Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mardi 1 juillet 2014

Hommage à mes fournisseurs

Acheter un voilier neuf n'est pas une mince affaire, et l'entretenir n'est pas plus simple. Il faut choisir le matériel qui prendra place à l'intérieur du bateau comme sur le pont. Ca va des voiles à la vaisselle en passant par l'électronique de navigation, le matériel de sécurité, d’amarrage, etc.
Pour faire les bons choix, on dispose des revues (tests, publicités, ...), de l'avis des autres navigateurs (amis et/ou forum) et des conseils des professionnels. Mais tout cela n'empêche pas qu'il faut avant tout avoir une idée précise de son projet de navigation et une solide expérience pratique. Sans cela on ne comprendra rien des informations glanées de ci de là.
En ce qui concerne Sabay Dii, avec cinq ans de recul, j'avoue modestement que, à quelques détails près, le bilan relatif à la pertinence des choix de matériel est très positif. Mon bateau m'aura donné pleine satisfaction, et si c'était à refaire, pour un programme identique, il y aurait très peu de changements. Bien sûr, pour un programme différent, les choix seraient différents eux aussi (mais je vous en reparlerai une autre fois).
Je pourrais faire ici un inventaire argumenté de tous mes choix de matériel pour un "tour du monde à la voile en équipage très réduit et par les tropiques", mais je préfère rendre un hommage appuyé à ces professionnels à qui je me suis adressé, soit au début pour faire construire et aménager mon bateau, soit ensuite pour me dépanner ou pour me trouver des équipements complémentaires.

Pour la construction du voilier et son équipement d'origine
  • Le chantier Fora Marine (http://www.rm-yachts.com/)
Le bateau est un RM 1200 en version biquille, voilier de très bonne réputation, construit en contreplaqué-époxy par le chantier Fora Marine de La Rochelle. C’est un bateau de très petite série, mais malgré le faible nombre d'exemplaires construits (une soixantaine), il est connu de tous les croisiéristes au long-court français, voire européens. Cette aura est due aussi bien au sérieux de sa fabrication et à ses qualités marines qu'à la politique de relation publique menée activement par le chantier qui fait que tous les modèles du constructeur sont testés dans des revues et dans des salons à flot, et souvent primés.
Mais, pour moi, l'un des grands mérites du chantier Fora réside dans la possibilité d'un dialogue direct entre le constructeur et l'acheteur potentiel, pour voir comment faire concilier le programme de navigation avec les options d'aménagement du futur bateau. Ces options sont très nombreuses et peuvent affoler quand on fait l’addition par rapport au prix initial du bateau « nu » (mais je vous reparlerai « gros sous » une autre fois, dans un message intitulé « A combien revient un voilier de grande croisière de 12 mètres »), mais ce dialogue permet aussi de faire des économies substantielles lorsqu’on a bien compris en quoi consiste l’option et comment la réaliser soi-même, si elle s’avère vraiment nécessaire.
La deuxième qualité du chantier Fora Marine pourrait être résumée un peu rapidement et abusivement à une personne, son  Responsable « service client », Michel VIGNAUD pour ne pas le nommer (mais ce serait oublier toutes les personnes avec qui il travaille). Chaque fois que j’ai eu des interrogations sur le fonctionnement de certains éléments du bateau, sur la nature des matériaux à travailler, sur la stratégie à employer pour réparer une pièce cassée ou défectueuse, il a répondu immédiatement et toujours aussi pertinemment par courrier électronique à mes interrogations, n’hésitant pas à me faire des dessins pour m’expliciter une procédure ou une astuce. Et quand il s’est agi de pièces à me faire parvenir à l’autre bout de la planète, tout a semblé tellement facile que j’avais l’impression déconcertante que les problèmes de transports, douanes, etc. étaient une illusion.
En un mot : MERCI !
  • La voilerie Delta Voiles (http://www.deltavoiles.com/)
Le RM 1200 est vendu sans voiles. Il fallait donc que, bien avant de recevoir mon bateau, je trouve un maître-voilier acceptant de me faire des voiles à l’unité, ce qui veut dire, partir d’une feuille blanche et connaissant les dimensions du mât, de la bôme, etc. , faire des voiles qui conviendront au bateau comme au navigateur. Et des types de navigateurs, il y en a beaucoup.
Je me suis adressé pour cela à la voilerie Delta Voile de Maugio-Carnon dont le « boss » n’est autre que Bernard Mallaret, aussi bien connu pour ses voiles que pour son palmarès affolant de régatier. Et j’ai bien fait car, en deux entretiens passionnants, le designer-régatier m’a permis de définir exactement mes besoins et mes envies de voile (coupes, matériaux) et même mes futures façons de naviguer, notamment au portant. Mais ce n’est pas tout. Après m’avoir fait livrer mes voiles à La Rochelle d’où je devais ramener le voilier pour Port-Camargue, il est venu en personne à mon arrivée pour voir mes (ses) voiles qui tombaient d’ailleurs parfaitement sur le mât, pour me demander mes impressions et voir s’il n’y aurait pas quelques retouches de détail (comme par exemple sur le lazzy-bag). C’était aussi l’occasion de me donner quelques conseils de réglages et quelques astuces de pro.
Depuis ces temps lointains, le dialogue n’a jamais été interrompu, et à chaque retour en France, Bernard Mallaret me reçoit avec courtoisie et décontraction, me posant des questions sur mes (ses) voiles, me demandant des photos, et me donnant tout ce qui pourrait m’être utile pour prolonger la vie de ma garde-robes sous les dures conditions de la navigation tropicale.
En un mot : MERCI !
  •  Accastilage-Diffusion, Big Ship et Uship de la zone des Minimes à La Rochelle
Comme tous les voiliers ou presque, le RM 1200 est vendu sans équipements de sécurité (gilets de sauvetage, radeau de survie, ancres et lignes de mouillage, etc.) sans éléments de confort et de vie à bord (vaisselle, accessoires divers) et aussi sans électronique de navigation. Il a donc fallu que je fasse l’inventaire de mes futurs besoins et grâce aux catalogues des shipchandlers, que je passe commande, ce que j’ai fait en m’adressant aux trois principaux magasins de la zone d’activité des Minimes, Accastilage-Diffusion, Big Ship et Uship , situés tous trois à deux pas de là où se trouvait amarré mon beau Sabay Dii tout neuf, mais aussi tout vide.
Les trois ont répondu parfaitement à mon attente en me faisant toutes les facilités que je pouvais espérer (remises importantes, stockage du matériel, remplacement sans frais de matériel commandé par du plus récent ou plus performant).
LarochelleUne mention spéciale néanmoins pour Thierry CAZAUX, le patron d’Accastillage-Diffusion et coureur solitaire de surcroit, qui a pris en charge la supervision de l’installation de toute l’électronique de bord. Un drôle de challenge étant donné que c’était moi qui avais choisi les appareils et qu’il fallait réaliser l’organisation conceptuelle du réseau et sa réalisation matérielle. Toujours disponible, n’hésitant pas à venir à bord pour voir comment le travail du technicien était fait, il s’est totalement impliqué dans mon projet personnel de navigateur.
En un mot : MERCI !
  • Jean-Claude LAPARRE et Marc ROGER
J’ai la chance d’avoir parmi mes amis voileux un certain Jean-Claude qui m’avait dit : le jour où tu as besoin de matériel de chez Plastimo, dis le moi. Au moment de choisir mes équipements, je suis donc allé récupérer un catalogue Navimo-Plastimo et ai découvert plein de produits extrêmement intéressants, dont certains que je n’avais jamais vus ailleurs, par exemple un transpondeur, appareil formidable qui permet de retrouver très rapidement des personnes à la dérive dans un radeau de survie. J’ai fait une très longue liste (tous mes cordages, pare-battages, vêtements de navigation, instruments portables, etc.) et l’ai donnée à Jean-Claude, qui l’a transmise à son ami Roger, et quelques jours plus tard, je recevais un devis avec des tarifs particulièrement intéressants. Non seulement, Jean-Claude s’est occupé du suivi des commandes alors que j’étais à l’époque à Mayotte, mais il a tout récupéré, stocké, bichonné, jusqu’à sa venue à La Rochelle, pour m’aider à tout installer. Et tout ce matériel Plastimo, sans aucune exception, est toujours au bateau en parfait état de marche.
En un mot : MERCI !

