Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mercredi 25 avril 2012

Deuxième étape : Ensenada de los Muertos

Ici non plus on n'y vient pas par hasard, mais c'est déjà beaucoup plus accessible que Los Frailes.
Bien sûr, ce n'est pas le Ferry qui vient du Mazatlan, côté Mexique qui vous déposera là.
Pour arriver à Ensenada de los Muertos, il vous faut soit votre bateau, soit un 4X4.
 ou à pied, depuis la ville de La Ventana, à 15 km
mais dans ce cas, prévoir de l'eau
car il fait ici très chaud et ne comptez pas sur l'ombre des arbres tropicaux
 Côté mer, c'est un endroit assez tranquille, où quelques pêcheurs travaillent
(ils ont remplacé les mineurs d'argent qui travaillaient dans ce coin de la Basse Californie)
C'est un coin truffé de raies mantas, mais ce genre de poisson n'intéresse pas les pêcheurs.
Les raies mantas adorent les eaux calmes où elles s'amusent à faire des sauts incroyables hors de l'eau.
Et ici la mer sait être calme.
 Parlons des calmes de la Mer de Cortez
ou plutôt laissons Steinbeck en parler.
Ah ! Mais je ne vous avais pas encore parlé de Steinbeck
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En 1941, Steinbeck (prix Nobel de littérature 1962) qui a toujours été fasciné par la biologie (relire « Les raisins de la colère à propos des « okies » et de la tortue) va vivre avec un chercheur entomologiste et ami, quelques semaines dans le Golfe de Californie (la mer de Cortez), confondant réalité et poésie, aventures tumultueuses et scientifiques. Dans son journal de bord, intitulé « La mer de Cortez », Steinbeck s’émeut et philosophe sur la nature de l’Homme et sur les lois naturelles auxquelles, sans s’en douter,  il est soumis, au même titre que les animaux.
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Et voila ce que Steinbeck dit des calmes de la Mer de Cortez :

Les nuits au mouillage dans le golfe sont calmes et étranges. L’eau est lisse, presque solide, et la rosée est si lourde que les ponts sont trempés. Les petites lames raclent en chuintant les plages de coquillages et, tout autour de vous, dans l’obscurité, les poissons sautent et font rejaillir l’eau. Parfois une grande raie bondit hors de l’eau et retombe avec un claquement sec de détonation. Il y a aussi, à la surface, le susurrement d’une bande de minuscules poissons qui, lorsqu’ils se détachent l’un après l’autre, font entendre le plus infime des fouettements. Il n’y a pas de sensation, pas d’odeur, pas de vibration humaine, dans le golfe. Quoi que ce soit qui vous la fasse pressentir, une présence humaine n’existe pas ici. C’est ainsi qu’en dépit du bruit des lames et des poissons, on a un sentiment de torpeur et de calme.



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