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Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

vendredi 11 mars 2016

Te Papa Tongarewa



Je vous ai déjà dit que Wellington disposait d'un musée d'exception

 






Alors partons pour une visite express du Te Papa Tongarewa, ce qui en maori veut dire mot-à-mot "le lieu des trésors de cette Terre" et que l'on traduit ici par "la boîte aux trésors".






Le principe fondateur de ce musée national était d'unifier les collections, les récits de la culture et le pays, d'où le partenariat biculturel entre Tangata Whenua (la culture des maoris d'avant la colonisation anglaise) et Tangata Tiriti (celle des immigrants arrivés en Nouvelle Zélande après le traîté de Waitangi, c'est-à-dire depuis le XIX siècle), en mettant l'accent sur la diversité et la collaboration pluridisciplinaire. Une grande partie du musée est donc consacrée à la culture maorie avec des pièces exceptionnelles 


Miniatures glanées sur Internet
Une autre partie du musée est consacrée aux différentes vagues de migrants (anglais, mais aussi américains, chinois, indiens, etc).

Mais ce n'est pas tout. En effet, en janvier 2013, la direction de Te Papa annonça que le musée serait séparé en deux parties, l'une fonctionnant comme le musée le faisait jusqu'alors, centrée sur le passé, et l'autre se focalisant sur le futur. Mais le visiteur n'a pas cette impression et voit plutôt deux parties, l'une sur l'histoire complexe et multiculturelle de la Nouvelle Zélande et l'autre sur la géologie très particulière du pays, et sur son environnement terrestre et marin exceptionnel,
Squelette de baleine suspendu au plafond

Les expositions sont magnifiquement mises en valeur (même une religieuse n'en croit pas ses yeux)


Les collections historiques comprennent de nombreuses robes et des textiles, dont le plus ancien date du XVI° siècle. On trouve aussi des archives de la poste de Nouvelle-Zélande comprenant environ 20 000 timbres et objets en rapport avec l'histoire du pays. Quant à La collection du Pacifique, elle comporte environ 13 000 objets historiques ou contemporains, provenant des îles du Pacifique.
Le musée possède également une collection significative de fossiles, un herbier contenant environ 250 000 spécimens séchés et une collection de 70 000 spécimens d'oiseaux, d'amphibiens, de reptiles et de mammifères de Nouvelle-Zélande.

Le musée possède le plus grand spécimen connu d'une espèce de calamar, appelé « colossal squid » (Mesonychoteuthis hamiltoni). Il pèse 495 kg et mesure 4,2 m de long. Ce calamar est arrivé au musée en mars 2007 après avoir été capturé par des pêcheurs néo-zélandais en mer de Ross en Antarctique.

Et bien sûr, l'accès en ligne aux collections de Te Papa est possible. D'ailleurs comme on dispose du wifi dans tout le musée, on a accès à toutes sortes d'informations complémentaires audiovisuelles sur son smartphone. Fini le casque et l'ennuyeuse et impersonnelle bande-son de jadis.

Et puis, il y a ces expositions temporelles très spectaculaires, comme celle présentée il y a quelques temps  sur "le Seigneur des anneaux" qui fut tourné en Nouvelle Zélande et dont les personnages ont été conçus, réalisés, animés ici par l'atelier WETA de Peter Jackson,

The Lord of the Rings Motion Picture Trilogy: The Exhibition








ou celle actuelle sur la bataille de Galipolli qui vit de nombreux bataillons de soldats néo-zélandais se faire massacrer pour rien, et tellement loin de chez eux, pendant la première guerre mondiale, aux environs du détroit des Dardanelles.




Vous aurez certainement remarqué la différence de taille entre les visiteurs du musée et les personnages hyperréalistes exposés et réalisés encore par les studio WETA. Leur peau ressemble à s'y méprendre à la nôtre. Les poils sur les bras, les cils, les tâches de rousseur, ..., tout y est pour donner à ces modèles fabriqués à partir de photos de quelques héros de la guerre, une seconde vie.
Un spectacle à couper le souffle associant à ces personnages immenses et pourtant si réels, des animations présentant de manière admirable l'évolution des troupes australiennes, anglaises, françaises, et néo-zélandaises face à la redoutable armée turque sur de grandes maquettes en 3D. Ajoutez à cela des documents sonores d'archives, des lectures de lettres de soldats, et des maquettes grandeur-nature des tranchées, cantines, armureries dans lesquelles on circule sur un chemin parfaitement balisé et à la dramaturgie toute tchekhovienne, et vous comprendrez qu'on ressort de ce parcours historique à la fois ébloui, abasourdi et dégoutté pour toujours de la Guerre.

Ah ! J'allais oublier de préciser que l'entrée est ... GRATUITE !!!
Et c'est une excellente initiative, car ce musée mérite qu'on y retourne encore et encore.

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