Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mardi 11 octobre 2011

L'arrivée à Barillas (au Salvador)

Je suis arrivé le 5 octobre en fin d'après-midi dans la baie de Jiquilesco,
c'est-à-dire tout près de Puerto Barillas, où je souhaitais mettre Sabay Dii à l'abri.
Mais, en fait, il me faudra poiroter toute la nuit au milieu des récifs et bancs de sable, et sous les éclairs.
 Pourquoi ?
Et bien parce qu'on ne peut entrer dans Puerto Barillas qu'accompagné d'un pilote officiel.
Et le pilote officiel travaille de 5 h à 17 h.
Donc une nuit à tourner en rond sous la pluie. Et pas question de s'endormir deux heures.
Enfin 5 heures, et en plus du beau temps :
 Le pilote arrive sur sa "lancha", comme promis et à l'heure, et m'invite à le suivre de près.
 Le paysage est somptueux, avec la chaine des volcans qui fait penser à l'Indonésie.
 Mais en regardant attentivement mon écran, je comprends soudain pourquoi on doit attendre un pilote IMPERATIVEMENT !!! 
En fait sur la carte, je me trouvais en plein milieu des terres ! Oui :
Sabay Dii marchait au lieu de naviguer !
A première vue pourtant, j'étais bien en mer, mais avec pas mal de choses au raz de l'eau, pas très loin
C'est alors que le pilote s'est mis à tourner dans tous les sens en me demandant de l'attendre sagement.
Et puis le festival a commencé.
 Des déferlantes de tous les côtés, à droite, à gauche et devant !
 Avec des vagues très puissantes qui faisaient monter et descendre le bateau jusqu'à frôler le fond
(moins de 2 m sous la quille, par moments)
Pas d'image évidemment des surfs au millieu des dauphins, j'avais autre chose à faire à ce moment.
 Et puis tout est redevenu calme
 Les volcans étaient toujours là.
 et notamment el Volcàn de San Miguel.
Après plus de deux heures de slalom entre récifs et bancs de sable en migrations permanentes,
nous sommes enfin entrés dans l'estuaire de Barillas
Il restait maintenant à parcourir une dizaine de kilomètres à l'intérieur des terres
 au milieu des villages de pêcheurs
 Au début, les canaux sont larges et on ne voit pas très bien la mangrove sur les rives

 Les pêcheurs me saluent, certainement en se demandant ce que vient faire ici Sabay Dii.
Deux heures plus tard,
l'étau se reserre
et d'un coup, on arrive au bout du monde
 Quelques mâts et des gros bateaux de pêche tout rouillés.
Je suis enfin à Puerto Barillas !
Et je ne risquais pas d'y arriver sans mon pilote !

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