Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

dimanche 13 novembre 2016

Premiers symptômes


Wangi Wangi est une jolie petite île avec quelques belles plages et des villages de pêcheurs sur pilotis. Ici comme presque partout en Indonésie, tous les bateaux (de la petite barque de pêche au boutre de 50 mètres) sont en bois et construits dans des chantiers locaux, et presque tous les hommes sont capables de construire un bateau solide et marin pour leur usage personnel. Le savoir-faire commun dans le domaine de la construction navale est impressionnant.
Photo Françoise
L'une des innombrables cabanes de pêcheurs


Il construit sa barque de pêche ; i len est fier et a bien raison.

Gros boutre tout en bois
Les journées passées à Wanci furent agréables mais se terminèrent dans une ambiance d'inquiétude générale. En effet, plusieurs participants du rallye commencèrent à avoir des symptômes inquiétants ; très grande fatigue, vomissements, migraines, diarrhées, et souvent forte fièvre. Les responsables de l'organisation de Wanci convoquèrent un médecin de l'hôpital qui ordonna que tout le monde passât un test de la malaria. Et à quelques exceptions rarissimes, il s'avéra que nous avions quasiment tous attrapé le palu. Grosse dépression chez les Australiens et le Néo-zélandais (y compris ceux qui étaient en pleine forme), soit la majorité de l'effectif, qui habitués à une excessive aseptisation de leur environnement, ne supportent pas l'idée d'être atteints d'une maladie exotique comme la malaria, qui, il faut bien l'avouer, est très ennuyeuse pour tout le restant de la vie. Grosses séances de pleurs pour certaines, les hommes étant plutôt enclins à commencer déjà à réfléchir à toutes les complications qu'entraînerait un rapatriement sanitaire, notamment pour la sécurité des bateaux dans un pays ne disposant d'aucune infrastructure de plaisance (pas de marinas, ni de mouillages sur corps morts sécurisés).
Pour ma part, en pleine forme, confiant dans ma bonne étoile et surtout certain de n'avoir pas été piqué par le moindre moustique (j'ai l'expérience de près de 15 ans de vie sous les tropiques et sait que ces bestioles ne m'aiment pas, et je les en remercie), j'étais porté à douter de la fiabilité du test rapide que nous avions passé. Le lendemain, je me rendis avec trois autres personnes à l'hôpital pour demander un test sanguin plus sérieux que celui de la veille, et il s'avéra qu'aucun de nous n'avait le palu. Cela n'empéchait pas deux de ceux qu m'avaient suivi, d'être bien malades.
Avec quelques infirmières et aide-soignantes  de l'hôpital
De retour aux bateaux, nous annonçâmes la nouvelle qui n'arrangeait rien car, c'est bien connu, un malade est encore plus mal-portant quand il ne sait pas de quoi il souffre. Mais nous étions sur le départ pour l'étape suivante et c'est donc avec plusieurs équipages très affaiblis que l'ensemble de la flotte, anxieuse, mis le cap sur Lewoleba.



A l'hôpital, le personnel, hommes d'un côté, femmes de l'autre, prépare le défilé de la fête nationale qui doit avoir lieu dans une semaine. D'ailleurs, tout le monde s'entraîne à marcher au pas, car ici, il est de tradition que les élèves, les fonctionnaires, les militaires, et tout un tas de monde paradent pour cette occasion festive, mais aussi et surtout empreinte de patriotisme. 

  

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