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En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mardi 10 mai 2016

Le coup de bluff







L'extrême sud de Southland, les Catlins, est un coin vraiment étonnant et envoûtant : un climat peu enviable, un mélange de terres désolées et de rivages battus par les vents furieux, et bien évidemment, un désert humain. Mais que pourrait-on vouloir venir faire ici, à part aller à la dernière île néo-zélandaise (si l'on excepte les îlots austraux), l'Île Stewart.

Et encore faudrait-il qu'il y ait un port acceptablement protégé, permettant aux bateaux de stationner avant d'entreprendre ce trajet de seulement quelques milles, mais à tout coup très agité.
Eh bien c'est justement la particularité de Bluff, situé au beau milieu du détroit de Foveaux, juste en face de Stewart Island. Un sacré coup de bol géographique d'autant que ce havre niché dans un estuaire marécageux, est assez bien protégé côté ouest, celui du vent furieux dominant voire exclusif, par une presqu'île en forme de tertre.
Bien évidemment, la configuration tout à fait exceptionnelle de l'endroit a fait de Bluff LE port de la région. Un port, minuscule mais forcément multifonction :
  • port pétrolier pour ravitailler en carburant le sud de Southland ;
  • port de pêche pour aller traquer le savoureux Blue Code dont les kiwis raffolent dans leurs fish & ships 
  • port passager et de frêt pour aller ravitailler les quelques centaines d'habitants de la réserve naturelle de Stewart Island.

On pourrait donc s'attendre à trouver à Bluff un trafic intense. Mais ce n'est pas du tout le cas. Juste un ferry attendant nonchalamment quelques voitures et touristes naturalistes, un pétrolier perdu dans l'estuaire qui transfère ses hydrocarbures dans un pipeline invisible, et deux petits bateaux de pêche qui s’apprêtent à partir en mer.

























Côté ville, si l'on peut dire, une rue faite de maisonnettes qui ont du être coquettes mais aujourd'hui délabrées et abandonnées, d'imposants hôtel qui espèrent quelques hôtes égarés, et de grands grands docks qui rappellent la glorieuse époque. 
Mais cette léthargie est illuminée par d'immenses peintures murales dont les couleurs vives jaillissent au milieu d'une lumière grise et blafarde irréelle. 

Que du trompe l'oeil. Bref, un vrai coup de Bluff !

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