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Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mercredi 4 janvier 2017

Les dragons de Komodo

Le Dragon de Komodo (Varanus komodoensis) est une espèce de varan endémique d'Indonésie. On ne le rencontre que dans les îles de Gili Motang (environ 100 individus), Gili Dasami (environ 100 individus), Rinca (environ 1 300 individus), Komodo (environ 1700 individus) et Florès (peut-être 2000 individus).
C'est la plus grande espèce vivante de lézard, avec une longueur moyenne de 2 à 3 mètres et une masse d'environ 70 kg.
Dragon de Komodo : une femelle portant un futur rejeton dans son gros ventre
L'hypothèse la plus probable concernant son évolution remonte à l'apparition des premiers varans en Asie, il y a environ 40 millions d'années, varans qui ont émigré vers l'Australie. Il y a environ 15 millions d'années, une collision entre l'Australie et l'Asie du Sud-est a permis aux varans de passer vers ce qui est aujourd'hui l'archipel indonésien. On pense que le Dragon de Komodo est apparu il y a 4 millions d'années, se différenciant de ses ancêtres australiens et élargissant son territoire jusqu'à l'île de Timor, à l'est. Une baisse importante du niveau de la mer au cours de la dernière période glaciaire a découvert de vastes étendues du plateau continental que le Dragon de Komodo a colonisées, puis il s'est retrouvé isolé sur ces îles lorsque le niveau de la mer est lentement remonté.

