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En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mardi 17 mai 2016

Ceratopogonidae, vous connaissez

Les "sandflies", vous connaissez ?
Bien sûr que non ! Et on n'en parle nulle part dans les prospectus vantant la Nouvelle Zélande.
Pas étonnant car cette peste ferait annuler leur voyage au pays des kiwis à tous les visiteurs, s'ils étaient au courant.

Eh oui, les sandflies en ont rendu fous plus d'un !

Si vous connaissez les nonos, ces minuscules mais redoutables mouches qui sévissent en Polynésie et qui, après vous avoir piqué, vont vous maintenir à cran avec des démangeaisons incessantes pendant plus de quinze jours, alors vous pouvez imaginer ce qu'est une sandfly "la mouche des sables" qui infeste tout le sud de la Nouvelle Zélande et qui est encore plus terrible.

Cette mouche dont le nom scientifique est Austrosimulium genus, fait partie des Ceratopogonidés, une famille d'insectes de l'ordre des diptères (les mouches) riche de 1300 espèces presque toutes hématophages. Mais n'allez pas croire qu'elles aient besoin de sang pour vivre. Non, absolument pas puisque seules les femelles en sont capables et coupables, alors que les mâles se contentent sagement de pollens et autres sécrétions sucrées. Les femelles sont même capables de manger leurs semblables ; elles capturent leurs proies au vol et avalent même le mâle après l'accouplement. La majorité des espèces de ceratopogonidés se nourrit du sang des mammifères, en leur transmettant souvent des maladies, mais aussi de reptiles, oiseaux et autres insectes. Mais le plat de prédilection de la variété néo-zélandaise est un certain mammifère, du genre humain, bien dopé au Coca ou à la bière locale. Mais même moi qui ne fonctionne qu'à l'eau, en ai été victime, et je peux vous dire que ça fait mal, très mal même, et pendant un sacré bout de temps. Et les démangeaisons ne vous laisseront même pas tranquille la nuit.

Les Ceratopogonidés vivent dans toutes les régions du monde, de l'Arctique à l'Antarctique, et une des variétés les moins désagréables sévit en France sous le nom d'aoûtat.

Alors pourquoi une telle voracité chez les femelles et pas chez les mâles ? Tout simplement pour trouver les protéines qui leur permettent de faire des œufs. Oeufs qui se transformeront ensuite en larves minuscules, et donc très difficile à repérer, bien qu'elles soient présentes dans une vaste gamme d'habitats humides, habituellement au milieu d'une végétation en décomposition. Les larves se nourrissent de matières végétales telles que les algues, les champignons ou les spores de champignon mais celles de sandflies néo-zélandaises sont carnivores, avec une tête pointue qui leur sert à pénétrer des larves d'insectes de plus grande taille. Elles sont aquatiques ou terricoles et ont été repérées à plusieurs centimètres de profondeur dans les plages de sable. D'où leur nom. Mais n'allez pas en déduire qu'on ne les trouve qu'en bord de mer. Non ; elles sont partout, dans le Sud de la Nouvelle Zélande, et les marins qui débarquaient ici au siècle dernier n'avaient plus qu'une envie, c'était de repartir vite au large.

Certains récit parlent de centaines de ces minuscules insectes sur chaque main. Quand on sait combien une seule piqûre peut faire mal, on comprend que certains en soient devenus fous.
La fameuse mouche en train de piquer un doigt
Voila le résultat de quelques piqûres sur une cuisse
Alors, avis aux amateurs de promenades bucoliques dans les magnifiques contrées néo-zélandaises qui, par mégarde impardonnable, oublieraient de bien se vêtir et leur répulsif à insectes (seule l'essence de Citrus Eucalyptus aurait soit disant quelque vertu calmante).

Une légende Maori de Nouvelle Zélande raconte que le dieu Tu-te-raki-whanoa venait juste de finir de créer la terre de Fjordland (le région des fjords de l'île du Sud), et il fut tellement émerveillé qu'il demanda au peuple maori de s'arrêter de travailler pour contempler son oeuvre. Et hommes, femmes, et enfants cessèrent de s'activer pour admirer la beauté époustouflante des paysages. C'était oublier le dieu Hinenuitepo qui furieux de voir le peuple désœuvré, créa les "sandflies" pour piquer et remettre tout le monde en activité.
Une autre légende dit que la piqûre des sandflies est capable de ressusciter le héro Ha-tupatu.

2 commentaires:

  1. Mais, la Thaïlande plage.. c'est idem.. Une copine hollandaise était criblé de PIQÛRES SUR tout son très joli Corps de déesse.. dommage

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  2. Île, juste en face, à 20 mns de bateau.. de PATTAYA , tu connais non ? Mais sur un scooter des mers..ya pas, mon gars,ya pas de bébête qui pipique

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