Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mercredi 16 juin 2021

En route pour Istanbul : de Marmaris à Kuşadası

Istanbul se trouve à cheval sur le Bosphore, détroit étroit qui sépare la Mer de Marmara à l'Ouest de la Mer Noire à l'Est. Pour rallier Istanbul depuis la Méditerranée (et à partir de Marmaris en particulier), il faut donc d'abord traverser entièrement la Mer de Marmara à laquelle on accède via le détroit des Dardanelles dont vous avez certainement entendu parler pendant vos cours d'histoire au sujet de la guerre de 14-18 (j'y reviendrai, lorsque je vous parlerai de sa traversée).

Je vous parlerai aussi, en temps voulu, de la Mer de Marmara en laquelle je me trouve en ce moment depuis plusieurs semaines, et qui est le siège d'un drame écologique effroyable. En dépit du désastre qui l'accable depuis quelques mois (et qui est annonciateur des malheurs qui attendent toutes les autres mers dont la Grande Bleue), c'est un endroit magnifique, et qui bénéficie d'une météo très agréable pour le plaisancier. De façon générale, sa traversée se passe sans soucis, en cabotant d'île en île, ou en flânant de villages en petites villes dont les habitants sont particulièrement accueillants, vu qu'ils n'ont encore jamais eu affaire aux touristes.

Mais avant d'en arriver là, il faut remonter toute la côte continentale turque, si l'on part de Finike (ou de Marmaris, où je me trouvais au mois de mai).

Et là c'est une autre paire de manches. En effet, le parcours Marmaris - Détroit des Dardanelles se fait du Sud vers le Nord, dans un couloir étroit qui sépare la côte continentale de Turquie et le chapelet d'îles qui appartiennent à la Grèce.

Le vent, c'est le Meltem qui de juin à septembre souffle du N ou du NW. Il se lève vers midi, mais je l'ai rencontré plusieurs fois à 8 h du matin, et ne s'arrête que la nuit venue. Il est froid, fort, et souvent très très fort en fin d'après-midi. J'ai du affronter pratiquement tous les jours des vents de force 5 à 6, avec de violentes rafales à 7. Il lève un clapot très court et brutal qui martyrise le bateau et l'équipage, lorsqu'on navigue au près. En résumé, le voyage s'effectue contre fort vent, contre le clapot, et contre le courant engendré par le vent.

Pour rendre la navigation encore plus dure, ce vent est très perturbé par les reliefs, et les îles, ce qui fait que tout au long d'un parcours journalier, il faut souvent réduire la voilure (mettre la trinquette et/ou prendre un ris) à l'approche de tous les caps, où le vent peut gagner 5 à 10 nœuds (ce qui est énorme à ce stade), pour remettre quelques minutes plus tard de la toile. Sans compter les innombrables virements à effectuer du seul fait qu'on tire des bords dans un couloir, mais aussi à cause des "refusantes" dues à la déflexion du vent par les îles.

Bref, je me suis attaqué à un drôle de challenge en décidant d'aller à Istanbul, et bien que je sache à l'avance ce qui m'attendait, j'ai vite compris pourquoi les turcs qui ont leur voilier dans le Sud du pays ne sont jamais montés en Mer de Marmara.

Une navigation dure, ça passe facilement si l'on fait de courtes étapes pour récupérer, mais ceux qui me connaissent ont du deviner que j'avais choisi a priori de foncer. Et ils ne se trompent pas, car j'avais décidé de faire le moins d'étapes possible, avec une halte de récupération à mi-parcours à Kuşadası (prononcer Kouchadassi). Donc des journées de 11 à 15 heures de navigation quotidienne et un nombre de manœuvres inimaginable dans le cadre d'une "croisière" ou même d'un stage intensif. Non ! C'était plutôt l'intensité d'une longue course en solitaire, pour laquelle la stratégie ne consiste pas à faire des choix tactiques en fonction des autres concurrents, mais plutôt à prendre des options pour négocier les fluctuations du vent et profiter au maximum de la configuration géographique du parcours, pour toujours et toujours, gagner au vent. En essayant d'aller le plus vite possible pour passer le moins de temps en mer, mais en faisant néanmoins en sorte de ménager le bateau et son seul équipier.