Sa taille inhabituelle est parfois attribuée au gigantisme insulaire car il n'existe pas, dans son habitat naturel, d'autres animaux carnivores pouvant occuper ou partager sa niche écologique, ainsi qu'à ses faibles besoins en énergie. Mais il est aussi possible que cet animal soit au contraire une forme naine du Mégalania, un varan géant de 8 mètres de long ayant vécu en Australie au moins jusqu'à l'arrivée des premiers aborigènes.
Le Dragon de Komodo est une espèce vulnérable et figure sur la liste rouge de l'UICN. L'activité volcanique, les tremblements de terre, la perte d'habitat, le feu (la population à Padar a été presque détruite par un feu de forêt et a mystérieusement disparu depuis), la diminution du nombre de proies, le tourisme et le braconnage ont tous contribué à la vulnérabilité du Dragon de Komodo. En vertu de l'Annexe I de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction), le commerce de peaux ou de spécimens est illégal. En 2002, Il y avait entre 4 000 et 5 000 Dragons de Komodo vivant à l'état sauvage. Toutefois, il ne semblait plus exister que 350 femelles reproductrices. Pour répondre à une telle préoccupation, le Parc national de Komodo a été créé en 1980 pour protéger les populations de Dragons de Komodo.
C'est à Rinca que nous avons pu les observer.
Pour cela, Sabay Dii fut mouillé en fin d'après-midi, juste devant le ponton du parc national de Komodo, sur l'île de Rinca, histoire de voir les animaux actifs (ils ont tendance à ce cacher à l'ombre pour dormir dès qu'il fait chaud) et avant que les troupes de touristes ne soient débarquées par les agences de tourisme locales.
Dragon digérant une proie engloutie plusieurs jours auparavant
Remarquez ces grippes acérées
Sans diaphragme, le Dragon de Komodo ne peut pas aspirer l'eau pour la boire ni la laper avec sa langue,
donc il recueille l'eau dans sa gueule puis relève la tête pour la faire couler dans sa gorge
Cette femelle cherche à nous intimider car elle est près du nid où elle a déposé ses eoufs
Comme beaucoup d'autres reptiles, le Dragon de Komodo utilise sa langue pour reconnaître les stimoli gustatifs et olfactifs. C'est aussi sa langue qui l'aide à se déplacer  (jusqu'à 10 km de son repère) dans l'obscurité car sa vision et son ouïe sont très peu performantes
Les Dragons de Komodo sont carnivores. Les adultes, bien qu'ils se nourrissent essentiellement de charognes, peuvent également tuer des animaux dont ils s'approchent furtivement. Arrivés à proximité d'elles, ils les attaquent soudainement et les mordent au ventre ou à la gorge ou, si elles ne sont pas de trop grande taille, leur brisent la colonne vertébrale d'un coup de gueule. On a vu des varans de Komodo assommer des cerfs ou des porcs d'un coup de queue. On a toujours cru que ces lézards possédaient une puissante morsure, mais les calculs informatiques de la force de la mâchoire, à partir de la forme des os et de la taille des muscles, montrent dans le cas de Varanus komodoensis des résultats qui sont en dessous des espérances, avec une mâchoire 6,5 fois moins puissante que celle du crocodile marin que l'on trouve dans les pays voisins (Australie et Papouasie Nouvelle Guinée). La mâchoire serait en revanche plus adaptée au déchiquetage des proies par des tractions arrière violentes.
Un Dragon de Komodo attend son heure derrière cette biche
Les Dragons de Komodo mangent de grands morceaux de chair de leurs victimes tout en maintenant la carcasse avec leurs pattes avant. Pour des proies plus petites (jusqu'à la taille d'une chèvre), leurs mâchoires élastiques, leur crâne souple et leur estomac extensible leur permettent d'avaler l'animal entier. Ils évitent de consommer les végétaux contenus dans l'estomac et les intestins de leurs proies. Ils produisent une grande quantité de salive qui leur permet de lubrifier leur nourriture, mais la déglutition est toujours un processus long (il leur faut quinze à vingt minutes pour avaler une chèvre entière). Ils peuvent accélérer le processus en appuyant la carcasse contre un arbre pour la forcer à s'enfoncer dans leur gorge, poussant parfois avec une telle force que l'arbre tombe. Pour ne pas s'étouffer en avalant leur proie, ils respirent à l'aide d'un conduit placé sous la langue et relié aux poumons. Après avoir mangé jusqu'à 80 % de leur propre poids en un repas, ils s'installent dans un endroit ensoleillé pour accélérer la digestion, afin d'éviter que la nourriture ne pourrisse et les empoisonne. En raison de leur métabolisme lent, les grands dragons peuvent survivre avec un repas par mois. À la fin de la digestion, les Dragons de Komodo régurgitent les cornes, poils et dents de leurs proies entourés d'un mucus malodorant. Après s'être débarrassés de ces phanères indigestes, ils se frottent la gueule dans la terre ou sur les buissons environnants pour enlever le mucus restant.
image glanée sur Internet
Lorsqu'ils mangent en groupe, les plus gros dragons mangent généralement en premier tandis que les plus petits suivent dans un ordre hiérarchique. Le plus grand des mâles affirme sa position dominante et les subalternes affichent leur soumission par des attitudes corporelles, des sifflements et des grondements. Les dragons de même taille peuvent avoir recours à la « lutte ». Généralement, les perdants battent en retraite mais ils peuvent aussi être tués et mangés par les vainqueurs.
Le Dragon de Komodo a un régime alimentaire très varié, qui comprend des invertébrés, d'autres reptiles (y compris de petits Dragons de Komodo), des oiseaux, des œufs d'oiseaux, de petits mammifères, des singes, des sangliers, des chèvres, des cerfs, des chevaux et des buffles. Les jeunes dragons mangent des insectes, des œufs, des geckos et de petits mammifères. Parfois, ils s'attaquent à l'homme (surtout aux enfants qui vivent à proximité et oublient le danger) et aux cadavres humains en creusant les tombes pour les déterrer. Cette habitude de s'attaquer aux morts a obligé les villageois de Komodo à déplacer leurs tombes des sols sablonneux vers des sols argileux et à les recouvrir de tas de pierres pour dissuader les dragons de creuser.
Impressionnant quand la bête vient vers vous
Restes de festins cloués sur un tronc d'arbre
Avis aux promeneurs


2 commentaires:

  1. Merci, merci, merci - toujours aussi beau et very inspiring.

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  2. Salut les amis. Où se trouve votre beau voilier ? Bonne année à vous deux.

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