Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

samedi 11 mars 2017

De Bali à Borneo

Après plusieurs jours très agréables passés à Bali, Sabay Dii a repris sa route, cette fois vers Borneo, une île gigantesque et sauvage que se partagent la Malaisie, au Nord et à l'Ouest, et l'Indonésie, au Sud et à l'Est.
Plusieurs routes étaient possibles, l'une directe, l'autre plus Sud et ménageant quelques escales dont l'une à Karimunjawa, ce qui permettait d'aller visiter l'île de Java grâce à une ligne régulière de ferry. 
En noir, la trace de Sabay Dii, en rouge celle des bateaux des rallyes
Etant donné que je connaissais déjà assez bien Java, que le vent annoncé était très faible, et qu'à mon habitude, je n'avais pas l'intention de faire route au moteur, j'ai préféré tirer tout droit. Au final, il me faudra presqu'une semaine pour ce trajet d'à peine 450 milles nautiques (environ 800 km). Un voyage assez éprouvant, car dans ce coin-là, il faut veiller sans cesse pour éviter les innombrables bateaux de pêche, les filets pratiquement invisibles à moins d'y être dessus, les plates-formes pétrolières, et surtout les énormes barges non signalisées qui circulent jour et nuit entre Java et Borneo, tractées par des remorqueurs au bout de cables de plus de 100 m. Ce seront donc 7 longues nuits successives sans fermer l’œil, faiblement compensées par de multiples petits sommes d'une demi-heure dans la journées. Ajoutez à cela un vent toujours asthmatique et très instable nécessitant de fréquentes manœuvres ou changements de réglages des voiles et vous comprendrez que ce genre de navigation en solo soit bien plus épuisant qu'une traversée transocéanique.
Par exemple, sur l'enregistrement ci-dessus qui montre le début du parcours, au Nord de Bali, vous pouvez constater qu'il m'aura fallu presque 26 heures pour parcourir 40 milles entre le 22 et le 23 septembre. A certains moments, Sabay Dii allait moins vite que le courant de marée et reculait par rapport au fond.
Mais question patience et obstination, je me pose là, lorsque je navigue seul. La voile, toute la voile, rien que la voile ! Au diable la brise Volvo ! Je suis joueur et aime taquiner Éole et Neptune lorsqu'ils font leurs mauvaises têtes.

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