J'avais
choisi d'amarrer Sabay Dii au quai secondaire de Pangai, le seul port
de l'île de Lifuka, et ce ne fut pas une mince affaire, à cause de
l'état du quai, de la direction du vent et de la faible profondeur à
cet endroit. Mais comme le port était vide, tout se passa sans
problème.
Là
où l'histoire se corse, c'est quand nous découvrirons quelques
heures après l'amarrage de Sabay Dii
que ce port est une véritable
ruche, avec la navette incessante, de jour comme de nuit, de ferrys
venus ravitailler la population en matériaux de construction, plants
de bananiers ou de songes, outils, etc. pour tenter d'effacer, autant
que faire se peut, les stigmates du cyclone Ian qui avait anéanti
l'île le 11 janvier dernier.
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