Ouvéa (Iaaï en langue locale) est réputé comme l’un des plus beaux atolls du Pacifique, avec sa plage de sable blanc qui s’étend sur 25 km, caressée par une eau calme, limpide, lumineuse, aux couleurs incroyables. Voila ce que vous trouverez comme images si vous allez sur le site officiel du tourisme en Nouvelle Calédonie à propos d'Ouvea
Mais voici maintenant la version personnelle de mon séjour en bateau à Ouvea.
Ouvéa a hérité du surnom d’ « île la plus proche du Paradis » dans les années 70, de Katsura Morimura, jeune écrivaine japonaise venue séjourner à Ouvéa. Enchantée par le cadre et l’accueil chaleureux, elle intitula le roman qu’elle était en train d’écrire « L’île la plus proche du paradis », et situa l’action sur l’île, racontant une histoire d’amour entre une jeune Japonaise en visite et un descendant de Japonais établi à Ouvéa. Le livre, jamais traduit en français, a aussi fait l’objet d’un film, qui porte le même titre, sous-titré en français. Katsura Morimura est aujourd’hui décédée, mais le titre de son roman, lui, est toujours resté attaché à Ouvéa et explique en partie l’amour des visiteurs japonais pour cette île souvent choisie pour une lune de miel.
Message trouvé sur la plage au cours d'une de mes balades |
La forme étonnante d’Ouvéa s'explique par le fait que cet ancien atoll a basculé, d'où un lagon partiellement fermé au nord et au sud par une série de récifs et d'îlots, les Pléiades. Toujours immergé, le lagon n'a donc pas été comblé comme à Lifou ou à Maré. Cette particularité fait de l’atoll d’Ouvéa et des îles voisines de Beautemps-Beaupré un écosystème particulièrement riche et original, d'où son inscription au Patrimoine mondial de l’humanité, avec les cinq lagons de Nouvelle Calédonie.
Les 4 300 habitants d’Ouvéa puisent leurs origines dans les migrations polynésiennes et mélanésiennes. L’influence polynésienne y est nettement plus marquée qu’à Lifou et Maré, le nom même de l’île est le nom polynésien de l’île Wallis (Uvea). Dans le district coutumier de Saint-Joseph, au nord, la chefferie de Takedji est une sorte d’enclave wallisienne au sein du district kanak. C’est pour cette raison qu’on parle deux langues vernaculaires à Ouvéa : le iaaï, langue kanak, et le faga-uvea d’origine polynésienne. Il faut ajouter la trace génétique de kabyles qui avaient été déportés ici à la suite des premiers "événements" d'Algérie, pour comprendre la diversité des visages de la population autochtone.
Après une belle journée de navigation sous spi depuis Maré, nous sommes entrés tard dans la soirée dans le fameux lagon d'Ouvéa qui nous a révélé au petit jour un splendide plage s'étendant à perte de vue.
Nous aurons parcouru l'île, aussi bien en bateau (en pêchant évidemment)
L'un des beaux mérous que j'ai pêchés. Il faut aussi ajouter une grosse carangue d'une trentaine de kilos qui est repartie libre |
qu'à pied et en stop sur son unique route et son unique pont.
ce qui nous aura permis de faire des rencontres particulièrement intéressantes, comme par exemple avec l'ambulancier de l'île qui oubliera ses obligations professionnelles pour nous faire découvrir quelques petits joyaux de son secteur, ou encore lorsque nous fûmes invités par les vendeuses de légumes du marché de Saint-Joseph à partager le repas de la fête de leur association, pendant tout un dimanche.
Olivier le nez à l'air sur un des pick up qui nous aura baladé dans l'île |
Et, partout, sur note route, des petits villages très dispersés avec cases traditionnelles et chefferies.
et à quelques centaines les uns des autres, comme dans toutes les Loyauté, des temples et églises témoins des luttes passées entre catholiques et réformistes, mais toujours pleins de la ferveur locale le dimanche.
En tout cas, Ouvéa aura été l'un des plus beaux endroits visités par Sabay Dii depuis ses sept ans de pérégrinations autour de la planète et l'accueil qui nous a été réservé restera inoubliable.
Et pour vous faire rêver un peu, voici maintenant en images, le splendide lagon d'Ouvéa ...
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