Au mois de juin, pendant que je
préparais Sabay Dii à Tahiti pour la traversée qui devait me mener
aux Tonga, j'ai été contacté à quelques jours d'intervalle par
deux personnes, Fred puis Paul, qui cherchaient, chacun de son côté,
un bateau pour aller vers l'ouest.
Un petit rendez-vous avec l'un et avec
l'autre dans un bistrot pour me faire une opinion rapide sur les deux
lascars, et quelques renseignements donnés par d'autres navigateurs
qui les connaissaient, et les voilà embarqués pour 1650 milles en
haute mer.
Mais une fois sur l'eau, ces deux
passagers quasiment inconnus sont vite devenus d'épatants équipiers,
toujours disponibles, serviables, participant spontanément à toutes
les tâches liées à la navigation hauturière dans un espace
réduit, que ce soit pour assurer le quart de nuit ou aider aux
manœuvres ...
ou pour toutes les corvées ménagères (cuisine, ménage, vaisselle, rangement, bricolage, etc.).
Deux types qui n'ont pas grand chose en
commun à part d'être de vrais bourlingueurs capables de vivre
n'importe où avec très peu, ce qui va souvent de pair avec la
constante bonne humeur.
Présentation ...
Fred (24 ans) français, sculpteur sur
bois, rugbyman, capable de travailler des mois comme un forcené dans
les mines d'or australiennes ou dans des champs de coton, pour se
mettre suffisamment de dollars de côté afin d'explorer le reste du
temps le Pacifique Sud.
Excellent cuisinier (sur un bateau ça veut dire capable de faire des bons plats avec ce que l'on trouve à bord et non chez Fauchon), et boulanger hors-pair alors que c'était ses premiers pains.
Paul (56 ans) belge, agriculteur sans frontières, ayant monté des projets d'exploitation maraîchère en Polynésie, en Arabie Saoudite, etc. et qui voulait revenir à Tahiti en bateau revoir la famille quasiment « adoptive » qui l'avait accueilli il y a quelques décennies.
toujours aux petits soins pour ses coéquipiers
Et il ne faudrait pas oublier notre travail d'équipe pour ... la pêche ...
Au cours des quinze jours passés
ensemble sur Sabay Dii, ce fut en permanence la bonne entente.
De quoi rendre le capitaine serein, et donner à tous les trois l'envie de se revoir sur l'eau ou ailleurs.
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