Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

jeudi 17 novembre 2016

Lewoleba (ou les hauts et les bas)

Wanci - Lewoleba.
Encore une très longue étape (plus de 200 milles nautiques) pour traverser la Mer de Banda et rejoindre les îles de la Sonde. Mais cette fois, la navigation s'effectue plein Sud, ce qui signifie que dans cette région du monde et à cette époque de l'année où le vent dominant est de secteur Est, nous naviguerons au vent de travers, allure agréable, et qui permet de faire de bonnes moyennes.

Départ le 11 août au petit matin. Du beau temps, une mer belle, et le vent qu'il faut.
Ici les bateaux utilisent encore des voiles en appoint du moteur

Sous ces étonnants radeaux, les pêcheurs ont fixé des paillassons végétaux
sur lesquels les poissons-volants viennent déposer leurs œufs (qui se vendent très cher sur les marchés indonésiens)
Attention aux soucoupes volantes
Le 12 août, au petit matin, le volcan Komba sur l'île du même nom (Pulau Komba) apparaît sur bâbord, juste un peu trop tôt pour voir le soleil se lever dans la même direction.
En se rapprochant de l'île de Lembata, sur laquelle se trouve Lewoleba, le vent change de direction (plein Sud) puis faiblit. Avec un peu de patience, j'arrive à récupérer un fond de brise thermique qui me permet de rejoindre la magnifique baie qui baigne Lewoleba, avec le gros volcan Ile Ape, légèrement fumant, pour superbe vigie.
Approche de Lewoleba
Sur cette photo satellitale, on distingue au Nord-Est de Lewoleba un point blznc qui n'est autre que le sommet du cône volcanique de l'Ile Ape
Statue gigantesque de Saint-Antoine, patron local.









La ville de Lewoleba, toute en longueur, se déroule comme un ruban bicolore. Côté terre, ce sont les commerces et des églises, cathédrales, écoles collège et lycée chrétiens.











Tombes catholiques en pleine avenue commerçante.
Ici les morts sont enterrés au milieu des vivants.
Pa de foulard pour les filles ici, même musulmanes. On limite les signes religieux au minimum.
Camp scout entre la cathédrale et le lycée catholique (les chrétiens sont majoritaires dans les îles de la Sonde).









Et côté mer, ce sont les mosquées, les barques de pêche et du poisson ou des calmars qui sèchent un peu partout.



Du poisson qui sèche partout (sardines, encornets)
mais aussi minuscules poissons placés dans des séchoirs àl'abri du vent.
Franche rigolade pour les gamines qui vont à la mosquée
A Lewoleba, comme vous pouvez le constater, il y a deux communautés bien distinctes géographiquement et économiquement, mais qui se fondront ensemble pour nous accueillir de manière tout à fait exceptionnelle, une fois de plus : banquets, fanfares, danses et tout cela dans une ambiance chaleureuse et festive.

Et toujours l'indéfectible sourire des Indonésiens, et la jovialité constante des jeunes.
Un vrai bonheur !
Les autorités locales, en tenue traditionnelle, vont nous ouvrir symboliquement les portes de leur territoire. Encore un grand moment ! 
Les portes nous sont ouvertes. Nous sommes considérés comme chez nous. Merci !
Tout le monde se réjouit de notre venue. Ca se lit sur les visages, n'est-ce-pas ?
Tous les garçons ont mis la coiffe traditionnelle des grandes occasions. Un ruban végétal simple mais élégant.

Le maître de cérémonie annonce le programme.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      La suite de la très protocolaire séance d'ouverture des portes de la cité sera épique. Un gigantesque et très festif buffet avec les gens de la ville et de la région, et tout ça en musique et en danse.
La jeune percussionniste des danses de filles
Parmi les nombreuses danses, deux étaient très spectaculaires : 
  • la première était constituée de rondes de centaines d'enfants tournant dans deux sens différents selon les moments :
Quelques uns des innombrables danseurs, tous en costume traditionnel évidemment.
  • l'autre danse très spectaculaire et très esthétique était celle de la chasse à la baleine : elle raconte au son d'un tambour et au ryithme des clochettes attachées aux chevilles des danseurs toutes les émotions de la chasse à la baleine comme par exemple l'inquiétude des femmes lors du départ des marins, la recherche de la baleine et sa capture puis le retour triomphal des hommes au village. Splendide !
Prière pour espérer rentrer au village.

A la rame
La recherche de la baleine
A l'attaque
Tactique.

Pendant ce temps les femmes angoissent
Le retour triomphal


La fête
Le percussionniste du groupe, plein d'énergie !
A cette fête mémorable, il faut ajouter deux virées dans l'île, la première pour voir le coucher de soleil dans un cadre enchanteur et la suivante, pour passer une journée, de l'autre côté de l'île, à Lamalera, un village de pêcheurs connu pour sa pratique de la chasse à la baleine traditionnelle. (Lamalera et Lamakera sur l'île de Solor sont les deux dernières communautés vivant de la chasse à la baleine en Indonésie).

Ca c'était pour les hauts de Lewoleba. Pour les bas de Lewoleba, il faut reparler des malades du rallye, plus nombreux et plus malades. Certains ont perdu plus de 10 kilos en 10 jours. Il va falloir attendre la prochaine étape pour pouvoir faire des analyses sérieuses. Mais sur Sabay Dii, c'est toujours la grande forme, pour le moment ...

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