Sabay Dii navigue beaucoup en ce moment

Cela va faire cinq semaines que je suis entré dans les eaux grecques. Après neuf jours passés à Rhodes à explorer la ville et l’île en voiture, pendant que Sabay Dii encaissait un long coup de vent, j’ai repris la mer. Mais comme je ne vous ai encore parlé que de Rhodes, vous devez imaginer que je paresse dans une petite crique de cette grande île, avec de l’eau cristalline et chaude pour mon bain quotidien, un bon restaurant avec du wifi pour chercher de l’information pour un article que je vous ai promis qui tente d’expliquer l’essor extraordinaire de Rhodes, il y a 2300 ans.

Eh bien, ce n’est pas du tout le cas. Voici même la trace de Sabay Dii qui doit avoisiner les 300 milles nautiques.

En résumé, les étapes du parcours …

1 De la marina de Rhodes à Lindos

2. De Lindos à Vigli (encore sur l’île de Rhodes)

3. De Vigli à Khalki (une des deux grandes îles satellites à l’Ouest de Rhodes)

4. De Khalki à Alimia (l’autre île satellite) où j’ai fait une très belle rencontre …

5. De Alimia à Symi (une île splendide où j’ai passé plusieurs jours, en voyageant en bus)

6. De Symi à Nisyros (un île avec un volcan actif que j’ai exploré, avec descente dans la caldera)

7. De Nisyros à Kounloupia (un îlot tout près de l’île Astipalaia, bien plus à l’Ouest)

8. De Kounloupia à Astipalaia (grande île dont j’ai exploré presque tous les mouillages)

9. D’Astipalaia à Kalimnos (40 milles nautiques à la vitesse moyenne de 8,5 kt. Le pied !). 

Évidemment, j’ai plein de choses à vous raconter à propos de chacune de ces étapes, avec, évidemment encore, beaucoup de photos, car ce pays est incroyablement photogénique.

Mais dans ces jolies îles, bien à l’abri dans des criques sauvages, ou au pied de petits villages (parfois seulement deux maisons !), je n’ai pas vraiment disposé de bonnes connections me permettant, d’une part de trouver ce dont j’ai besoin pour ma petite synthèse personnelle à propos de l’essor de Rhodes, d’autre part pour publier les articles décrivant mes navigations, les mouillages, les villages visités, les rencontres surprenantes que j’ai eu la chance de faire, …

Alors, pour ne pas trop prendre de retard, j’ai décidé de reporter ma synthèse à plus tard, ce qui me permet d’y bien réfléchir, et de vous proposer, au compte-goutte, le compte-rendu de ce très agréable voyage dans les îles du Dodécanèse …

… en commençant par le début, c’est-à-dire Lindos, cité hellénique historique dont je vous ai déjà très rapidement montré quelques photos lointaines, juste pour vous mettre l’eau à la bouche.

Mais avant Lindos, voici mes dernières images de la ville de Rhodes, ou plus exactement de la petite plage qui se trouve au Sud de la ville, le long de la route vers Lindos, justement. Une plage très peu fréquentée, seulement pas quelques locaux, et une plage où œuvre (le verbe est mérité) un monsieur très étonnant et très sympathique, avec qui j’ai passé un peu de temps bien agréable.

Notre homme passe le plus clair de son temps libre à ramasser tout ce qui traîne sur la plage, et d’une partie de ces détritus, bois flottés, et autres objets hétéroclites, il décore un petit lopin de plage adossé au mur de soutènement de la route.

 

 

Il a bien choisi son endroit, car il y a l’eau courante non loin, ce qui lui a permis de transformer son tas de sable en jardinet aux mille merveilles.

Ayant parcouru à pied cette côte sur une vingtaine de kilomètres, j'avais remarqué en d'autres endroits quelques "œuvres" du même style, ou des petits parcours fléchés par de jolies décorations, au milieu des rochers.

En tant qu'invité permanent de son éden, je suis repassé le voir, après une de mes longues marches, pour lui dire que ce qu'il faisait était si louable, si original et si attrayant, qu'il avait fait des émules sur la côte. Il a rigolé de sa petite voix, en montrant de son index que c'était lui qui en était l'auteur.

Chapeau, Monsieur l'artiste au bon cœur !