Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mardi 21 juin 2016

En route pour la Nouvelle Calédonie

Mi-mars.
Il est temps de préparer le bateau pour aller en Nouvelle Calédonie. Oui mais ... pas seul, car Véro qui connaît par cœur Sabay Dii pour l'avoir conduit et bichonné un bon bout de temps en Mer de Cortez est revenue, mais cette fois avec son mari, Christophe.

Un équipage de choc avec une ex-skippeuse professionnelle et un mécano spécialiste de la maintenance des bateau (surtout des très gros). De vrais gens de mer qui, à peine arrivés, s'emploient à mettre au mieux le bateau.



Pour ne pas déroger à son habitude, Véro s'est rapidement envoyée en l'air, tout en haut du mât, pour voir le paysage mais aussi pour inspecter le gréement.

Bien sûr je n'ai pas manqué l'occasion de leur faire visitrer la Baie des ïles que je connais maintenant par coeur. Au programme quelques une des plus belles criques, de petites randonnées quotidiennes, de la pêche (des snappers) et le ramassage des coquillages dans mes coins favoris et secrets.
Photo Véro
Photo Véro

Photo Véro




Et quand la météo fut favorable, le bateau et l'équipage fins prêts quittèrent la Nouvelle Zélande pour de nouvelles aventures nautiques.
Une mer belle et du vent juste comme il faut pour avancer vite et confortablement.
Moins de 7 jours (dont un sans vent) pour faire plus de 1000 milles avec tous les soirs un beau coucher de soleil.


Barreur n°1
Barreuse n°2
Barreur n°4
Barreur n°4 (le régulateur)
Que du bonheur !

dimanche 19 juin 2016

Plus de voitures mais des bateaux

Finie la Nouvelle Zélande. place à la Nouvelle Calédonie
Du bleu avec ses lagons classés au patrimoine de l'UNESCO et ses îles lointaines ...
Les bungalows de l'Îlot Maitre tout près de Nouméa, pris lors d'une sortie-photos de poissons
Du vert avec ses forêts de pins colonaires et ses chemins de randonnée ...
La baie d'Ugo (vue du ciel) Image trouvée sur Internet, mais vous aurez bientôt les miennes de ce petit coin de paradis
Et du rouge avec son sol riche en minerais précieux ...
Le phare de la passe de la Havanah
Et aussi plein d'images de voiles, de bateaux, de marins et de copains.
Sabay Dii a repris la mer. Yeah !!!

Les Kiwis et la voiture

Les néo-zélandais sont dévorés par une passion (qui ne date pas d'aujourd'hui) pour tout ce qui touche à la mécanique et à l'automobile. Dès l'apparition des premières voitures, de nombreuses courses sur herbe ou sur les plages de sable à marée basse attiraient des foules immenses. Aujourd'hui, la distraction favorite est, avec la pêche ou la chasse, d'aller faire un tour en voiture. Ou plutôt en 4 x 4. Que ce soit sur une plage, dans une forêt, en tout cas partout où c'est physiquement possible, à l'exception des parc nationaux et des propriétés privées, évidemment. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que les Kiwis allaient avec leur voiture jusqu'au bord de l'eau plutôt que de laisser leur carrosse sur un parking et de marcher 100 m à pied !
Corollaire : les sentiers de grande randonnées sont déserts, vu que le néo-zélandais ne sait plus se déplacer sans voiture. Autre corollaire : un réseau de transports en commun indigne d'un pays aussi développé et aussi grand (les bus de la compagnie Intercity sont souvent à moitié vides et il n'y a pas pratiquement pas de trains pour voyageurs).
Les Kiwis aiment rouler mais aiment aussi la vitesse. Beaucoup de grandes villes ont leur circuit automobile où l'on vient apprendre à conduire de vraies voitures de course. Les routes aussi sont le lieu de toutes sortes de gymkhanas dont on peut voir les traces sur le macadam, un peu partout dans le pays.
Ici on aime les gros V8 de 3 à 400 CV



Un passe-temps pas si cher !


un cadeau très prisé : un stage de conduite sportive
Vous pouvez choisir un autre type de véhicule : cette rouger ?
ou cette jaune ?
C'est une Holden, made in Australia. C'est une marque dont les Kiwis sont friands. On en voit partout ... c'est cher, mais ça pousse (avec toujours des V8  dont je tairais  la consommation (mais ici le carburant est très bon marché, comme chez nous la baguette : moins de 60 centimes le L de gazole, par exemple).


