La traversée du Golfe du Bengale

Après avoir passé les Îles Nicobar, nous nous sommes retrouvés dans le grand Golfe du Bengale, faisant cap plein Ouest, vers le Sud du Sri Lanka.

Après le mauvais temps essuyé les jours précédents, nous espérions enfin du beau temps.

Il arriva, mais du Sud Est au lieu du Nord Est attendu. Bizarre et pas rassurant pour la suite du voyage.

 

Nous en profitâmes pour résoudre un gros problème de connectique survenu à l’improviste, alors que tout fonctionnait parfaitement depuis le départ (les deux centrales de navigation en conflit refusaient de nous donner notre position sur les cartes). Un vrai casse-tête qui nous demanda de mettre en commun nos idées et nos compétences. Schémas, lecture et relecture de la documentation des instruments, branchements et débranchements, soudure et gaine thermo-rétractable (Bernard "chalumeaute"), essais et re-essais, et enfin une solution un peu tirée par les cheveux mais qui nous permettait de retrouver de l’information sur nos écrans (on trouvera mieux dans les jours suivants).

Pendant que nous bricolions, le vent léger au début, puis de plus en plus costaud, tourna au Nord Est, accompagné de nuages très sombres. Les orages d’une grande violence ne tardèrent pas. Le mauvais temps n’était décidément pas fini. Cela dura trois jours.

Encore du vent de Sud Est, mais plus pour longtemps

Le vent passe au Nord Est

On va encore en prendre plein la tête

Puis le ciel s’éclaircit petit à petit, pendant que le vent devenait fort mais plus stable. Avec une météo aussi perturbée, pas étonnant de se retrouver avec des vagues croisées dans une mer incroyablement désordonnée. Dans 20 à 25 nœuds, Sabay Dii « turbinait » mais dans un grand inconfort. L’intérieur du bateau ressemblait au tambour d’une machine à laver en position « essorage » ! Mais les milles défilaient.

A l’approche du Sud du Sri Lanka, les cargos devinrent plus nombreux, nécessitant une veille attentive jour et nuit.

Ce cargo est très éclairé mais habituellement on ne distingue que deux lampes
dont l'une verte ou rouge indique le côté bâbord ou tribord du navire

Puis d’un coup, tout se calma, et c’est dans un glissement fluide sur une mer d’huile que Sabay Dii passa entre le phare de Dondra qui marque le point le plus méridional du Sri Lanka et le rail des cargos qu’empruntent tous les bateaux allant de l’Asie à l’Afrique de l’Est ou à la Méditerranée.

Le calme, enfin !

Vous le voyez, tout petit, le phare de Dondra ?

 

Nous passons au Sud du Sri Lanka

 Et maintenant, en route vers les Maldives