Au programme de chaque jours, de 45 à 80 milles nautiques au près, en partie dans du baston, commençant vers 4 à 5 heures du matin par la prise du bulletin météo et la révision du parcours, et se terminant par la recherche avant la nuit d'un mouillage si possible pas trop pourri, afin de pouvoir dormir tranquille, suivie d'une petite heure pour manger et préparer un casse-croûte du lendemain. Pour ce qui est du livre de bord, je ne suis pas arrivé une seule fois à le mettre au propre car je m'endormais immanquablement.sur la table à carte.

Et au final, que du bonheur ! J'avais besoin de naviguer à fond, et j'ai été bien servi !

J'ai coupé la première étape Marmaris - Kuşadası en quatre sections, avec mouillage à Bozuk Bükü, Cnide et Büyükturnali.


 1 - Marmaris - Bozuk Bükü

 

C'était la plus facile des étapes, car je n'avais pas encore à affronter le Meltem, mais seulement sa déviation dans la deuxième partie du parcours (jusqu'à 28 kt dans les rafales quand même). Et puis je connaissais bien ce trajet et surtout j'étais déjà venu plusieurs fois dans le beau mouillage de Bozuc Bükü (prononcer Bozouk Buku) en 2019.











 

 

Cette profonde indentation dans le littoral est fréquentée par de nombreuses tortues marines qui y trouvent le sable pour la ponte et les herbiers pour la nourriture. Il y aurait aussi un phoque moine qui s'est sédentarisé dans le secteur, mais je ne l'ai jamais vu.

Tortue reprenant son souffle tout près de Sabay Dii - (photo de 2019)

L'anse de Bozuk Bükü vu depuis le fond (vue vers la passe au Sud) - (photo de 2019)

A mon arrivée à Bozuk Bükü cette année. J'aime bien mouiller dans cette crique mais les turcs, moins sauvages que moi préfèrent de loin s'amarrer au ponton d'une petite gargote estivale, pour se retrouver en toute convivialité, et passer une nuit rassurés.

2 - Bozuk Bükü - Cnide

Lorsqu'en 2019, j'étais venu dans le secteur pour explorer le Golfe d'Hisaroenue, je n'avais pas eu le temps de visiter la partie nord-occidentale de la longue péninsule de Datça (prononcer Datcha). Je n'étais donc jamais venu du côté de Cnide qui se situe à son extrémité ouest. A l'occasion de cette portion sur ma route vers Istanbul, c'est donc la première fois de la saison que je naviguais en eaux inconnues.

J'avais choisi de rejoindre Cnide en passant au large de Symi, car en 2019, en passant entre cette île grecque et le continent, je n'avais trouvé que des vents très faibles et variables.

Départ avant le lever du jour pour profiter de la brise de terre qui est ici orientée habituellement au NE et dont je comptais profiter pendant deux bonnes heures. Mais, bizarrement, le vent était orienté exactement à l'opposé, c'est-à-dire au SW, ce qui allait m'obliger à louvoyer, au lieu de me laisser porter vent arrière ou grand largue.

     
Au près bâbord amure, la côte turque en arrière plan.

Tirer des bords implique de faire plus de distance, mais enfin, il y avait un peu d'air, de bon matin. Par contre, en dépassant Symi, le vent a commencé à refuser, puis est devenu inconstant, jusqu'à s'évanouir presque complètement. 

Symi est derrière moi, dans la pétole. J'ai mis le masque pour que vous ne voyiez pas que je fais la grimace, en pensant qu'à ce train-là, je risque d'arriver de nuit à Cnide, mouillage exigu, et souvent bondé.

Mais fidèle et ponctuel, le Meltem est arrivé, sans s'presser : 10 kt, puis 12 ...

Sabay Dii marche bien dans ce début de Meltem. Un autre voilier a l'air de suivre la même route. On le distingue avec en arrière-plan Symi.

