Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mercredi 6 novembre 2013

Deux petites remarques sur la navigation et le mouillage dans les Tuamotu

Première remarque : les fermes perlières
Je vous ai expliqué comment j'essaie à tout prix d'éviter de planter mon beau Sabay Dii sur une patate de corail, en scrutant l'horizon depuis l'avant du bateau. J'ai oublié de vous dire qu'il y a autre chose à éviter, moins dangereux mais un peu ennuyeux quand même : les bouées des fermes perlicoles.
Eh oui, c'est dans les Tuamotu qu'on produit les fameuses perles noires de Polynésie, et les lagons sont plein de bouées soutenant les fils sur lesquels sont fixées les nacres. Il y a donc beaucoup de bouées dont une grande partie se trouve sous l'eau car elles dérivent un peu au cours du temps. Et attachées à ces bouées, de solides cordes. Ces bouées en plastique ne risquent pas de casser la coque, mais une fois accrochées dans l'hélice du moteur, la quille ou le safran, vous vous trouvez bien immobilisé, et sous voiles, ce n'est pas très confortable. Il faut alors affaler les voiles en catastrophe, et plonger pour défaire le sac de nœuds. Quand on est tout seul sur le bateau, ce n'est pas ce qu'on a de mieux à faire de ses journées.

Deuxième remarque : l'orin au mouillage
Bien que certaines personnes ne partagent pas mon avis, je pense qu'il est indispensable (tout au moins dans les Tuamotu) de jeter l'ancre avec un orin, c'est-à-dire une bouée attachée directement à l'ancre. Ainsi, on sait toujours exactement où se trouve son ancre. Quelle utilité ? Eh bien il faut penser que tout le fond sableux d'un atoll est jonché, de ci de là, de blocs de corail énormes. La chaîne de l'ancre chemine donc entre ces blocs et ne demande qu'à s'accrocher à l'un d'eux, quand on va essayer de la remonter. Avant de quitter le mouillage, il faut donc se mettre à l'eau, en repérant soigneusement le circuit que fait la chaîne sur le fond. Ensuite, en même temps qu'on relève l'ancre, et petit à petit, il faut déplacer le bateau au moteur pour refaire le parcours afin que la chaîne soit tirée toujours vers le haut et jamais à l'horizontale.
Pour vous donner une idée, je n'ai jamais pu mouiller une seule fois sans que la chaîne soit bloquée à deux ou trois endroits minimum. Les amateurs de mouillages à problème sont les bienvenus aux Tuamotu.


 on avance douve

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