L'archipel de Tongatapu a été notre point de chute en arrivant de la Polynésie. Après avoir passé quelques jours à Nuku'alofa, la capitale, nous avons mis le cap vers le nord, mais avant de rejoindre l'archipel des Ha'apai, nous avons fait deux sauts de puce dans l'archipel très découpé de Tongatapu.
D'abord une première halte à Pangaimotu, la suivante à
l'îlot inhabité de Malinoa où nous n'avons pas débarqué à cause
du vent trop fort.
Malinoa |
Devant pangaimotu |
Pangaimotu signifie
« l'île royale ». Effectivement elle a été la
propriété du précédent roi, mais aujourd'hui elle est surtout le
passage obligé ou presque des navigateurs au long court qui ont une
très nette tendance à préférer les coins isolés (surtout s'ils y
trouvent un bistrot sympathique) aux ports de commerce. D'ailleurs,
quand on consulte les forums de ceux qui naviguent ici (les
néo-zélandais, et dans une moindre mesure les américains et
quelques australiens), on y apprend qu'il faut absolument éviter
de mouiller dans les eaux glauques du port de Nuku'alofa, infesté de
rats et jonché de carcasses rouillées de bateaux à l'abandon, alors que, à 3 milles de là, se trouve l'île paradisiaque de Pangaimotu avec son célèbre bistrot tenu par Big Mama, à l'atmosphère si chaleureuse, et où l'on peut boire de la bière fraîche à volonté.
On y trouve aussi des services tels que la
possibilité de faire faire les paperasses administratives sans avoir
à traîner des heures dans les bureaux, ou se faire transporter par
la navette du Big Mama Yacht Club, pour aller directement à la ville
faire les courses, sans se perdre dans les rues de la cité. Mais pas
un mot du paysage ou de l'environnement marin de cette petite île.
Bref, on a ici la chance de ne croiser aucun tongien ou presque. On
reste entre soi, entre gens civilisés et grands aventuriers, à
refaire le monde autour d'un verre (ou plutôt de plusieurs
bouteilles).
Mais comme j'ai toujours
eu la fâcheuse tendance de faire ce qui me semble le plus simple et
le plus logique, avant de suivre les conseils des autres, j'ai fait
exactement l'inverse. Arrivée et mouillage dans le très vétuste
mais très calme port de commerce de Nuku'alofa où j'ai trouvé de
l'eau potable pour remplir les réservoirs du bateau, et où j'ai
rencontré des personnes très aimables, dont quelques marins
désœuvrés qui avaient envie de causer, et dont l'un est même venu
m'aider spontanément à faire de la mécanique sur Sabay Dii. Je
n'ai eu que trois cents mètres à parcourir pour faire toutes les
formalités avec des fonctionnaires charmants. Et puis, à quelques
pas de ce port soit disant loin de tout, se déroulait la
foire-exposition-du week-end avec plein de stands, et où nous avons
pu déguster de succulents travers d'agneau avec du manioc grillé,
assis sous un arbre. En résumé, un endroit tout-à -fait agréable
et commode pour faire tout ce qui est nécessaire après une longue
navigation hauturière.
Mais il aurait été
stupide de ne pas aller à Pangaimotu, parce qu'on recommande cette
île sur le net. Effectivement, c'est une petite île magnifique où
nous nous sommes baladés, les pieds dans l'eau, le long des
magnifiques plages de sable fin, à chercher des coquillages, le nez
au vent.
Bien mieux que la morne atmosphère du bistrot de Big Mama,
certes superbement placé et décoré, mais fréquenté seulement par
une dizaine de touristes venus là en bateau à moteur pour la
journée. L’assiettée de frites et la bière fraîche auront été
appréciées de Jo et Ba, surtout après la demi-heure d'attente pour
être servis.
Mais rien de vraiment enthousiasmant. Bref, une fois de
plus, ...
comme
le dit Brassens, ce sacré bonhomme
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