Le tourisme balinais commence dans les années 1930 mais restera confidentiel et élitiste jusqu'aux années 1970.
A cette époque, le régime de Suharto (qui fut le deuxième président de l'Indonésie et qui dirigea le pays pendant plus de 31 ans) décide de développer à marche forcée un tourisme de masse pour faire rentrer des devises. Un bureau d'études français est consulté, dont les conclusions sont les suivantes :
Image glanée sur Internet, comme les suivantes |
A cette époque, le régime de Suharto (qui fut le deuxième président de l'Indonésie et qui dirigea le pays pendant plus de 31 ans) décide de développer à marche forcée un tourisme de masse pour faire rentrer des devises. Un bureau d'études français est consulté, dont les conclusions sont les suivantes :
- Il faut un lieu à grande capacité d'accueil.
- Ce lieu doit être proche d'un aéroport.
- Les touristes doivent être relativement isolés de la population locale.
L'urbanisation commence, avec quelques hôtels de grand luxe, comme le montrent ces photos publicitaires trouvées sur Internet.
Et puis l'urbanisation s'intensifie avec l'émergence de stations balnéaires (telle Kuta) qui sont aujourd'hui tentaculaires et dont les buildings et commerces innombrables font penser aux pires cités de la Costa Brava. Leurs plages sont bondées (comme le montrent les photos suivantes, très différentes des clichés publicitaires)
Et puis l'urbanisation s'intensifie avec l'émergence de stations balnéaires (telle Kuta) qui sont aujourd'hui tentaculaires et dont les buildings et commerces innombrables font penser aux pires cités de la Costa Brava. Leurs plages sont bondées (comme le montrent les photos suivantes, très différentes des clichés publicitaires)
Mais il en faut plus pour rebuter les Néo-Zélandais et surtout les Australiens qui, par un vol à prix discount de quelques heures, peuvent venir passer leurs vacances à tout moment, pour une somme modique, tout en profitant de belles plages ensoleillées, sans requins ni méduses mortelles, et en retrouvant tous les "accessoires" de la société de consommation dont il ne sauraient se passer : bière de qualité, restaurants (et notamment pizzerias) meilleurs que chez eux, mais aussi innombrables commerces de frusques à prix canon, boîtes de nuit, etc.
Et c'est ainsi que Bali est devenue en quelques années la province la plus riche d'Indonésie. Aujourd'hui, ses plages du Sud accueillent plus de 3 millions de touristes par an, ce qui représente environ la moitié du revenu total de l'île. Alors qu'en 2000, 38 % de la population active était concernée par le tourisme, on estime qu'aujourd'hui la moitié des 3,5 millions d'habitants travaillent directement ou indirectement pour cette "industrie".
Ce monopôle pose problème car l'activité est très dépendante de la conjoncture internationale comme des désordres locaux. Ainsi, à la suite des attentats terroristes de 2002 et de 2005 faisant des dizaines de victimes australiennes, la baisse de fréquentation a été de 22 % entre les saisons 2002 et 2003 et de 13 % entre celles de 2005 et de 2006. Mais ce n'est pas tout. Les conséquences du tourisme de masse commencent à devenir préoccupantes, notamment avec la dégradations du milieu et du patrimoine, et la surconsommation des ressources.
Heureusement, le tableau n'est pas tout noir, loin s'en faut. D'abord, seule une partie du Sud de l'île a été aménagée. Et même là, en louant une moto, on peut s'éloigner de la foule et trouver quelques plages tranquilles, avec plus de pêcheurs que de touristes.
L'un de mes coins préférés (dont je tairai le nom, bien sûr !) |
Au petit matin, de retour de la pêche |
Vous ne rêvez pas, il y a bien un bateau dans le ciel de cette plage |
C'est l'un de mes beaux cerf-volants "made in Indonesia". De vraies merveilles ! |
Les amateurs de bains de soleil et de plage seront donc heureux, quelles que soient leurs exigences. Et il y a aussi, dans le Sud, une somptueuse côte sauvage et rocheuse.
Mais Bali, ce n'est pas que le Sud et le bord de mer. Les randonneurs peuvent gravir les pentes du mont Agung, point culminant de l’île ou bien celles du mont Batur, seul volcan actif. Seul les navigateurs resteront sur leur faim, car le vent est absent de la région pendant la plus grande partie de l'année, et à l'exception d'une lagune sale et mal desservie au Sud, et la plaisante ville de Lovina au Nord, il n'y a pas de bons abris et a fortiori de marinas tout autour ce cette île touristique. Un comble ! Ils devront donc risquer de laisser leur bateau sans surveillance pour partir explorer Bali, qui, comme de nombreuses régions d'Indonésie, se caractérise par la beauté de ses paysages de rizières et, l'agrément de son climat.
Un avant-goût du prochain article consacré aux rizières de Bali |
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