Pour la fourniture d’équipements complémentaires ou le service après-vente
  • Accastilage-Diffusion de Canet en Roussillon (insérer un lien)
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Toujours attentifs à mes courriers électroniques, les vendeurs de ce magasin du Roussillon m’ont drôlement facilité la vie à de nombreuses occasions, en assurant le service après-vente d’équipements achetés à La Rochelle, en me préparant des commandes d’équipements complémentaires et en me fournissant tous les documents de vente détaxée, alors que j’étais à plusieurs milliers de kilomètres.
En un mot : MERCI !




  • Fred-Marine à Pointe-à-Pitre
Situé dans la zone technique du port de plaisance de Pointe-à-Pitre, c’est le chantier-magasin de référence de la Guadeloupe. Fred, le patron fut d’une serviabilité extraordinaire pendant tout le mois où je refis le carénage et le reconditionnement de mes quilles, en 2010-2011. Me prêtant des outils, venant me donner des conseils, il fut une aide précieuse et désintéressée pendant tous mes travaux.
En un mot : MERCI !
  • Nautisport à Papeete
Il y a des magasins de vente de matériel nautique où l’on sent qu’on a affaire à des vendeurs, et il y en a d’autres où l’on a l’impression de parler à un type qui navigue, qui aime la voile, qui comprend parfaitement ce dont vous causez car il en a l’expérience. C’est l’impression que j’ai eu en m’adressant pour la première fois à Arnaud, le superviseur de Nautisport de Papeete. Normal, il navigue, passe du temps sur son voilier, a une expérience de technicien en électronique marine, etc. Bref, il sait de quoi il parle quand il s’agit de matériel nautique. Et cette impression n’a fait que se confirmer pendant toute l’année passée à Tahiti. Un vrai plaisir d’aller faire ses courses chez des gens comme ça.
En un mot : MERCI !
  • Chantier YES de Port-Camargue (http://www.bigship.com/reseau/mediterranee-1/port-camargue)


Et pour finir mon hommage à mes fournisseurs, j’aurai une très profonde et affectueuse reconnaissance à exprimer à toute l’équipe du Chantier YES et à son patron Patrick TROLARD pour leur aide continuelle depuis cinq ans déjà. Une mention spéciale à Caroline, mon souffre-douleur, qui avec sa patience inébranlable et sa ténacité hors-pair aura résolu toutes les tracasseries que je lui aurai réservées, avec du matériel impossible à faire réparer, des pièces introuvables à chercher, des références obsolètes à retrouver, des commandes erronées à renvoyer, et cela pendant déjà 5 ans. Quand on a la chance d’avoir des gens comme ça, sûr qu’on ne peut les oublier, même lorsque tout va bien, à l’autre bout de la Terre.
En un mot : MERCI !

Merci à tous, C’est aussi grâce à vous que mon voyage est si beau !

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