Le voilier qui m'a rattrapé, coupe mon sillage. Les conditions sont idéales pour naviguer à la voile, et, pourtant, comme c'est l'habitude ici, on fait fonctionner le moteur à fond (7 à 8 kt) pour ne pas tirer des bords, pour ne pas giter, pour ne pas avoir d'embrun, parce que le vent est trop fort, ou trop faible ou tout autre raison falacieuse, sans jamais avouer qu'on a acheté un voilier, non pas parce qu'on aime la voile, mais simplement pour se déplacer sur l'eau, et qu'on a opté pour un voilier plutôt que pour un bateau à moteur, parce que ça coûte moins cher.

J'entends Sabay Dii qui ricane en se faisant doubler par un "motoriste".

Les turcs flippent à l'idée de devoir naviguer à la voile, alors que moi, c'est l'inverse. Je flippe les rares fois où je dois faire la route au moteur, comme dans le Canal de Suez, ou cette année dans le Détroit des Dardanelles, en me disant : et si je tombais en panne, ou si je prenais un cordage dans l'hélice. Cette mésaventure m'est arrivée une fois, au Mexique à la tombée de la nuit. Je me trouvais dans le goulet d'une zone portuaire, avec un fort courant contraire, plus de vent et plein de gros cargos croisant de tous côtés. Il m'a fallu être très rapide et plein de sang froid pour plonger avec un couteau entre les dents et une amarre autour du ventre et passer quelques minutes d'apnée sous le bateau à la dérive, dans l'eau noire, pour me dépêtrer de ce satané cordage de deux pouces de diamètre, raide comme une trique qui avait bloqué l'hélice. Rien que d'y penser, j'en ai la chair de poule, alors qu'à la voile, j'ai l'impression de pouvoir me sortir de toutes les situations dramatiques.

Comme prévu, le Meltem a forci d'heure en heure : 15, 18, 20, 25 noeuds ; et j'ai du rapidement réduite la toile : d'abord la trinquette à la place du génois, puis un ris dans la grand voile. Et grâce à ces conditions musclées mais pas mauvaises, je suis arrivé à Cnide vers 17 h 30, donc suffisamment tôt pour trouver ma place parmi la dizaine de bateaux déjà installés.

On distingue le petit port naturel de Cnide auquel on accède en passant entre deux quais antiques en partie submergés.

Quand je dis "parmi", je ne suis pas exact, car j'ai choisi d'être le plus près de la sortie de ce mouillage ressemblant à une nasse. D'abord parce que, par habitude, je préfère ne pas être au milieu des autres bateaux, surtout lorsque le vent peut tourner, ou forcir, ce qui arrive fréquemment avec la brise de terre dans cette région, surtout au niveau d'un cap, et ensuite parce que j'avais décidé de partir avant le lever du jour, donc probablement le premier. Et j'ai bien fait, car dans la nuit, le vent fut complètement capricieux.

Vu sur le mouillage de Cnide depuis le petit théâtre antique (photo Wikipedia)
 

Bien que je ne m'y arrêtasse pas, Cnide méritait indubitablement une visite attentive, car cet endroit fut dans l'antiquité l'une des plus prestigieuses cités de la Méditerranée, et il reste de Cnidos de beaux vestiges.

 

Son rayonnement tant économique que culturel dura plusieurs siècles. En particulier, Cnide fut le berceau de quelques célébrités tels que l'astronome Eudoxe, l'historien Ctésias qui relata l'histoire de la Perse, ou encore Sostrate, qui fut l'architecte du phare d'Alexandrie.

Trière grecque (image Wikipedia)
Sa situation géographique très particulière en faisait aussi un formidable port dont les navires de combat (trières grecques puis les trirèmes romaines) étaient redoutables et redoutées. Propulsées à la voile mais surtout par 170 rameurs étagés sur trois rangs (d'où leur nom), ces embarcations légères et agiles étaient particulièrement adaptées à la manœuvre d'éperonnage grâce au rostre de bronze monté sur leur proue, technique qui donna lieu aux premières batailles à caractère réellement naval.

