Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

lundi 25 août 2014

Tongatapu vs Pangaimotu

L'archipel de Tongatapu a été notre point de chute en arrivant de la Polynésie. Après avoir passé quelques jours à Nuku'alofa, la capitale, nous avons mis le cap vers le nord, mais avant de rejoindre l'archipel des Ha'apai, nous avons fait deux sauts de puce dans l'archipel très découpé de Tongatapu. 
D'abord une première halte à Pangaimotu, la suivante à l'îlot inhabité de Malinoa où nous n'avons pas débarqué à cause du vent trop fort.
Malinoa
Devant pangaimotu

Pangaimotu signifie « l'île royale ». Effectivement elle a été la propriété du précédent roi, mais aujourd'hui elle est surtout le passage obligé ou presque des navigateurs au long court qui ont une très nette tendance à préférer les coins isolés (surtout s'ils y trouvent un bistrot sympathique) aux ports de commerce. D'ailleurs, quand on consulte les forums de ceux qui naviguent ici (les néo-zélandais, et dans une moindre mesure les américains et quelques australiens), on y apprend qu'il faut absolument éviter de mouiller dans les eaux glauques du port de Nuku'alofa, infesté de rats et jonché de carcasses rouillées de bateaux à l'abandon, alors que, à 3 milles de là, se trouve l'île paradisiaque de Pangaimotu avec son célèbre bistrot tenu par Big Mama, à l'atmosphère si chaleureuse, et où l'on peut boire de la bière fraîche à volonté.
On y trouve aussi des services tels que la possibilité de faire faire les paperasses administratives sans avoir à traîner des heures dans les bureaux, ou se faire transporter par la navette du Big Mama Yacht Club, pour aller directement à la ville faire les courses, sans se perdre dans les rues de la cité. Mais pas un mot du paysage ou de l'environnement marin de cette petite île. Bref, on a ici la chance de ne croiser aucun tongien ou presque. On reste entre soi, entre gens civilisés et grands aventuriers, à refaire le monde autour d'un verre (ou plutôt de plusieurs bouteilles).


Mais comme j'ai toujours eu la fâcheuse tendance de faire ce qui me semble le plus simple et le plus logique, avant de suivre les conseils des autres, j'ai fait exactement l'inverse. Arrivée et mouillage dans le très vétuste mais très calme port de commerce de Nuku'alofa où j'ai trouvé de l'eau potable pour remplir les réservoirs du bateau, et où j'ai rencontré des personnes très aimables, dont quelques marins désœuvrés qui avaient envie de causer, et dont l'un est même venu m'aider spontanément à faire de la mécanique sur Sabay Dii. Je n'ai eu que trois cents mètres à parcourir pour faire toutes les formalités avec des fonctionnaires charmants. Et puis, à quelques pas de ce port soit disant loin de tout, se déroulait la foire-exposition-du week-end avec plein de stands, et où nous avons pu déguster de succulents travers d'agneau avec du manioc grillé, assis sous un arbre. En résumé, un endroit tout-à -fait agréable et commode pour faire tout ce qui est nécessaire après une longue navigation hauturière.
Mais il aurait été stupide de ne pas aller à Pangaimotu, parce qu'on recommande cette île sur le net. Effectivement, c'est une petite île magnifique où nous nous sommes baladés, les pieds dans l'eau, le long des magnifiques plages de sable fin, à chercher des coquillages, le nez au vent.
Bien mieux que la morne atmosphère du bistrot de Big Mama, certes superbement placé et décoré, mais fréquenté seulement par une dizaine de touristes venus là en bateau à moteur pour la journée. L’assiettée de frites et la bière fraîche auront été appréciées de Jo et Ba, surtout après la demi-heure d'attente pour être servis.
Mais rien de vraiment enthousiasmant. Bref, une fois de plus, ...
comme le dit Brassens, ce sacré bonhomme
mieux vaut suivre des chemins qui ne mènent pas à Rome
Quant à notre séjour devant l'îlot de Malinoa, il s'est passé à l'intérieur du bateau à attendre que le vent en furie se calme.
 

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