Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mardi 11 octobre 2011

Quoi faire entre le Costa-Rica et le Salvador ?

1er octobre 2011, 5 h du matin, un dernier regard vers Golfito

Et c'est parti.
Vers le nord, là où je dois aller, le temps a l'air sympa
mais cela ne dure jamais plus que deux ou trois heures, ici.
Pour preuve, le ciel vu de l'autre côté :
En fait, il ne va me falloir que 4 jours et demi pour remonter toute la côte Pacifique du Costa-Rica et du Nicaragua, et arriver à Barillas, au sud du Salvador (un tout petit pays, comparé à ses voisins) ...

Un voyage en solitaire, mais relativement tranquille grâce à mon super régulateur d'allure qui a piloté le bateau de main de maître pendant presque tout le voyage. Ça m'a permis de bien roupiller, voiles bien réglées.
Au cours de ces navigations solitaires de plusieurs jours, le rythme de sommeil est un peu particulier : je dors 5 à 6 heures par nuit en me réveillant toutes les demi-heures (minimum)) ou toutes les heures (maximum). J'ouvre l'œil, regarde où je suis et si le bateau est bien réglé, jette un coup d'œil périphérique pour voir s'il n'y pas de bateaux dans le coin et vérifie que le radar me dit la même chose. Et je vais me recoucher. Tout ça se fait naturellement, sans réveil et sans stress. Mon horloge interne marche au poil. Les quelques heures de sommeil qui me manquent sont récupérées dans la journée, lorsque ma présence sur le pont n'est pas nécessaire. Du coup je dors bien 9 à 10 heures par jour.
Parfois, je reste dehors pour le plaisir, comme ce fut le cas la deuxième nuit. J'avais pris l'option d'aller très loin au large (près de 100 km de la côte), pour éviter les pêcheurs et les orages. Et question orages, j'ai eu du spectacle :
Au cours de la journée, je n'ai pas le temps de m'ennuyer entre les siestes. Je prépare la route à suivre, règle les voiles si la force ou la direction du vent change, et je me fais la popote.
Là aussi , le régime est un peu spécial : des céréales et un fruit le matin au lever du soleil, un belle salade à midi :
Le soir, c'est une soupe chinoise bien parfumée avec tous les ingrédients rapportés du Vietnam, et parfois, je me fais une petite fantaisie : le troisième soir, ce fut spaghetti aux herbes fraiches (basilic, menthe et coriandre). Entre les repas, c'est fruits frais et yaourt.
Ah, j'oubliais une activité très importante : la pêche

Et cette fois-ci, ce ne fut pas triste : d'abord un espadon noir de près de 2,5 m de long et d'au moins 35 kg et puis une tortue complètement folle qui est allée attaquer un de mes leurres pour grands carnassiers. Une heure pour la remonter et une demi-heure d'opération pour extraire les hameçons des cartilages de son bec qu'elle ne voulait pas ouvrir ...
Les deux gros "gourmands" ont été relâchés en les remerciant de leur visite mouvementée mais néanmoins courtoise. (vous n'aurez pas d'image de l'espadon car lorsqu'on a au bout de la ligne une bestiasse qui fait des bonds à deux mètres au-dessus de l'eau, pas question d'aller chercher l'appareil photo).
Et puis il faut que je vous dise aussi et surtout qu'au cours de ce petit voyage loin des Hommes, la plus grande partie de mon temps libre est occupée à regarder les animaux : oiseaux aux magnifiques vols planés à raz de l'eau,
tortues  reprenant leur souffle, et même phoques aboyant à mon passage, et cette baleine qui voulait me faire une queue de poisson (un comble pour un mammifère qui ne veut pas être appelé poisson).
Mais le plus sympa, ce sont les ballets de dauphins s'amusant à l'avant du bateau. En vidéo s'il vous plait ...

 Ah ! J'allais oublier de vous présenter deux passagers clandestins qui se sont invités à bord,
sans me le demander.
D'abord un joli petit passereau récupéré à 50 km de la côte,
qui s'est reposé quelques heures avant de repartir pour sa migration
et surtout, une chauve-souris (oui, oui, oui !)
qui aura parcouru plus de 100 km sans se poser avant d'atterrir sur Sabay Dii.
L'exploit méritait que je lui offre le couvert et le logis jusqu'à Barillas.
Arrivée à bon port, elle s'en est allée en me laissant, comme seul remerciement
quelques crottes !!!! Quelle ingratitude !

2 commentaires:

  1. Contents de savoir que tout s'est bien passé. Quelle sera la prochaine étape ?

    Prends bien soin de toi (j'ai l'impression qu'il n'y a pas de souci de ce point de vue là).

    On pense à toi.
    Bises de nous 4

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  2. Coucou à vous quatre. J'ai rajouté des choses dans le dernier message du blog, notamment une vidéo de dauphin blanc. Bises. Did

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