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En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

lundi 16 mai 2016

Secouez-moi et je me réveillerai

Dans la remontée vers le nord, Christchurch était une étape incontournable, mais pourquoi ?
En septembre 2010, alors que la Nouvelle Zélande commençait a s'extirper de la pire récession qu'elle ait jamais connue en trente ans, un terrible tremblement de terre de magnitude 7,1 secouait à l'aube la région de Chrischurch, deuxième ville du pays. Les dégâts furent colossaux : immeubles fissurés, cathédrale à moitié effondrée, routes éventrées, et par miracle, aucune victime. Mais la nature est sans pitié, et le 22 février 2011, en début d'après-midi, un nouveau séisme de magnitude 6,3 finit d'anéantir Christchuch avec cette fois 181 victimes. Dès lors, la région du Canterrbury, touchée par des centaines de répliques ne connut plus de répit : en juin 2011, séisme de magnitude 6,4 qui détruit le stade flambant neuf devant accueillir au mois d'octobre la Coupe du monde de rugby ; le 23 décembre suivant, un autre séisme de magnitude 5,8 terrorise la population en pleines courses de Noël ; et le 2 janvier 2012 un tremblement de terre de magnitude 5,5 place sous le signe de la peur cette nouvelle année.



Evidemment, quand on arrive à Chrischurch, on mesure l'importance des dégâts. Mais bien qu'à moitié par terre, la ville n'a pas du tout l'air moralement effondrée. Au contraire ! A la différence des autres villes du pays engluées dans une torpeur désolante pour qui a vécu en Europe, et surtout dans les pays méditerranéens, Christchurch est animée, et l'art de la rue, sauvage ou contrôlé a pris possession des quartiers les plus abîmés. Ici, comme nulle part ailleurs en Nouvelle Zélande, on se trouve en face d'un apparent paradoxe qui juxtapose d'un côté éboulis et gravats, rideaux de fer fermés d'anciennes échoppes fissurées, églises à ciel ouvert, et d'un autre côté, chantiers bruyants de reconstruction, nouveaux centres commerciaux flambant neufs et bondés, bistrots et restaurants installés sur des places provisoires, et arts de la rue un peu partout. Bref, de l'animation, de la création, et de l'énergie au milieu des décombres. Comme quoi, les impitoyables tremblements de terre auront au moins eu le mérite de réveiller cette ville qui, par son incroyable punch et grâce à l'injection massive de capitaux, telle le Phénix, retrouvera rapidement son rayonnement passé, mais avec une lumière beaucoup plus radieuse que ses consœurs qui ont pu continuer tranquillement leur petit train train soporifique.

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