Je prendrai le temps de flâner dans ce site remarquable à mon retour d'Istanbul, en août prochain.

3 - Cnide - Büyükturnali

Comme prévu, j'ai quitté Cnide avant le lever du jour, en silence, sans déranger personne.

Le rocher remarquable de Cnide que je n'avais pas pu photographier la veille, vu le vent qu'il faisait.
 

A 5 heures du matin, Sabay Dii file plus de 6,5 kt au près serré, dans un fort Meltem (comme quoi il peut aussi être matinal) et une mer déjà hachée par un fort clapot annonçant certainement une journée particulièrement ventée.

Mer très clapoteuse, alors que cela fait moins de deux heures que j'ai paré le rocher de Cnide.

Le vent est bien régulier et parfaitement orienté pour que je puisse rejoindre en un seul bord le Détroit  de Kos séparant la péninsule turque de Bodrum et l'île grecque qui lui fait face. Bien que la mer soit formée et le vent soutenu, suffisamment pour que je navigue sous trinquette (donc au moins 16 à 18 kt), Sabay Dii glisse avec aisance au près serré, passant sans a-coups le clapot.

 

Sur la vidéo précédente, on voit que Sabay Dii marche bon train, à presque 7 nœuds, au près serré. Mais la suivante est plus intéressante. Prise au ralenti, elle permet de constater que le bateau passe parfaitement le clapot, en douceur, comme sur une mer plate. Les "voileux" remarqueront certainement que la partie avant de la voile faseye légèrement, comme si elle n'était pas assez bordée ou comme si la trinquette "dégueulait" dans la grand voile. Ceci est voulu. Pour passer le clapot j'ai besoin de puissance, or le génois a été remplacé par la trinquette. La puissance vient donc de la grand voile mais, sans ris cette puissance est trop importante, et avec un ris, elle ne serait pas suffisante. La solution : garder toute  la grand voile et la soulager dans sa partie avant (léger faseyage) grâce au réglage de barre d'écoute, et en l'aplatissant dans le haut, grâce aux réglages de hale-bas et de pataras.

 

Juste avant d'arriver dans le détroit, j'entends soudain un bruit strident. C'est le moulinet de ma canne à pêche qui se dévide à toute vitesse. Problème, je suis entouré de trois bateaux : un cargo, un ferry, et un énorme yacht de 50 m qui fonce à 30 kt. Impossible dans ces conditions de faire la moindre manœuvre pour me mettre à  la cape et tenter de pêcher. Je me contente donc de choquer l'écoute de grand voile pour ralentir et me précipite sur ma canne afin de jouer sur le réglage de frein du moulinet. 100 , puis 200, puis 300, puis 400 m de tresse de concours filent sous mon nez. Il faut faire quelque chose. Je modifie le réglage programmé du moulinet, le frein en carbone commence à chauffer. Et vlan ! Je me prends la canne en pleine figure. La tresse a cassé. Elle était pourtant prévue pour supporter 100 lb de tension. Vu la vitesse et la force du poisson, j'ai du toucher un gros thon. Pauvre bête qui va maintenant se déplacer avec un leurre accroché à la gueule et 400 m d'un cordage pratiquement indestructible. Pas facile à digérer !

Après ces émotions, je reprends ma route. Mais entre temps, le Meltem a forci. Il me faut à présent prendre un ris car je vais devoir tirer des bords contre un vent accéléré par l'entonnoir que représente le détroit (effet Venturi), et contre le courant qui s'est aussi renforcé. 

Vers 14 heures, les îles grecques de Kos et Pserimos à bâbord sont parées. Plus qu'un virement pour passer les îles turques de Tuelluese et Yassiada à tribord et je peux partir plein nord.

C'est à ce moment là que deux gros bateaux de guerre turcs naviguant au raz de la frontière (les pointillés sur la carte), me passe sous le nez. Avec eux, pas question d'invoquer les règles de priorité de l'IYRU !











