La très sauvage Île aux Requins aurait plutôt du être appelée l’Île Seri. En effet, ce sont les indiens Seri qui l'habitaient, depuis qu'il y a des hommes sur le continent américain. Mais plus maintenant. Ces indigènes, qui avaient effrayé les conquistadors espagnols par leurs coutumes anthropophages, en ont été chassés en 1960 pour faire de ce très grand domaine une réserve de la biosphère. En effet, on y trouve quantité d'espèces animales et végétales qu'on ne trouve nulle part ailleurs. L'île est donc en principe interdite et bien gardée par l'armée, et il faut en théorie un permis à demander aux autorités Seri du continent pour l'aborder.
Nous avons accosté (sans document officiel) au sud de l'île,
à la bien nommée Bahia de las Cruzes (la Baie des Croix),
à la bien nommée Bahia de las Cruzes (la Baie des Croix),
là où est situé le poste de contrôle sud.
Un brin de discussion en espagnol avec les militaires du poste de contrôle
(une petite discussion sur les résultats du foot)
et nous voila autorisés à aller nous balader sur l'île.
Il fait gris et frais ; idéal pour marcher.
"Il y a un beau chemin derrière notre baraquement. Attention aux crotales ;
mais vous avez de la chance ils ne sortent que quand il y a du soleil".
Isla Tiburon est une fabuleuse réserve naturelle
avec notamment une variété endémique de mouflons, emblème de l'état de Sonora, d'ailleurs.
Il y a aussi des restes de baleines.
Difficiles d'apprécier par ces photos
la taille des vertèbres.
Pour se faire une idée,
pensez que dans cette région
circulent des animaux d'une taille incroyable :
les baleines bleues.
Elles viennent se reproduire
en Mer de Cortez
et elles mesurent .... 35 m
soit la longueur de deux autocars mis bout à bout.
Elles peuvent peser jusqu'à 200 tonnes
le poids de 6 semi-remorques chargés à bloc.
Vous imaginez ?
Non, non ! Je ne suis pas sur un pot de chambre mais sur une vertèbre de petite baleine !
Dans cet environnement d'apparence très austère, on trouve plein de merveilles.
Côté mer aussi,c'est un paradis naturel : plein d'oiseaux du large et toutes sortes de poissons
J'y ai aussi trouvé des beaux bulots que j'ai mis dans mes poches pour les rapporter au bateau.
Ce faisant, je ne savais pas que c'était le plat préféré de mon équipage
et que j'allais devoir en pêcher chaque jour, pour le ravitailler
Ah ! J'allais oublier de parler du soleil d'Isla Tiburon.
Nous ne l'aurons jamais vu de notre court séjour,
sauf le matin et le soir, fugitif mais splendide !
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