Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

vendredi 7 juillet 2017

A travers l'Equateur

Après Belitung, j'ai continué ma navigation solitaire en allant directement au Nord de l'île de Bangka et non au mouillage prévu du Parai Beach Ressort, situé au milieu de la côte Est de l'île et qui était beaucoup trop exposé à la houle. J'avais tellement envie de dormir tranquille quelques nuits après des navigations nocturnes à répétition.
Ce mouillage du Nord de Pulau Bangka était parfait pour moi : isolé et donc tranquille, calme car bien protégé de la houle, et beau pour ne rien gâter. Après deux jours passés là, je filai vers l'île de Pekacang au travers, par 10 noeuds de vent, sous grand voile et spinnaker de 140 m², donc à fond de train, jusqu'au moment où, à cause d'une refusante (risée qui oblige le voilier à s'éloigner de la direction du vent), le spi toucha la barre de flèche sous le vent et ... explosa en deux. J'eu juste le temps de foncer ramasser la partie tombée à l'eau et d'affaler en urgence le reste qui battait lamentablement pour ne pas retrouver mon beau spi en lambeaux. J'avais gagné ma journée à jouer le régatier de service. Mais je venais de jubiler tellement pendant quelques heures à faire marcher Sabay Dii à fond, que je ne fus pas trop peiné. J'avais pris du plaisir et il faut de temps en temps se faire plaisir quite à payer ensuite l'addition au prix fort.
Après une courte nuit au large de Pekacang, je mettais le cap sur Penuba où j'arrivais juste à temps pour assister à un spectacle donné en l'honneur des participants au rallye qui étaient tous arrivés là depuis plusieurs jours.
Et toujours aucune photo personnelle suite à l'accident de disque dur
Sabay Dii à Penuba (photo de Anne de Hybresail, comme les deux suivantes)
Ayant rejoint le peloton, nous partîmes ensemble pour traverser l'Equateur tout proche et nous arrêter à quelques mètres de cette ligne mythique bien qu'immatérielle pour procéder au bizutage de ceux ne l'ayant jamais franchie.
Une soirée mémorable avec baptême des bizuts assuré par les copains norvégiens Tom et Christian déguisés en Neptune et Éole, avec feu d'artifice ! Impayable ! Ah ces Néozed et ces Australiens : des champions pour préparer en douce de tels événements (mais où avaient-ils pu dégoter autant de fusées ?). En tout cas, une nuit de franche rigolade bien arrosée, avant de repartir dans l'Hémisphère Nord pour faire l'avant-dernière étape nous conduisant à travers un labyrinthe d'îles jusqu'à Benan.

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