Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

vendredi 8 juillet 2016

Sabay Dii est à Nouméa, capitale de la Nouvelle Calédonie

Après sa traversée entre la Nouvelle Zélande et la Nouvelle Calédonie, Sabay Dii fait relâche à Nouméa.
Sabay Dii au quai d'accueil de Port Moselle pour faire les démarches d'immigration


La seule connaissance que j'avais de Nouméa était ce qu'en disent les néo-zélandais : "sophisticated city", ce qui dans leur langue est un vrai compliment. Et effectivement Nouméa est une ville tout à fait remarquable, surtout si on la compare aux autres métropoles françaises de nos terres d'Outremer. Je pense à Saint-Denis de la Réunion, Pointe-à-Pitre à la Guadeloupe, Papeete à Tahiti, et Mamoudzou à Mayotte, que je connais bien et qui gagneraient énormément à s'inspirer de Nouméa.
Remarquablement propre, bien desservie par des transports en commun, agrémentée de nombreux parcs et d'espaces de détente pour enfants, mais aussi pour adultes (boulodromes un peu partout sous les arbres, par exemple), avec ces plages coquettes et intelligemment aménagées (bancs et relax en bois exotique, douches), bordées de gazon et de pistes pour courir ou faire du roller ou du vélo, et plein de chemins piétonniers pour découvrir l'immense littoral de la ville ou grimper à Ouen Toro pour avoir une vue plongeante sur l'ensemble de l'agglomération, Nouméa a tout pour plaire au touriste, mais aussi au citoyen sédentaire.
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Mais Nouméa n'est pas que "sophistiquée" ; elle est authentique et originale, avec sa population kanak nonchalante aux vêtements très colorés, avec son marché chinois, avec ses nombreuses et magnifiques baies où la population pluriethnique vient se baigner après le travail, avec tous les boulistes qui passent leur soirée à jouer "à la fraîche" sur le bord de mer, avec les pêcheurs qui profitent de la tombée de la nuit pour taquiner le petit poisson, et avec tout ce monde qui discute et rigole aux terrasses des cafés et des restaurants. De quoi déboussoler les gentils mais austères néo-zélandais qui s'enferment chez eux à double tour tous les soirs à partir de 17 heures, loin de leurs cités anesthésiées.
Le marché aux poissons
dt le marché aux légumes

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Et puis, avec ces 100 000 habitants (près de la moitié de la population de le Nouvelle Calédonie), Nouméa est une vraie métropole, avec au centre-ville, plein de commerces de toutes sortes. Il y a aussi une industrie (usine de nickel) et des zones commerciales impressionnantes, sagement repoussées loin du cœur de ville, mais qui restent néanmoins très accessibles par autoroute et bus. Et l'on y trouve tout.
Enfin, Nouméa est culturellement dynamique, avec de nombreux spectacles (concerts, pièces de théâtre, expositions, festivals), un grand complexe de cinémas, un musée et l'étonnant Centre Culturel Jean Marie Tjibaou, un bel aquarium, etc.
Une des rares œuvres kanaks, dans un parc de Nouméa

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Certes, comme partout en France, il y a de vilains tags sur les murs (ce qui est impensable en Nouvelle Zélande),
mais il y a aussi de l'art spontané dans la rue.
Et puis, cerise sur le gâteau du navigateur, Nouméa est un vrai havre de paix, grâce à une topographie exceptionnelle faite de baies disséminées sur la presqu'île sur laquelle est implantée la ville, et qui offrent un abris toujours sûr, quelles que soient la direction et la force du vent. Du coup, presque tous les bateaux s'y retrouvent, soit dans l'une des nombreuses marinas, soit au mouillage dans une jolie baie, soit amarré à un corps-mort. Quel spectacla quand on arrive du large et que l'on voit ces milliers de mâts se balançant tranquillement de tout côté. De quoi faire pâlir Auckland qui se targue d'avoir le plus grand nombre de voiliers du pays, mais Nouméa fait aussi bien avec treize fois moins d'habitants !


Un "super yacht". Notez la taille du pêcheur à côté cet énorme voilier au nom évocateur : VERTIGO
Départ vespéral d'une régatepour le week-end



Et Sabay Dii, exceptionnellement amarré à un quai de marina (pour faire les pleins)
Seul côté négatif de Nouméa (et de la Nouvelle Calédonie en général), le coût exorbitant de la vie, si on le compare aux Fidji voisines, par exemple, mais dans la norme de tous ces territoires français de l'Outremer, où le niveau de vie est complètement faussé par l'injection de millions d'euros de subventions et de très très gros salaires d'expatriés.
Comme vous l'avez deviné, j'ai beaucoup aprécié Nouméa (en connaisseur, pour avoir vécu plusieurs années dans d'autres villes françaises d'Outremer), et j'ai profité de l'opportunité de quelques semaines ici pour faire sur Sabay Dii quelques travaux qui restaient en souffrance depuis des années (réparation d'un réservoir d'eau, modification du suystème de charge électrique, petits travaux sur le moteur et l'éolienne, changement du parc de batteries, révision du radeau de survie). Beaucoup d'argent dépensé, mais tout ceci ne pouvait être fait vite et bien qu'ici. D'autant que j'avais à Nouméa une bande de super-copains, tourdumondistes aussi, rencontrés en Nouvelle Zélande et qui au lieu d'y rester 18 mois comme moi, avaient préféré venir un an plus tôt à Nouméa. Pascal et Valérie de Caval'ou, Nathalie et Lionel de Rokalo, Pierre-André et Joêlle de Shana. Ils m'ont dégoté un corps-mort solide et gratuit pour Sabay Dii, trimballé et guidé dans la zone technique, donné de bons conseils pour l'approvisionnement ou les travaux, prêté leur vehicule pour toutes mes démarches, etc. Sans parler des parties de tarot ! Un grand merci à vous tous et à charge de revanche, car cette fois, c'est moi qui serai en avance sur vous, du côté de l'Asie du Sud-Est, si telle est votre destination.

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