La descente de la Dordogne faisait partie de la longue liste de ce que j'aimerais faire à l'occasion de mes retours sporadiques en France. Eh bien, c'est fait, et ce fut un vrai régal.
C'était au mois d'août, mais dans sa partie haute et sauvage, entre Argentat et Vayrac,on peut passer des journées à naviguer dans son canoë sans rencontrer grand monde. La preuve en image ...
La Dordogne, dans sa partie haute, est une succession de circonvolutions, mais sans réelles difficultés techniques. Pas de rapides effrayants comme ceux que j'avais descendus sur le Zambèze. Pas de gros dénivelés ni de gros débit sen été. Non ! C'est très tranquille et il suffit d'un petit niveau en canoë-kayak pour pouvoir faire plusieurs jours de randonnée nautique plaisante.
Evidemment, comme on est en pleine nature, seul le bivouac en totale autonomie est possible.
Pour une descente de plusieurs jours, il faut donc, un canoë, mais on en loue facilement dans toute la région, mais aussi une tente à moins de dormir à la belle étoile ce qui fut le cas la plupart du temps, et puis du ravitaillement stocké dans des bidons étanches, au cas où on dessalerait, ce qui serait vraiment un exploit comique.
Les paysages sont somptueux et très "minéraux", la rivière ayant eu beau jeu dans cette région truffée naturellement d'avens et de gouffres qui ont fait la célébrité du Périgord depuis le paléolithique (Lascau, Pech-Merle, Les Eyzie, Tourtoirac, Proumeyssac, Padirac, Bara-Bahau, Combarelles, Font de Gaume, etc.).
Et puis, il y a Carennac, village de 600 habitants mais qui mérite amplement son label
Du temps où il se nommait Carendenacus, Carennac était un village médiéval rassemblé autour d'une église dédiée à Saint-Sernin et dépendant de l'abbaye de Cluny. Sous l'impulsion de cette grande abbaye la paroisse devint prieuré et entreprit la construction de l'actuelle église Saint-Pierre, édifice roman du XI° siècle. À l'intérieur du prieuré, le visiteur découvre un cloître mi-roman, mi-gothique et dans la salle capitulaire une Mise au Tombeau de la fin du XV° siècle ainsi que les bas reliefs du XVI° siècle relatant la Passion du Christ. Le château des Doyens, construit au XVI° siècle, abrita de 1681 à 1685 le célèbre François de Salignac de Lamothe Fénelon, futur archevêque de Cambrai, qui choisit "cet heureux coin de terre" pour écrire "Les Aventures de Télémaque".
Les longues algues qui s'étirent au fil de l'eau sont fleuries, à cette époque de l'année.
Et tout le long du voyage, de belles bastides, ou des cjhateaux surplombant la Dordogne |
La rivière s'élargit, il est temps de rendre le canoë.
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