Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

lundi 17 octobre 2011

Histoire et images de Puerto Barillas

Ah, Puerto Barillas ! Quel drôle d'endroit !
Barillas, c'est au Salvador, à mi chemin entre Panama City et Acapulco
 C'est un coin paumé, entre mangrove, volcans et champs de canne à sucre
La mangrove, c'est une forêt inextricable où les arbres ont les pieds dans l'eau (de mer).
C'est un écosystème propice à la vie animale sauvage (crocodiles, oiseaux, poissons, insectes,...).
La mangrove c'est aussi un excellent abri anti-cyclonique,
et de tout temps, Barillas a été un refuge pour les bateaux de pêche.
Mais Puerto Barillas,
c'est avant tout un minuscule confetti de la gigantesque propriété d'un milliardaire.

En quelques mots, voici l'étrange histoire de Puerto Barillas
A la fin de la guerre civile (1979-1992), un richissime salvadorien de retour au pays est venu ici, et a décidé d'acheter toute les terres de ce coin paumé du Salvador, essentiellement de la mangrove littorale et plusieurs milliers (oui ! oui !) d'hectares de terres recouvertes des cendres des volcans de la région.
Comme la plupart des gens fortunés, ses investissements ont été faits soit pour se faire plaisir, soit pour augmenter sa fortune.
La mangrove, c'était pour le plaisir : il a décidé d'aménagé ce "trou à cyclone" pour en faire une "marina". Un bien grand mot, car il n'y a ici ni quai, ni véritables infrastructures portuaires : seulement quelques bouées.
Mais, comme il a des idées et beaucoup d'argent,
il y a fait construire des hangars pour stocker à sec des bateaux à moteur,
 un plan incliné, une station essence,
 des bureaux, une route pour y accéder,
et même une piste d'atterrissage pour l'avion qu'il pilote personnellement. 
Du coup, ce coin paumé est devenu le seul endroit de  la côte où on puisse mettre un bateau à l'eau, faire le plein, prendre une douche ... Les affaires maritimes, la "Fuerza Navale", les douanes, qui n'avaient pas les moyens de ce monsieur fortuné, sont venus s'installer ici chez lui, ce qui fait que cette "marina" privée est le port d'entrée officiel du Salvador, quand on vient du sud.
Mais ce monsieur fortuné avait envie d'un cadre agréable.
Il a donc aménagé le site.


Espèces végétales variées (ça c'est une gousse de cacaoyer)
pelouse, huttes pour se mettre à l'ombre
  chemins pavés pour ne pas avoir les pieds mouillés
(car ici quand il pleut, il ne fait pas semblant)
  Et puis tout ce qu'il faut pour recevoir du monde ...
Bar, salle de restaurant
 
 évidemment, comme il n'y a personne à servir
 le personnel (une quinzaine de personnes au moins) n'a rien à faire de la journée.
Et j'allais oublier une jolie piscine à étages.
Ce n'est donc pas avec sa marina que notre milliardaire s'enrichit.
NON
C'est avec les mille hectares de canne à sucre, presque autant de cacaoyers, de caféiers, de cocotiers
qui ont remplacé la cendre.
Notre homme fait travailler toute la région,
aide les familles les plus démunies, assure les transports (payants).
Bref, il contrôle et organise toute la société de la région.
Mais sans lui, tout le monde crèverait de faim.

Et quand on sait qu'ici, on est à une heure de piste de la plus proche ville, Usulatan,
on se dit que Puerto Barillas, c'est vraiment un drôle d'endroit, n'est-ce pas ?

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