Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mardi 2 janvier 2018

Noël parmi les "Grands" à Ko Rok Nok

Départ le 21 décembre de la jolie petite marina de l'île de Rebak en Malaisie pour rejoindre Phuket, en Thaïlande, à 150 milles nautiques environ.
La marina au coeur de l'île de Rebak, satellite de la grande île de Langkawi
D'abord, avant de quitter Langkawi, je dois faire une petite halte à Telaga Harbour (à seulement 5 milles de Rebak) pour un réglage du gréement et l'installation d'un nouveau feu de navigation en tête de mât.

Chris, l'insaisissable gréeur sud-africain au travail avec son acolyte pour le hisser.


Telaga Harbour est une petite marina, un peu paumée, mais où règne une ambiance bon-enfant.
Les bâtiments d'inspiration arabe de la marina. L'horloge hurle un chant arabe toute les heures.
A ajouter à l'appel du muezzin cinq fois par jour.
Telaga se trouve tout près de la frontière maritime entre la Malaisie au Sud et la Thaïlande au Nord. Quelques heures à peine après avoir quitté Telaga, me voila déjà chez les Thais. Comme le temps n'est pas terrible, je choisis de m'arrêter à Ko Turatao (ko signifie île en thai).
Turatao en vue. Je suis sur la ligne imaginaire séparant Malaisie et Thaïlande
Cette barque rentre au mouillage pour la nuit, justement à l'endroit vers lequel je me dirige aussi
Je retrouverai à ce mouillage une cinquantaine de bateaux de pêche





Départ le matin du 23, sous la pluie (ce qui est rare en cette saison) de Ko Turatao pour rejoindre le petit archipel de Ko Rok où Sabay Dii a pris l'habitude de s'arrêter dans ces allers-venues entre Malaisie et Thaïlande.

Ko Rok est composé de deux îlots. C'est un parc national maritime ce qui autorise les rangers a venir racketter les voiliers de passage (et seulement eux et pas les centaines de touristes qui débarquent ici des barques locales) alors qu'il n'y a pas le moindre service ni le moindre entretien des lieux.


Ko Rok Nok au Sud-Ouest et Ko Rok Nai au Nord-Est
Je suis resté là deux nuits (sans pouvoir quitter le bateau car la législation oblige à avoir fait préalablement les formalités d'entrée en Thaïlande, ce qui n'est pas possible avant Phuket ou Krabi bien plus au Nord). C'est donc ici que j'ai passé la nuit de Noël, bien sagement niché dans Sabay Dii, entre deux super-yachts (l'un de plus de 35 mètres et l'autre de 50 dont le prix permettrait de s'offrir plus de 100 Sabay Dii superlativement équipés).
A droite le moins petit et à gauche celui un peu moins grand
35 mètres seulement
Plus de 4 fois la longueur de Sabay Dii, et 100 fois plus cher au moins !
Ko Rok Nok à gauche et Ko Rok Nai à droite
Dans quelques heures je risque de voir passer dans le ciel le Père Noël.
Les deux équipages ont fêté Noël ensemble, mais inutile de vous dire que je n'ai pas été invité, ces gens n'ayant pas coutume de fréquenter la "plèbe".
J'ai profité de ces deux jours pour commencer à rechercher la cause d'un dysfonctionnement aléatoire de mon GPS (l'appareil qui permet de donner la position et le cap du bateau au système de navigation), mais un faux-contact sur un réseau d'électronique aussi sophistiqué n'est pas facile à localiser. Heureusement Sabay Dii est équipé de plusieurs système de navigation indépendants, ce qui me donne toujours un plan B voire un plan C en cas de panne. J'ai donc commencé mes investigations et ai pu ainsi éliminer plusieurs causes possibles (on commence par éliminer avant d'attaquer le démontage du câblage).
Un tout petit aperçu d'une toute petite partie du câblage d'un voilier bien équipé en électronique de navigation.
Tout petits en bas en blanc, deux multiplexeurs qui centralisent les données NMEA de divers capteurs pour les faire transiter dans le réseau électronique du bateau.
Départ le 25 décembre, avant le lever du jour, de Ko Rok pour une grosse étape qui doit me mener soit au terminus de Phuket si le vent est de la partie, soit à Ko Mai Thon si le vent ne daigne pas m'aider.
Le vent semble coopérer, et au bout de deux heures seulement je passe près d'une formation géologique impressionnante (j'ai donc fait plus de six nœuds de moyenne).
Le bateau de trente cinq mètres de long m'a doublé comme une flèche à plus de 9 nœuds, mais lui était au moteur.
On distingue son mât devant les rochers.
Hélas, à midi le vent s'essouffle si bien que je dois me résoudre à recourir à la brise Volvo pour atteindre péniblement en soirée Ko Mai Thon
Ko Mai Thon ou Ko Maithhon ou Komaithon.
Dans les langues thaïlandaise et laotienne, il n'y a pas d'espace entre les mots.
L'espace n'existe que pour signifier qu'une phrase s'achève.
Ah, j'allais oublier de vous le dire : hier en fin d'après-midi, deux dauphins étaient là pour me souhaiter la bienvenue à Ko Mai Thon. Cela faisait très longtemps (depuis la Nouvelle Zélande probablement) que je n'en avais vu.
Je quitte Ko Mai Thon le 26 décembre de bonne heure ...

... et à 10 heures du mat, j'aperçois l'île de Pukhet et la baie d'Ao Chalong.
Il ne me reste plus qu'à rendre visite aux autorités (affaires maritimes, immigration et douane) pour me mettre en règle. Ce sera l'occasion d'un petit bakchich glissé à la personne idoine pour bénéficier d'une autorisation de prolongation de visa dans un mois (eh oui, en Thaïlande, les lois sont absurdes, mais heureusement "contournables" ce qui facilite un petit peu la vie des touristes et améliore notablement le revenu des fonctionnaires).

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