Dans le précédent article, la présentation très rapide de nos deux visites de villages pourrait laisser penser que la propreté en Indonésie, pays multiconfessionnel où les communautés vivent souvent séparées dans des villages ou des îles, est liée à la religion dominante du lieu. Vous verrez qu'il n'en est rien, et que, par exemple, nous séjournerons dans des villages ou des îles musulmanes très propres. Il n'en demeure pas moins, qu'en général, l'Indonésie surprend très désagréablement le visiteur "occidental" par les ordures qui traînent partout, par les plages qui sont souvent de vraies poubelles, par les rivières qui véhiculent tous les rebus d'une société de plus en plus consommatrice d'emballages non biodégradables. En tout cas, tous les participants du rallye étaient d'accord pour élire les mers d'Indonésie comme les plus sales jamais rencontrées au cours de leurs navigations autour du globe, des mers parsemées de plastiques de toutes sortes et où nous n'aurons vu presque aucun des animaux habituellement rencontrés en mer, tels que baleines, dauphins, oiseaux de mers, poissons pélagiques ou tortues marines.
J'ai parlé du problème à de nombreuses reprises avec les Indonésiens, et il s'avère que dans les villages propres, c'est souvent qu'une personne influente (un enseignant, un chef de village ayant vécu à l'étranger, etc.) a fait un travail d'information, de sensibilisation, et d'organisation des collectes. La deuxième raison possible est le développement touristique. Ainsi, dans tous les endroits très fréquentés par les Australiens, comme par exemple l'île de Bali, on trouve des poubelles un peu partout, et même du tri sélectif. Notre passage a donc un effet positif. Et cela fut vérifiable à Namrole où tous les endroits où nous étions sensés circuler étaient nettoyés quotidiennement par des cohortes de jeunes et où des poubelles étaient ostensiblement positionnées à tous les endroits opportuns. Mais en dehors de ces lieux, les ordures traînaient partout. Et comme vous le verrez très prochainement, cela va avoir rapidement quelques conséquences importantes et surprenantes sur la suite du rallye.
En conclusion, et pour ne pas avoir à rappeler ce problème récurent pendant notre voyage de trois mois en Indonésie, ce pays a un défit immense à relever rapidement avant d'espérer devenir une destination touristique sanitairement sûre. On sent par endroits, quelques prises de conscience du problème surtout chez les étudiants, et l'on constate quelques initiatives collectives heureuses dont je ne manquerai pas de vous parler, mais en général, la saleté sera notre principale récrimination et le seul motif de mécontentement à propos de ce merveilleux pays et de sa population exceptionnellement généreuse, hospitalière, et gaie.
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