Ubud fut de tout temps la capitale culturelle de Bali.
La légende raconte qu'un prêtre javanais du VIIIe siècle, Rsi Markendya, qui méditait à la confluence de deux rivières (un bon site pour les hindous), dans la localité de Campuhan, décida de fonder un temple, le Gunung Lebah, au fond de la vallée. Le lieu deviendra par la suite un important centre de pèlerinage, puis une petite bourgade spécialisée dans la production de plantes médicinales. Le nom d'Ubud vient d'ailleurs du mot indonésien "ubad", qui veut dire médecine.
À la fin du XIXe siècle, Ubud devient le siège des seigneurs féodaux devant allégeance au roi de Gyaniar, qui était à cette époque le plus puissant des États du sud de Bali. Les seigneurs étaient membres de la famille ksatriya de Sukawati qui contribua fortement à la promotion du village de plus en plus renommé pour son art.
Au XXe siècle, le tourisme prend son essor avec l'arrivée de Walter Spies : né en Russie dans une famille allemande, il a enseigné la peinture et la musique, et s'est intéressé à la danse. Spies, ainsi que les peintres étrangers Willem Hofker et Rudolf Bonnet, ont attiré des célébrités tels que Charlie Chaplin, Noel Coward, Barbara Hutton, H. G. Wells, Margaret Mead, Gregory Bateson et Vicki Baum. Et tous ont ainsi contribué à faire d'Ubud le centre culturel de Bali.
Une nouvelle vague d'énergie créatrice arrive dans les années 1960 avec le peintre néerlandais Arie Smit, et le développement du Mouvement des Jeunes Artistes.
Il existe de nombreux musées à Ubud, dont le Musée Puri Lukisan, excellente collection consacrée à la peinture et la sculpture des années 1930, le musée Neka, célèbre collection de Monsieur Neka, amateur d'art originaire d'Ubud et le musée Agung Rai où se déroulent régulièrement des cours de danse destinés aux plus jeunes.
Depuis la fin des années 1960, le boom touristique de Bali a contribué au développement d'Ubud, mais la cité demeure avant tout un lieu de quête artistique.
En une décennie, Ubud a beaucoup changé. C'était une cité d'artistes, d'artisans et de petites industries de sculpture sur bois. Aujourd'hui c'est devenue une ville très touristique où les magasins de luxe jouxtent les restaurants et les hôtels de grand standing.
Mais Ubud a gardé son charme, car l'architecture des lieux a été sagement conservée. A deux pas de la principale artère commerçante, on retrouve, inchangés, les temples innombrables, les bassins de lotus et toutes ces rues étroites bordées de superbes maisons particulières où trônent les statues divines surchargées d'offrandes.
Ubud est toujours le symbole vivant de l'art de vivre et de l'hindouisme balinais.
Une des nombreuses ruelles. Cette photo ne permet pas d’appréhender la richesse décorative des maisons |
La principale artère de la ville, dans sa partie tranquille et pas trop commerçante |
Un autel particulier. Il y en a un dans la rue devant chaque maison |
Des temples comme celui-ci, il y en a plusieurs centaines ! |
L'entrée d'un bar. Rien à voir avec nos bistrots ! |
Offrandes un peu partout dans les rues, les maisons, sur les arbres, les bancs, mais aussi sur les voitures, les motos. Il faut se mettre tous les Dieux et Bons Esprits dans la poche. |
On trouve même des autels dans les fondations ou les sous-sols des bâtiments |
Le policier fait la circulation au voisinage d'un temple |
On prie même dans la rue ! |
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