Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

lundi 2 juin 2014

Troisième et dernier séjour aux Tuamotu

Me revoilà pour la troisième fois aux Tuamotu, un archipel connu des marins sous le nom d'« Archipel Dangereux ». Et pourtant, qu'on peut y être bien !
Comme lors du précédent voyage, je reviens dans les atolls que je connais déjà, où je vais en visiter de nouveaux, et à chaque fois, la même impression de sérénité, de plénitude. Je ne m'en lasse pas.
Pourquoi ? Mystère et boule de gomme !
C'est un peu comme lorsque j'étais en Mer de Cortez, au Mexique ; j'ai l'impression que le lieu se suffit à lui-même pour compenser tout ce qui pourrait me manquer, comme la proximité des miens, par exemple. Et pourtant, ici, comme du côté de la Basse Californie, il n'y a rien de ce que le commun des mortels attend ; ni moyens de communications (routes, chemin, téléphone, Internet, etc.), ni les commodités de la vie occidentales (supermarchés, cinémas, restaurants ou bars, etc.).
Ni du monde pour échanger, discuter, ou si peu. Mais en retour, les rencontres y ont une saveur à nulle autre pareille. Lorsque, par le plus grand des hasards, on croise quelqu'un dans ce coin isolé de la planète, ce n'est pas aussi superficiel qu'ailleurs, et l'on est presque certain que la relation ne s'interrompra pas pas de sitôt.
Et puis, quand il n'y a absolument personne dans le voisinage, on a l'impression étrange que l'on n'est pas seul, que la nature environnante est votre compagne bien présente, mais discrète et subtile. Généreuse aussi, car elle vous offre, sans rien demander en échange, de magnifiques paysages …
















Bien sûr, il peut y faire très mauvais temps ...,




mais la nature vous offre aussi une bonne protection contre le mauvais temps, à l'abri de la ceinture corallienne, même si naviguer dans les lagons des Tuamotu n'est pas une sinécure et nécessite une attention de tous les instants.










Et puis la nourriture offerte par la nature est ici si abondante, pour qui sait ce contenter de peu, en étant capable d'oublier complètement ses exigences gastronomiques construites sur une surabondance et une excessive variété de produits faits pour créer de nouveaux besoins alimentaires. Ici, ni salades de chicoré amère au gésiers de canard, ni entrecôte-frites, ni yaourt aux fruits des bois, ou plateau de fromage, mais seulement des noix de coco, et toutes sortes de produits de la mer qu'il suffit de ramasser avec un peu de savoir-faire local. Avec une bonne réserve de riz, et un peu de farine et d'huile, on a tout pour se régaler à tous les repas.

C'est cette vie très simple que je viens savourer ici, à chaque voyage aux Tuamotu,



et c'est cette même vie qu'Olivier était venu chercher ici aussi, en me rejoignant pour quelques temps sur Sabay Dii. Trois semaines très sympas passées à explorer des coins de lagons le plus éloignés possibles des centres de plongée ou des hôtels en paillotes. De quoi, se dégourdir les jambes à vadrouiller sur le récif ou dans les hoa, de quoi se faire de belles pêches ou chasses sous-marines, et de quoi se délecter du produits de nos quêtes.






Sans oublier nos bons moments passés en compagnie de Teave.

Très bientôt plein d'images de ces trois semaines ...

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