Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mercredi 27 novembre 2013

Tour de Tahiti (la côte ouest)

Mon tour de Tahiti a démarré à la marina Taina, une marina au standard international, capable d’accueillir de très grosses unités comme « Hémisphère », le plus grand catamaran de croisière jamais construit et à côté duquel Sabay Dii ressemblait à un moustique posant devant un éléphant.
Cette marina est située à l’intérieur du lagon qui longe la côte occidentale de Tahiti Nui, Tahiti Nui étant la partie nord de l’île de Tahiti, et Tahiti Iti étant la presqu’île au sud.
Sabay Dii qui n’a pas l’habitude de fréquenter ce genre d’installation, sauf pour aller faire le plein, était mouillé non loin de là, parmi plein d’autres bateaux « tourdumondistes ».


L’occasion de pouvoir constater que les bateaux de la marina ne sortent jamais en mer, même le week-end. Consternant ! Pendant tout mon séjour dans les eaux de Tahiti, je n’ai croisé qu’une seule voile ; c’était avant mon départ pour le tour de Tahiti, dans le lagon … et encore était-ce une pirogue à voile, la seule d’ailleurs que j’ai pu voir dans toute la Polynésie.




Les polynésiens ont perdu le génie de la navigation à voile, eux dont les ancêtres étaient capables il y a plus de 2000 ans, de traverser la moitié du Pacifique, contre le vent et le courant, sur de simples pirogues, en observant les étoiles et la forme des nuages. Aujourd’hui, ils se contentent de faire tourner plein-pot les 300 cv de leurs poti-marara, des bateaux à moteur ultra-rapides et manœuvrant, et à quelques milles de la côte seulement.





Mon tour de Tahiti, je l’ai fait en sens inverse des aiguilles d’une montre, en commençant par la côte occidentale.
Depuis Taina, j’ai mis le cap au sud, et me suis arrêté au « Musée de Tahiti et des îles » dont les locaux modernes (mais malheureusement très mal éclairés) sont situés à l’emplacement d’un ancien marae, en bord du lagon. On y trouve de nombreuses collections très intéressantes, dont celles des outils polynésiens (il faut savoir qu’ils n’avaient aucune connaissance des métaux à l’arrivée des européens), celle du matériel de pêche notamment des habitants des Tuamotu, celle des pirogues, et celle présentant les armes et les ornements des guerriers marquisiens.

  • Les outils du tatoueur marquisien

  •  Pendentif en nacre polie suspendue à un épais collier de cheveux tressés des Marquises
  • Pendentif en dents de cachalot et os humains (les restes d’un repas, certainement)
  • Lignes de traîne et hameçons pour la pêche à la bonite
  • Pirogues et barques (remarquez les coutures entre les planches)


L’organisation de ce musée permet de comprendre comment les îles de Polynésie sont apparues et, pour certaines, ont déjà disparu. Le parcours recommandée des salles permet de suivre agréablement l’évolution de la Polynésie depuis les premiers peuplements (il y a un peu plus de 2000 ans), jusqu’à la période de l’autonomie du territoire. En outre, on y trouve pas mal de renseignements sur la faune et la flore locale. En résumé, voici un musée intéressant mais qui mériterait un petit lifting, et un peu d’interactivité. En tout  cas, c’est le seul musée digne de ce nom sur toute la Polynésie.
J’ai ensuite quitté le lagon pour naviguer dans la grisaille, pendant quelques heures, un peu au large, et toujours vers le sud. La houle forte et désagréable rendait les passes dangereuses, à l’exception de la passe Maraa. C’est par elle que je suis revenu dans le lagon, mais comme la visibilité était mauvaise et les patates de corail très nombreuses, j’ai préféré ressortir par Maraa et rejoindre le lagon suivant mieux exposé et protégé.


Après toutes ces heures de navigation contre le vent, les vagues et la houle, j’étais bien content d’arriver dans le bassin de Vaipahi.
Bien abrité derrière le motu Puuru, j’ai dégusté le barracuda que je venais de pêcher avant de passer une nuit confortable et réparatrice




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