Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

mercredi 20 décembre 2017

Noël loin des pontons, Pâques au milieu des moutons

C'est reparti pour un tour.

Demain (22 décembre 2017) je mets les voiles avec un mât révisé provisoirement (les grands travaux sont prévus pour le mois de mai avec un démâtage complet).
La cleerance de sortie de Malaisie est faite.
Comme il va me falloir  au moins trois à quatre jours pour rejoindre un port d'entrée de Thaïlande (probablement Krabi), je vais donc passer Noël seul en pleine mer, une fois de plus. Dans ces conditions difficile de faire la fête, sans électricité ni bougies, sans sapin ni guirlande, sans nourriture ni cadeaux à offrir ou à recevoir, et surtout sans personne avec qui partager.
Je me ferai donc un Noël en solo, sans chichi, sur le pont de Sabay Dii, à surveiller les bateaux de pêche et les filets. Et je serai aux premières loges pour voir passer le Père Noël avec son traîneau  plein de jolis cadeaux, dans le ciel étoilé. Tout le monde n'a pas cette chance, pas vrai ?
Je vous souhaite donc avec quelques jours d'avance (Défaut d'Internet oblige) ...

vendredi 15 décembre 2017

Du retard à l'allumage

Bientôt un mois que je suis arrivé à Rebak pour préparer le bateau. Je pensais mettre seulement 15 jours et pouvoir partir sur Sumatra à Sabang pour les grandes festivités nationales indonésiennes de la mer, mais il y a eu un imprévu : un des haubans intermédiaires qui transmet la pression du mât sur les barres de flèches était complètement détendu, et ce genre de chose est signe qu'il y a un problème plus sérieux au niveau du gréement.
Du coup, il m'a fallu trouver un gréeur et celui qui travaille sur la région avait un planning trop chargé pour pouvoir régler mon problème immédiatement. Résultat, une quinzaine de jours à attendre son intervention, mais même si cela a perturbé sérieusement mon agenda, ce n'est pas du temps perdu, car j'en ai profité pour faire plein de petits travaux intérieurs et extérieurs :
  • réfection de tout le circuit de gaz avec remplacement des vieilles bouteilles par des nouvelles en fibre de verre ultralégères, changement de tous les tuyaux caoutchouc, et démontage (et remontage bien sûr) du four pour changer le thermocouple de sécurité
  • remplacement du robinet d'eau de la cuisine (et pour cela il m'a fallu décéler toute l'installation)
  • réparation du chauffe-eau et installation d'un nouveau circuit 220 V pour ce chauffe-eau
  • renforcement du lit de la cabine arrière et installation d'un nouveau ventilateur programmable ; j'ai profité de l'occasion pour refaire une beauté à cette cabine en repassant une petite couche de peinture (j'ai enfin trouvé la même teinte) aux endroits un peu abimés
  • installation d'un circuit électrique d'éclairage led rouge pour les nuits de navigation
  • remplacement de l'autoradio par un nouveau "bluetooth" ce qui me permet d'entendre la musique de mes divers appareils
  • installation d'un nouveau lazzy jack (un système pour faire en sorte que lorsque j'affale la grand-voile, elle tombe pile-poil dans le lazzy bag (le beau sac à voile que j'avais fait en septembre avec ma machine à coudre)
  • remplacement de tout le cidrcuit d'alimentaion en gazole du moteur in-board
  • réorganisation du rangement de certains placards
  • etc.
Bref, je n'ai pas chômé, et lorsque le gréement aura été entièrement réparé et révisé, Sabay Dii sera parfaitement prêt et tout beau pour reprendre la mer, direction la Thaïlande, une fois de plus. 

lundi 11 décembre 2017

Mais où est passé Sabay Dii ?