 

 

 

Un dernier virement et me voila au cap 0°, avec en point de mire Büyükturnali. Force du vent : 25 kt, allure : près bon plein ; vitesse du bateau : plus de 7 kt.

En moins de trois heures, je parcours les 20 milles qui me séparaient de l'arrivée. A fond de train. Le bateau et le capitaine sont les plus heureux du Monde.

Büyükturnali est une ville côtière qui tend à se développer du point de vue du tourisme. Elle dispose d'une nouvelle marina pouvant accueillir des superyachts.

Le mouillage dans lequel j'ai jeté l'ancre est minuscule, mais avec un bon fond de sable. Comme l'endroit est très plat, à la différence du Sud de la Turquie qui est très montagneux, l'endroit est très exposé au vent, mais son orientation fait qu'il reste un bon mouillage sauf avec un vent de SW, ce qui est très rare ici.

4 - Büyükturnali - Kuşadası

Le quatrième et dernier segment va être parcouru dans des conditions météorologiques totalement différentes des jours précédents. Comme à mon habitude, je pars avant le lever du jour, car il y a presque 50 MN pour arriver à destination, mais cette fois, je bénéficie enfin de la brise de terre pendant presque 2 heures pendant lesquelles j'avance d'une douzaine de milles, au grand largue et droit vers le but. Mais ce seront les deux seules heures vraiment ventées, car tout le reste de la journée, je vais devoir aller chercher quelques risées d'un côté ou d'un autre pour ne pas rester en carafe.

9 heures du matin. Plus de vent. Et l'île de Samos qu'on devine au fond est bien loin !


Je devrai même allumer le moteur (oui, oui !!!) pour arriver à passer le détroit de Samos pour étaler un courant de Nord de près de 2 nœuds.

Dans le détroit de Samos ; à peine 3 nœuds de vent. Impossible d'étaler le courant sans moteur.
 

Comme on peut le voir sur  la carte, je suis sorti du détroit en tirant à gauche vers le NW pour aller chercher un peu d'air. Ce faisant, je naviguais dans les eaux hellènes, et je n'ai pas tardé à voir arriver le bateau des gardes-côtés grecs qui, avec une grande gentillesse, m'ont fait remarqué que j'avais franchi la frontière (les pointillés sur la carte) sans mettre le pavillon de courtoisie du pays dans ma mâture. J'ai vite satisfait leur demande en remplaçant le rouge de la Turquie par le bleu de la Grèce, et ils m'ont quitté en me souhaitant une bonne navigation dans les eaux turques. Belle courtoisie !

Le détroit de Samos est franchi. Je me permets une petite incursion du côté grec, pour trouver un peu de vent.

Malgré les vicissitudes liées au courant contraire et au vent évanescent, je suis arrivé à Kuşadası dans les temps pour prendre une place réservée à l'avance à la marina de la chaîne Setur dont fait partie la marina de Finike, port d'attache actuel de Sabay Dii. Et à ce titre, je peux rester 30 jours sans rien payer, ce qui est très commode lorsque, comme moi, on se déplace le long de la côte turque où l'on dénombre 10 autres marinas de la chaîne Setur, offrant les mêmes avantages.

Kuşadası

A mon arrivée, les "marineros" prévenus par VHF m'attendaient pour me guider dans cette très vaste marina, encombrée à cette date par une énorme dragueuse venue désensabler le port.

Étant arrivé un dimanche, jour de confinement absolu pour toute la population turque, et pour moi-même, il ne me restait plus qu'à aller prendre une douche bien méritée, souper, et aller au lit en savourant l'idée que j'allais pouvoir dormir enfin jusqu'à 7 ou 8 heures. Une vraie nuit en somme !

Mais à 3 heures du matin, dans un boucan infernal, la dragueuse distante de mon ponton d'une vingtaine de mètres seulement attaquait sa journée de forage. GRRRRRRR !!!!

Finalement, rien ne vaut un bon petit mouillage sauvage, pas vrai ?

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