Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

dimanche 28 avril 2019

Retour musclé de Sabay Dii en Méditerranée

En 2019, Sabay Dii n'aura pas chômé...
En moins de trois mois (dont un à attendre sagement que le vent de la Mer Rouge se calme), presque 5700 milles nautiques avalés sans le moindre soucis matériel, si ce n'est les WC bouchés, mais bon !!!
Sabay Dii était bien préparé !
Départ de l'île de Phuket en Thaïlande à la mi-janvier et, dans la foulée, la traversée de la Mer d'Andaman, puis l'Océan Indien avec la Mer d'Arabie et le Golfe d'Aden, la Mer Rouge et pour terminer une traversée express de la Méditerranée pour arriver en Turquie le 15 avril et se poser enfin. Je parle de Sabay Dii qui est depuis amarré à la marina d'Antalya, et pas de son "Captain" préféré qui à peine le pied à terre a du se farcir les autorités turques et leur législation assez déconcertante, puis le rangement et le ménage du bateau avant de sauter dans le premier avion pour la France.
Setub Antalya Marina
Sabay Dii bien amarré parmi ses voisins turcs
Et pourtant je méritais bien de prendre quelques jours de repos après toutes ces heures de navigation ininterrompue, plusieurs nuits successives de veille et surtout une tempête au large de la Turquie.
Beau coucher de soleil avant la nuit tranquille du 13 au 14 avril 2019. Le bateau avance vite et bien.
Frais et dispo pour passer une nouvelle nuit de veille
Tout a commencé le 14 avril dans l'après-midi, après 36 heures de vent de travers venant de l'Est, qui m'avait permis de filer confortablement à plus de 8 nœuds de moyenne, le vent est passé très rapidement à l'Ouest. Premier mauvais signe.
Ça commence gentiment
C'est Sabay Dii, la petite bête qui monte, qui monte
Sabay Dii file à plus de 10 nœuds avec deux ris dans la grand voile et seulement la trinquette à l'avant
La mer devient mauvaise. La Méditerranée est une vicieuse !
C'est de la rigolade avant ce qui m'attend. Il n'y a que 28 nœuds de vent (force 6).
Dans quelques heures le vent sera presque 4 fois plus puissant (force 9)
Pendant une bonne heure, le vent monte à 30 nœuds pour se calmer ensuite un peu à 20/25 nœuds, mais les vagues continuent à grossir. Deuxième mauvais signe.
Comme les prévisions météo n'envisageaient cette bascule qu'avec un maximum de vent de force 2, je pensais que ça se calmerait. Je me voyais déjà glisser à vive allure mais tranquillement vers la Turquie, et même en train de manger un kebab à la terrasse d'un café. Mais les vagues restaient anormalement fortes pour cette configuration.
Vers 17 h, le vent repart à la hausse avec quelques coups de semonce à 30 ou 35 nœuds, rendant la navigation moins agréable et m'obligeant à réduire la toile pour ne pas partir au lof avec une vague de travers plus forte que les autres.
C'est au coucher de soleil que la situation deviendra plus tendue, avec quelques rafales très violentes annonçant une méchante tempête de force 9 (vent de 45 nœuds) qui durera toute la nuit. N'attendez pas de photos pour vous faire trembler, d'abord parce la Méditerranée, cette vicieuse, a profité de la nuit pour me surprendre, et puis parce que j'avais autre chose à faire que de m'amuser à photographier ou à filmer. J'ai continué à réduire la toile à mesure que ça montait et ai fini par aller faire l'acrobate sur le pont, dans un noir absolu, pour affaler complètement la grand-voile face au vent et aux vagues déferlantes. J'ai fini par me mettre en fuite avec juste un petit mouchoir de tissu (un tiers de la trinquette) dont la bande anti-UV a été arrachée par le vent fou. Bref, une nuit de très gros baston où je n'en menais pas large, avec des vagues qui, par moments, submergeaient complètement le bateau.

Au petit matin, en entrant dans la grande baie d'Antalya, la Méditerranée, peut-être fatiguée (mais pas autant que moi) s'est calmée. La terre de Turquie est apparue, sombre et montagneuse.

Une bateau de prospection pétrolière et en arrière-plan, le fond de la baie d'Antalya

J'avais l'impression d'arriver en Norvège, aux Loffoten, mais c'était Antalya
la ville côtière la plus chaude de Turquie.
Il ne faisait pourtant que 10°C.























Dans une heure, je mettrai le pied à terre, pour commencer le rallye des formalités administratives turques, au lieu d'aller me coucher pour récupérer de cette traversée musclée de la Méditerranée.

5 commentaires:

  1. Simply - WoW... Glad you made it in ONE piece. Sleep well

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    1. Hi Marie. Nice to have news from you. I take a rest and go back to Turkey. Don't forget that you are welcome on Sabay Dii who will stay on Mediterranea till next year. Didier

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  2. Coucou Didier!
    Quel plaisir de suivre tes périples... avec un peu d'inquiétude parfois...
    Super tes reportages que je suis fidèlement! Celui de Djibouti (où j'ai vécu)m'a beaucoup intéressée et touchée..
    A bientôt peut-être à Toulouse?
    Bises Joëlle

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    1. Coucou Joëlle
      Quel plaisir aussi d'avoir ton petit mot. Je suis en ce moment à Montpellier pour quelques jours. Pas le temps d'aller à Toulouse, mais à partir du mois d'octobre, ma vie va changer car la fin de mon (premier) tour du Monde approche. J'aurai alors tout le loisir de passer du temps avec ceux que j'aime. Donc à bientôt. Bises. Didier

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  3. Super!
    Bises en attendant octobre!
    Mamie Joëlle!

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