Fin septembre, après avoir bichonné Sabay Dii, je l'avais laissé à la marina de Rebak, tout près de la frontière entre la Thaïlande et la Malaisie, où il avait déjà séjourné l'hiver dernier.
On devine Sabay Dii avec ses voiles d'avant rouges sur enrouleur,
à gauche du bateau aux bâches bleues
L'île de Rebak vue du ciel
Comme vous pouvez le constater sur l'image ci-dessus, l'endroit est très particulier car Rebak est une île minuscule très sauvage abritant seulement, d'un côté la marina, et de l'autre un hôtel de grand standing avec piscine accessible aux navigateurs, et l'on apprécie beaucoup ce privilège après une journée de bricolage sur le bateau.
La marina offre aussi toutes les commodités que l'on peut en attendre avec une grande zone technique et un magasin d'accastillage, une épicerie/laverie, une petite salle de musculation, un immense préau toujours frais (utilisé pour les festivités mais où l'on peut venir se reposer ou travailler à toute heure) et même un restaurant où l'on mange bien et pas cher.
L'endroit est magnifiquement arboré et très bien entretenu, avec un sentier de promenade idéal pour le footing matinal. Entre la piscine, la mer, la salle de sport et le chemin pour courir, il y a donc tout pour se remuer, mais seulement aux heures raisonnables, car, sous les tropiques, il ne fait pas bon se secouer les puces par 35°C et 100% d'humidité.
Cette île pourrait paraître trop tranquille, voire isolée, mais une vedette rapide fait la navette plusieurs fois par jour entre Rebak et la grande île de Langkawi, très touristique et économiquement développée, car c'est une des rares zones franches du Sud-Est asiatique. En d'autres termes, tout y est détaxé, de la bouteille d'alcool fort, à la Rolls Royce, en passant par l'éolienne ou le panneau solaire pour le bateau.
On voit que Rebak est tout près de Langkawi. Il faut à peine 20 minutes pour rejoindre la ville de Kuah
Pulau (qui veut dire île) Langkawi est à la frontière entre Malaisie et Thaïlande

Vue globale de la région du détroit de Malacca

Si l'on ajoute à cela que, contrairement à la Thaïlande, les autorités de Malaisie sont très avenantes à l'égard des touristes et des plaisanciers, l'option Rebak apparaît comme incontournable dans la région du détroit de Malacca, pour laisser un voilier pendant plusieurs mois bien à l'abri, ou pour entreprendre des travaux importants.
C'est donc avec sérénité que j'ai passé deux mois en France, du côté de Montpellier, en temps partagé entre famille et copains.

mercredi 11 octobre 2017

Retour à Rebak pour préparer le bateau avant de rentrer en France



Avant de parcourir les 150 milles qui séparent Krabi en Thaïlande et Rebak en Malaisie, j'avais, comme à mon habitude, pris la météo qui n'annonçait rien de spécial : 10 à 15 nœuds de Sud Ouest et mer agitée (ce qui est la norme en cette saison).
Départ avec la marée haute vers 14 heures (impossible de faire autrement car il n'y a pas assez d'eau pour rejoindre la haute mer depuis Port Takola). Après une demi-heure de descente de la rivière de Krabi, Sabay Dii se retrouvait dans le long chenal qui mène au large, en compagnie de petits chalutiers partant à la pêche. Vent dans le nez avec une mer dure et plus de 20 nœuds de vent. Pas vraiment ce qui était annoncé, mais le chenal est étroit et il est impossible de partir dans une autre direction. Conséquence : une bonne heure à me faire secouer ; largement suffisant pour que je décide de me dérouter à la sortie du chenal pour faire halte à l'abri de Ko Dam que je commençais à connaître par cœur.
Bien à l'abri, sous le vent de Ko Dam
Départ de bonne heure pour la deuxième étape, Ko Phi Phi. Pas beaucoup de vent et mer relativement sage.
By by Ko Dam
Salut Ko Phi Phi
Nuit tranquille et départ au lever du jour pour la troisième étape.
Comme d'habitude, le courant est fort du côté de Ko Phi Phi Le




La journée commençait bien avec du soleil et un petit vent d'ouest de 10 nœuds, comme prévu.