La voiture est ici un gros jouet, et plus elle est puissante, plus on semble fier et heureux.
BMW M5 avec carrosserie carbone

 
  


En Nouvelle Zélande, les piétons n'ont qu'à bien se tenir, même en agglomération, car aucun automobiliste ne ralentira pour vous laisser traverser en dehors des clous, et uniquement ceux avec une grosse boule orange. Il arrive même, comme je l'ai vu à Taupo, qu'à un passage piéton sans les boules oranges, il soit écrit que l'on traverse à ses risques et périls car la voiture est prioritaire. Oui ! Sur un passage piéton marqué uniquement au sol, la voiture reste prioritaire ! Un autre monde vous dis-je.
Bref, le kiwi moyen est un vrai beauf qui a besoin d'une (ou plusieurs) grosses voitures, et il en use et en abuse sans jamais se poser de question sur son impact sur l'environnement, le réchauffement planétaire, et toutes ces choses qui concernent le reste du monde sauf la Nouvelle Zélande.
Il n'y a d'ailleurs pas que sur ce point particulier que ce pays à la nature fantastique se distingue puisque il décroche régulièrement le prix "Fossile" qui récompense une fois par an le plus gros pollueur de la planète. Et oui ! Les apparences sont trompeuses. La Nouvelle Zélande est un pays magnifique mais fait partie des quelques cancres qui refusent de respecter les accords de Kioto, et la notion de protection de l'environnement semble se limiter ici au kiwi, au kauri et aux crottes de chiens. Ainsi, à la marina d'Opua, tous les déchets toxiques produits par le carénage des bateaux finissent directement dans la baie qui est pourtant l'une des plus importantes productrices d'huîtres du pays. En sept ans passés à naviguer autour du globe, dont la plus grande partie dans des pays bien moins développés économiquement, c'est bien le seul endroit où je n'ai vu aucun dispositif de récupération des effluents du nautisme. On croit rêver et il est absolument inutile d'aborder le sujet avec les individus ou les autorités qui affirment sans rire qu'étant donné le peu d'habitants du pays, l'impact de leur comportement est dérisoire comparé à une éruption volcanique, même mineure.
Le seul aspect pas trop négatif de leur passion pour l'automobile réside dans le fait qu'on se trouve ici dans un vrai musée à ciel ouvert, car on croise partout des tacots dans un état exceptionnel, la législation étant ici beaucoup moins coercitive que chez nous.








Une Jaguar !
Vous pouvez même vous fabriquer votre propre voiture, pourvu qu'elle passe à un contrôle technique sans grande exigence. C'est ainsi que j'ai croisé sur la route quelques drôles de "torpédos contemporaines" tout-à-fait hand-made sans porte, ni toit, ni capot moteur ; juste un châssis, quatre roues et un énorme moteur dont on voit tous les organes, histoire d'impressionner la galerie.
Pour terminer sur le sujet avec un peu d'humour, voici quelques plaques d'immatriculation qui permettent de donner quelques indices sur votre personnalité, ou sur vos hobbies.
C'esqt un Q et non un O !

Oui, oui, il arrive qu'on rencontre une Peugeot, ici !
La Lexus de JB, patron de JB Marine

La perle : Les femmes m'adorent, les poissons me détestent. Fallait oser.
Pour ceux qui ne sauraient pas que cette Mercedes a été préparé en Allemagne par AMG
Lui, il a perdu son bateau
Et lui aussi, décidément 
Et pour finir, des voitures joliment décorées. En effet, vous ne verrez jamais aucun tag ni graph en Nouvelle Zélande, et les artistes n'ont comme seul support que ... des voitures !