Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mardi 4 juin 2019

Louxor, suite et fin

Vous avez pu voir précédemment de très nombreuses images de Karnak qui est un temple voué, entre autres, au culte d'Amon. Il se trouve à la sortie de Louxor, mais il faut l'associer à l'autre temple d'Amon qui se trouve aujourd'hui en plein cœur de la ville, les deux temples étant reliés, à l'époque de Thèbes, par une allée de sphinx de plus de deux kilomètres de long.
Au cours du deuxième jour de notre visite à Louxor, et après avoir visité le très intéressant Musée de Louxor (dont vous avez aussi pu admirer le magnifiques pièces) dans la matinée, Herbert et moi avons mangé dans un petit resto que nous avions découvert la veille, et après avoir traîné en ville, nous sommes allés voir ce deuxième temple. C'était en fin d'après-midi, la meilleure heure pour ne pas avoir chaud, même fin mars. La lumière était superbe, et, cerise sur le gâteau, les touristes avaient déserté le site. Bref, les conditions idéales pour pouvoir prendre son temps au milieu des vestiges de ce qui devait être une merveille, il y a presque 35 siècles. 
Vous avez certainement remarqué ce minaret. Eh bien, figurez-vous qu'une mosquée a été construite dans le temps d'Amon. J'imagine, en rigolant, l'empoignade qu'il a du y avoir entre Amon et Allah au plus haut des cieux !
La haie de sphinx qui borde le temple
Vous remarquerez que la statut que j'ai prise en contre-jour et qui fait face à la mosquée, serre son poing
(interprétation personnelle)
Détail, un détail, et il y en a beaucoup ...
Il y a même des détails romains car ces derniers ont occupé les lieux après les pharaons
Le troisième et dernier jour a commencé sous les meilleurs hospices. En ouvrant les rideaux de la grande chambre que j'occupais dans notre belle villa, que vois-je ?
Des dizaines de montgolfières se laissant paresseusement dériver le long du Nil voisin

Petit déjeuner égyptien (du pain égyptien avec des légumes frais, des dates et du thé=, et nous avons loué des bicyclette pour aller au site de Deir el-Bahari où se trouve le très célèbre temple d'Hatchepsout.
Herbert, patient et malin, m'avait dit de m'arrêter quand je voulais pour faire mes photos
(qu'il récupérera ensuite,car il n'avait pas pris d'appareil)
Paysage typique de ce coin situé entre Louxor et la Vallée des Rois toute proche
La montagne ressemble à du gruyère tant l'endroit est truffé d'excavations
certaines servant de leurres, et d'autres contenant des tombes de personnages secondaires
Le site de Deir el-Bahari est un complexe funéraire, composé de temples et de tombes, situé sur la rive gauche du Nil face à la ville de Louxor et des temples de Karnak, légèrement au sud de la Vallée des Rois, adossé à la paroi rocheuse de la montagne de Thèbe. Le principal monument est le temple funéraire de la reine Hatchepsout qui régna de 1490 à 1468 av. J.-C
Le temple d'Hatchepsout, dans le lointain, au pied de la falaise


Beaucoup de monde, essentiellement des groupes venus avec l'autobus de leur agence, et de nombreux scolaires. Nous étions évidemment les seuls à vélo, ce qui nous a valu un certain succès auprès des agents de sécurité qui se demandaient si nous étions venus respectivement depuis la France et l'Autriche à vélo (gros rires de marins) et qui nous offrirent le thé en nous garantissant une surveillance des plus assidues de nos deux montures.
Ce temple dont le vrai nom est Djeser djeserou ("le sublime des sublimes"), fut construit sur un site consacré au culte d'Hathor et d'Amon sous la direction de l'architecte Senmout pour servir de sépulture à la reine pharaon Hatchepsout. Il  est unique en son genre pour de nombreuses raisons, et en particulier parce que sa structure est à plusieurs niveaux. Il ne nous est pas parvenu dans cet état étonnant, mais a été reconstitué par une équipe égypto-polonaise travaillant sur le site depuis 1961

La visite se termine pour les scolaires, comme pour nous
Les anciens bus du site, aujourd'hui abandonnés


















En fait, tout le secteur abonde de vestiges, la plupart du temps enfouis, contrairement au temple funéraire d'Hatchepsout, et ne sont pas ouverts aux visiteurs.
Exemple de vestiges que l'on ne peut pas visiter

Mais l'avantage d'être autonomes, et qui plus est à vélo, nous a permis de donner libre cours à notre penchant naturel de fouineur, en empruntant des chemins buissonniers probablement interdits à toute circulation. Et c'est ainsi que nous avons fait la connaissance de Habibi, gardien solitaire, posté au milieu de nulle part dans sa guitoune, et chargé de repousser les intrus. Venus à notre rencontre pour nous faire déguerpir, il s'est fait retourner par notre jovialité légendaire, et n'a rien trouvé de mieux pour nous repousser que de nous inviter à venir prendre le thé dans sa minuscule casemate
Nos deux splendides vélos.
Le mien (à gauche) n'avait pas de changement de vitesse et juste un peu de frein
mais il avait la bonne taille !
Le système astucieux pour transformer une vieille résistance en plaque de cuisson
Le très attachant Habibi
qui va nous guider dans son secteur, et nous faire voir ce que l'on cache aux touristes ...
comme les catacombes où s'entassent les crânes des milliers d'ouvriers exécutés une fois le travail accompli
pour ne rien révéler des trésors enfouis

C'est comblés et radieux que nous sommes retournés à notre villa, pour reprendre la route vers Port Ghalib où nous attendaient, impatients, nos deux bateaux.
On the road again.
  Petite pause, pour prendre le "tchai" de 17 heures











 et on reprend la route

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