Puis de gros nuages arrivèrent de l'ouest, ce qui est somme toute logique
Mais rapidement tout se compliqua. La météo devint complètement incompréhensible, avec des nuages venant de l'ouest et un vent qui va passer à l'est, brutalement, alors que la houle se renforce de l'autre côté. Ce n'était pas rassurant pour la suite.
Je n'arrétais pas de manœuvrer, un coup bâbord amure, un coup tribord amure, au près puis dix minutes plus tard au portant, et tout ça sous des grains anarchiques de plus en plus forts.
A 16 heures, plutôt que de continuer à naviguer de nuit, comme je l'avais initialement prévu, je décide d'aller me mouiller à l'Est de Ko Phetra, car ce temps ne me dit rien qui vaille.
Et mon flair ne m'aura pas trompé. Dans la nuit, trois tempêtes vont se succéder, à quelques heures d'intervalles, l'une venant de l'Ouest, une autre du Sud et une dernière du Nord. Heureusement j'avais choisi le côté Est de Phetra. Logique à cette époque et surtout à cause de la configuration de l'île qui ressemble à une vraie lame de couteau plantée dans la mer et orientée NS. De plus, de ce côté Est, il y a un très long banc de sable recouvert de 5 à 7 mètres d'eau, ce qui signifie une bonne accroche de l'ancre. Et il fallut bien cela car, même avec deux ancres et soixante mètres de chaîne, Sabay Dii a dérapé de près d'un kilomètre dans un vent de folie. Nuit acrobatique avec des coups de gîtes de 45°, une éolienne bloquée (le frein automatique était programmé sur 50 nœuds) et un anémomètre clignotant car incapable de mesurer le vent trop fort, alors qu'il m'a déjà indiqué 55 nœuds. Après beaucoup de temps passé au guindeau pour allonger les chaînes et jouer sur l'orientation des ancres, j'étais bien lessivé vers cinq heures du matin, pour constater que le vent avait baissé (plus que 35 nœuds) et qu'il valait mieux dégager au plus vite et naviguer loin de tout caillou.
Cette nouvelle journée encore très sportive verra Sabay Dii valser toute la matinée dans des déferlantes de 3 à 4 mètres avant de retrouver vers midi des conditions moins musclées mais une pluie diluvienne. Des conditions idéales pour accrocher l'un des innombrables casiers disséminés sur ce parcours. Et j'y eu droit évidemment !
Rebak enfin en vue
A 15 h 30, j'arrivais en Malaisie et passais devant Marina Telaga qui n'avait plus de place pour m'accueillir. Malgré la fatigue et doutant de l'ouverture du bureau, je continuais vers Rebak Island. A 16 h 45 je tentais un appel VHF et bien que les entrées en se fassent plus après 15 heures, on m'accueillit chaleureusement et le personnel qui avait fini son service était là pour amarrer Sabay Dii.
J'allais pouvoir m'allonger, enfin !
Eh oui ! En cette saison (août, septembre, octobre) le temps est tellement capricieux et les changements si rapides et brutaux qu'aucune prévision météorologique n'est fiable. Une tempête peut arriver en une heure, mais malin celui que saura de quel côté elle surgira. D'où la nécessité de prévoir un plan B, un plan C et même un plan D, avant de se mettre en route.
Pendant les trois semaines qui suivirent, j'ai bichonné le bateau.
Du nettoyage, de l'électricité, de la mécanique d'entretien, et surtout de la couture.




Avec ma belle machine à coudre, j'ai fait un beau lazy bag tout neuf pour la grand-voile. Du boulot (trois jours complets) mais le résultat est au rendez-vous !
Mi septembre, je quittait la Malaisie pour un séjour métropolitain, laissant Sabay Dii tout beau, tout propre et bien à l'abri à Rebak Marina, comme l'an dernier, mais cette fois-ci à quai et non au sec.



vendredi 6 octobre 2017

Babar barbote et autres babioles

Après notre croisière dans la baie de Phang Nga, nous avons amarré Sabay Dii à Port Takola (près de Krabi en Thaïlande). Au programme des réjouissances à venir, une balade en éléphant pour l'anniversaire de Lou, la visite du Wat Tham Suea (ce qui signifie "temple de la grotte du tigre") toujours à Krabi, et un petit séjour final à Bangkok, histoire de faire découvrir à Lou la Thaïlande terrestre et quelques unes de ses attractions.
Et pour se déplacer à Port Takola, rien de mieux que de faire appel à mes copains pour apprécier le tuk tuk.





Les éléphants que nous sommes allés voir sont à 10 minutes à pied de là où se trouve Sabay Dii. Alors autant en profiter.

Le baby Babar


Photo Xa
Photo Xa
Après la promenade à dos d'éléphant et une heure passée en compagnie d'un éléphanteau savant, place au bain.
Photo Xa

Je prends mon bain et tu prends ta douche .
Attention, un éléphant, ça trompe énormément
Photo Xa

Et l'éléphant se régale
Contents
Mais les meilleures choses ont une fin. Retour au bateau.

 Le lendemain, visite du temple de la grotte du tigre, toujours à Krabi.





Mais la fin des vacances de Xa et Lou s'approche. Il faut donc retourner à Bangkok ...

Et pour terminer, une après-midi au Parc Lumphini de Bangkok
Eh oui ! Les vacances thaïlandaises sont finies