Dans la suite des étapes de ma ballade en Mer de Cortez dans le sillage de Steinbeck, j'avais fait halte à Puerto Escondido (dixième étape), d'où j'étais parti en stop visiter la petite ville de loreto, dont je vous ai déjà parlé. Deux jours plus tard, je quittais Puerto Escondido pour Bahia Salinas (onzième étape) dont vous avez vu plein de photos du salin abandonné (avec ou sans la croix mystique). Je vais donc vous présenter maintenant la douzième étape, Isla Coronados et son volcan.
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Je suis arrivé à cette île assez tard dans la soirée, juste au moment du coucher du soleil.
Difficile dans ces conditions de voir vraiment où l'on jette l'ancre.
En tout cas je distinguais bien le cone volcanique tronant au centre de cette petite île,
et dans le coin droit quelque chose ressemblant à une plage.
Dans mon dos, à l'ouest, le soleil rougeoyant fondait sur la Basse Californie
Le lendemain, comme à mon habitude, j'étais debout à cinq heures,
bien suffisamment tôt pour voir le soleil levant éclairer, au raz de l'eau, mes voisins de mouillage.
J'ai surtout eu la chance d'assister à un rigolo ballet de dauphins,
des mères avec leurs petits qui s'amusaient à sauter
ou plutôt à glisser sur le dos de leurs mamans.
(pas très facile à photographier car c'était à cent mètres avec très peu de lumière).
A sept heures j'étais sur la plage, prêt à gravir le petit volcan Coronados.
Mais par où l'attaquer ?
car sorti de la plage, ce n'était que des blocs de rocaille
Pas facile de crapahuter dans un pierrier dont les blocs sont très gros,
(comparez la taille des blocs de roche à celle de cet arbre isolé dans la caillasse)
Mais quel paysage insolite !!!
plus loin la plage et le mouillage et au fond, la Baja California.
Et puis, d'un coup la taille des caillous a diminué.
Des éclats de roche rouge et de phonolithe grise.
La phonolithe, comme son nom l'indique,
est une pierre magmatique qui de par sa structure cristalline particulière,
a la propriété de faire du bruit quand on la touche. Elle tinte, un peu comme une cloche.
C'est avec les dalles de phonolithe qu'on faisait les lauzes avec lesquelles on couvre encore parfois,
le toit des maisons auvergnates.
Marcher sur un pierrier de phonolithe donne l'impression de faire résonner la terre.
D'ailleurs, ce début de balade n'a cessé de me rappeler mes randonnées dans les monts du Cantal,
au Puy Violent, au Puy Griou, ou au Chavaroche,
et les sorties astro que j'animais au Col de Légal ou au Buron d'Impramau.
Ça m'a aussi donné une folle envie de trufade au pied du Puy Mary.
Allez savoir pourquoi ?
La suite de la grimpette s'est déroulée dans un sol de pouzzolane rouge
et s'est terminée par un raidillon épuisant,
où, pendant que je tentais de monter de trois mètres,
les petits graviers glissaient de deux vers le bas.
Je suis arrivé au sommet, lessivé par l'effort permanent à faire pour mettre un pied devant l'autre
dans un sol changerant, mais toujours délicat à négocier.
Et puis il y avait cette chaleur accablante qui m'avait déshydraté.
(j'étais pourtant parti avec deux litres d'eau pour deux heures d'ascension).
Mais quelle vue splendide de là-haut !
La descente fut un vrai régal.
Les petits graviers qui m'avaient épuisé à la montée me permettait maintenant de descendre,
en surfant et en skiant !
Génial !
Et puis j'ai pris le temps de regarder les petites merveilles qui se cachaient sur le bord de ma route :
Et quelle belle récompense que de pouvoir prendre, à la fin de la balade,
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