Eh oui, les meilleures choses ont une fin, et le rallye "Wonderful Sail 2 Indonesia" ne déroge pas à l'adage, puisqu'il se termine à Tanjung Pinang. Comme tout était bien organisé, ce n'est pas par hasard que nous sommes arrivés dans ce grand port du Nord de l'Indonésie. Bien sûr que non ! Notre séjour ici correspondait jour pour jour au festival nautique annuel de la région. Et quel festival !
Les troupes d'artistes étaient venues de loin pour plusieurs jours de spectacles interrompues, dont un extraordinaire carnaval sur le thème de la mer dont vous verrez bientôt des images.
Mais il y avait aussi des régates de voiliers de toutes tailles, du modèle réduit de cinquante centimètres à l'embarcation de 10 mètres, surtoilée, sans quille ni flotteur pour maintenir l'assiette latérale, genre pirogue à voile pour équilibristes audacieux.
J'étais parti de bon matin me balader tout seul comme un grand, pour me reposer de l'agitation incessante qui régnait dans cette ville en fête lorsque j'aperçus au loin une constellations de petits points multicolores sur un parking non loin de l'eau. Curieux, je m'approche et découvre des centaines de modèles réduits de voiliers. De toutes tailles (ceux de l'image ci-contre sont plus grands que les parasols). Pas des modèles réduits télécommandés super sophistiqués (clin d’œil à mon copain "Donky" Guy). Non ! Mais de simples voiliers équipé d'un flotteur annexe pour maintenir l'équilibre.
Une partie du parking. Il y avait plusieurs centaines de voiliers qui attendaient leur tour |
Notez la longueur du bras de liaison (pas du carbone mais un simple bout de bambou !) |
Le parcours consiste en une simple ligne droite que le voilier doit parcourir tout seul au portant. Pour gagner, il faut donc que le voilier aille vite (c'est une évidence) mais aussi qu'il aille droit, quel que soit le vent, car l'arrivée est une étroite porte perpendiculaire à la ligne droite. L'engin doit donc être léger, très toilé mais pas trop et superbement équilibré, et le lanceur doit avoir un sacré coup d’œil et bien connaître son engin.
A mesure que les régates de modèles réduits de déroulaient, par catégories de taille, de plus en plus de "vrais" voiliers apparaissaient sur le plan d'eau ...
et les tribunes commençaient à s'agiter ... Les autorités locales arrivaient !
Je croyais me promener incognito avec mon appareil photo, mais ce n'était pas le cas. Le député-maire de ce grand port d'Indonésie fut informé qu'un des "skippers" du rallye, venant de la lointaine France, était dans les parage, et je fus appelé pour une photo de presse avec l'élu qui devait donner le départ de la régate des voiliers, les "vrais"
Derniers préparatifs avant le coup de canon ...
On teste la vieille corde et la chambre à air auxquelles on va ses suspendre pour ne pas chavirer |
Non ! Non ! Ce ne sont pas des voiles hightech en monofilm mais des voiles en plastique d'emballage, léger, assez solide et surtout pas cher (on fait dans la récupération !) |
Attention, c'est parti. Pan !
Bon départ |
Un superbe départ dans 8 à 10 nœuds de vent. Des conditions idéales pour ce genre d'embarcation., Mais ce fripon d'Eole avait l'esprit taquin. A peine arrivés à la fin du bord de près, alors qu'il fallait contourner une île et partir au portant, les marins rencontrèrent un vilain orage avec plus de 25 nœuds, soit des conditions dantesques pour ce genre d'esquif. Une vraie Bérézina ! Aucun ne put revenir par ses propres moyens. Chapeau quand même !
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