquette et un puis deux ris dans la grand-voile, nous avons rejoint le continent.
Photo Véro
Photo Véro
Photo Véro





















Sabay Dii est arrivé à Bahia San Pedro

 surveillé par la vigie de service
photo Véro
Nous avons retrouvé des cactus, comme en Basse Californie,
mais aussi quelque chose que nous avions oublié, l'herbe.
Pour résumer cette jolie petite crique, trois photos ...






Plusieurs dizaines de magnifiques
et succulents gros escargots de mer
à chaque repas

 Du bois flotté un peu partout,






et une vraie pouponnière
d'oiseaux de mer



Ensuite, nous avons continué sur Bahia Algodones où nous avons eu la surprise de rencontrer, pour la première fois, les très redoutés bancs de brume de la mer de Cortez.
Deux heures plus tard, les nappes très épaisses se dissipaient rapidement.
On allait alors découvrir une énorme hôtel gâchant le charme d'une belle plage romantique


 Heureusement, il suffisait de se tourner vers la mer pour être envoûté par les camaïeux du ciel.



Sur Sabay Dii, ça ne plaisante pas ! Non mais !!!

Véro qui avait fait la bêtise de pêcher un gentil oiseau innocent a été puni. Normal !
Sur Sabay Dii, on ne plaisante pas avec ce genre de gaffe.
La punition la plus gentille
(attention, les punitions plus sérieuses sont absolument terribles, qu'on se le dise),
c'est d'aller passer quelques temps dans le mât, au niveau du premier étage de barres de flèche (c'est pas très haut mais ça calme),
et profiter de l'altitude pour faire pénitence.
Donc Véro a été envoyée en l'air ...
Comme elle n'était pas contente, l'effrontée s'est permis de tirer la langue au Capitaine
 qui n'a vraiment pas l'air d'apprécier ce genre de manifestation insolente.
Elle a donc été envoyée non pas au deuxième étage de barre de flèche, mais en tête de mât,
soit à plus de 16 m au dessus de l'eau.
Après deux jours passée la-haut, elle est redescendue, calmée et charmante,
promettant de ne plus jamais attraper un malheureux oiseau avec son leurre.
Non mais !!!

Bahia San Francisquito

Après notre rigolade du fou volant pêché à la traîne, nous voici arrivés à Bahia San Francisquito, dernière crique avant de retraverser la mer de Cortez une nouvelle fois.
Une joie anse, avec une plage de sable blanc très fin, au bord du désert de cactus ...
avec, comme toujours ici, une magnifique lumière matinale.

Comme toujours, nous étions les seuls à fouler ces territoires sauvages du nord de la mer de Cortez

Mais le plus étonnant de cet endroit, c'est le mélange de roches :
des concrétions calcaires de couleur ocre enserrant des blocs de granite.
Très étrange et photogénique
Un chouette coin pour un amateur de photos

Voyage mouvementé entre Enseñada del Pescador et Bahia San Francisquito

San Francisquito se trouve à environ 45 milles nautiques,
au sud-est de Enseñada del Pescador, notre précédente halte.
Le trajet a été effectué par vent arrière, sous voiles d'avant tangonnées et sans grand-voile, une technique de croisière éprouvée, certes très éloignée des pratiques de course, mais qui permet de naviguer au vent arrière, relativement vite et en toute sérénité, car on ne risque pas l'empannage. Une jolie balade avec une jolie surprise halieutique.
Véro, la championne toute catégorie de la pêche sur Sabay Dii avait déjà attrapé dorades coryphènes, bonites et autres maquereaux, mais là elle a fait beaucoup mieux.
Oui, oui, elle a pêché ................... un fou.
Un quoi ?
Un fou !!!
Ne cherchez surtout pas cet animal dans votre meilleure encyclopédie des poissons, vous ne le trouverez pas, car le fou est un oiseau. Eh oui ! A force de titiller tout ce qui nage avec son leurre magique flottant, elle est arrivée à exciter jusqu'aux oiseaux qui ont fondu sur cette proie facile, mais en plastique et dotée d'un redoutable hameçon.
A la belle touche !!! Et le moulinet de hurler en se dévidant. Vite, vite un poisson ! Il doit être énorme !
Puis grand silence !
Tu parles d'un poisson énorme !
Bien ennuyée notre championne, qui au lieu de manier le moulinet de ses mains expertes, comme à son habitude, s'est retrouvée bien embêtée. Que dis-je, paralysée, prostrée, anéantie, totalement désemparée.
Au secours, Didier, vient m'aider.
Et c'est moi qui aie du me coltiner la corvée : d'abord ramener l'animal qui n'avait vraiment pas envie de se faire prendre, le remonter sur le bateau sans me faire attraper les doigts pas ses coups de bec, puis lui enlever l'hameçon planté dans sa palme, et enfin le réexpédier dans les airs.



Pas content l'animal




Allez hop, va rejoindre tes congénères, et dis-leur que Véro pêche .... uniquement des poissons