Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mardi 26 août 2014

Oua (ou le mouillage au milieu des terres)

Avec Oua, je vais essayer de vous donner une petite idée de ce qu'est la navigation dans les Tonga.
Cette île est représentée sur la seule carte marine officielle disponible à ma connaissance, celle éditée par la Nouvelle-Zélande sous la référence nz8259 et dont les relevés datent de 1898 ! Eh oui ! Personne ne veut dépenser de l'argent pour venir cartographier ce coin paumé de la planète qui n'intéresse qu'une poignée d’hurluberlus. Nous n'apercevrons d'ailleurs pas la moindre voile pendant les trois premières semaines de notre périple. Pas étonnant puisque on dénombre à peine une centaine de voiliers par an dans l'archipel des Ha'apai. Et aucun bateau de commerce à part un petit cargo pour l'approvisionnement des insulaires.
Voila à quoi ressemble Opua sur la carte marine officielle : un petit bout de terre (en beige) cerné par un gigantesque massif de corail (en vert) enserrant un lagon (en bleu) infesté de tête de corail (full of patches). 
Quant aux cartes électroniques disponibles, elles disent à peu près la même chose.

Normal ; car elles ont été établies à partir de la carte papier en y ajoutant quelques sondages supplémentaires. Pourtant Sabay Dii sera arrivé mystérieusement à mouiller juste aux pied du village de Oua. Par quel miracle ?
Maman, ce p'tit bateau qui va sur l'eau a-il des jambes ?
Mais non mon gros béta, il a l'expérience des cartes fausses depuis qu'il a navigué en République Dominicaine, aux Costa-Rica, Salvador, Guatemala, Nicaragua, Mexique, etc. Et il a aussi l'habitude des lagons, des récifs non indiqués, des courants, etc. après ses huit mois passés dans les Tuamotu.
Voici la route suivie par Sabay Dii dans son approche de Oua …
avec prudence évidemment …
Et oui , avec des cartes fausses, faut se fier à d'autres sources (les récits des autres navigateurs, et surtout ses yeux) pour chercher le chemin qui n'existe pas au milieu des patates de corail.
Arrivés à quelques encablures du village, ne pouvant aller plus loin dans le lagon soit disant fermé, il ne nous restait plus qu'à prendre l'annexe pour découvrir notre premier village des Tonga. Et voici ce qui nous attendait …

Un ponton avec quelques barques.
Un panneau de bienvenue que peu de personnes ont du voir.
Une clôture cernant le village pour éviter non pas que les animaux sauvages rentrent, mais plutôt pour empêcher les cochons du village de s'échapper.
Et des cochons, il y en a partout, bien plus que d'habitants, courant par dizaines dans les ruelles de terre battue.
Quelques maisons soignées mais souvent sans portes ni fenêtre, pour éviter que l'édifice ne s'envole un jour de cyclone.
Des églises à tous les coins de rue de ce village d'une centaine d'âmes.
Et puis l'école, et son instituteur, Steeve, qui va nous inviter à partager un repas que nous prépare ses élèves (une vingtaine).
Un ex-formateur de prof des écoles qui n'y comprend plus rien
Course entre notre annexe à la rame et les enfants dans des demi-tonneaux transformés en barque













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