Bienvenu sur le site de Sabay Dii

En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

samedi 6 août 2022

Un pas de côté pour aller voir Astipalaia, ma préférée

Dans mon exploration, du Sud vers le Nord, de la quasi totalité des îles du Dodécanèse, j'ai du faire un petit pas de côté, vers l'Ouest, pour aller voir Astipalai qui, bien qu'excentrée, fait bien partie du groupe, et dont on m'avait dit beaucoup de bien. Et je ne fus pas déçu, loin de là. Le détour valait vraiment la peine.

A l'Est, en foncé, le Dodécanèse, et à l'Ouest, l'archipel d'Astipalaia.
Depuis Nysiros, distante d'une quarantaine de milles nautiques, il m'aura fallu une petite journée très peu ventée. Mais, comme vous pouvez le remarquer sur la carte ci-dessus, je me suis arrêté à Kounoupia, une petite île satellite de la grande Astipalaia.

Kounoupia est formé de deux îlots désertiques rocheux et acores, reliés par un isthme de gravier, ce qui fait deux zones de mouillage, de part et d'autre de cet isthme. Le vent étant orienté NNO, c'est donc tout naturellement que je suis allé du côté Est.

En approche de l'archipel d'Astipalaia. Le vent est en train de tomber !
Sur la gauche, Kounoupia

Kounoupia apparaît bien distinctement.

En face de moi, l'isthme. Superbe endroit !
Malgré l'apparence due à la grande profondeur de champs de mon objectif, l'isthme ne fait que vingt mètres de large.
 

 
Me voila seul dans un mouillage comme je les aime. Isolé, désert, paisible, et en plus grandiose. L'environnement est presque exclusivement minéral. Seules exceptions, quelques oiseaux de mer perchés sur les falaises, et au sol quelques végétaux se tordant pour survivre. Je pourrais me croire au bout du monde.
 
 
 
En réalité, je ne suis pas tout-à-fait seul, car un jeune vient en bateau à moteur, tous les matins, pour aménager sur un bord de l'isthme une petite guinguette, en vue de la saison estivale.
Pas tout-à-fait seul, en réalité, mais l'homme est invisible !
 La guinguette en construction

Et puis, pendant une après-midi, que je crapahutais dans la rocaille, un deuxième voilier est arrivé, qui repartira le lendemain matin, aussi discrètement qu'il était arrivé.
Mais ces plaisanciers ne sortirent jamais de leur cockpit. Étrange manière de voyager !
Un jour plus tard, ce fut au tour d'un gros catamaran de se mouiller en travers de la baie, avec une amarre à terre de chaque côté de la baie, empêchant toute circulation vers l'isthme. Heureusement, il repartira, lui encore, aussi vite qu'il était arrivé.
 
Comme à mon habitude, j'ai fureté sur ces deux bouts de terre, pour me dégourdir les jambes, pour admirer le paysage, et pour assouvir mon penchant de naturaliste amateur de petites bêtes et de jolies plantes.
Vue sur une partie d'Astipalaia flottant sur la brume de fin d'après-midi.

Le terrain est désespérément aride.

Un soleil sans pitié brûle le sol et fend les cailloux

Quant à la végétation, torturée par la chaleur, elle survit miraculeusement.
En deux jours de marche dans la caillasse, je n'ai aperçu aucune trace de vie animale. Pas la moindre fourmi, aucune mouche pour venir m'ennuyer, et bien sûr pas d'abeille. Ni insecte, ni reptile, ni oiseau... Rien ! Rien ! Rien ! Rien que moi ! Drôle de Terre !
Séquence lever de soleil. T = 5 min
Silencieux, et splendide ! T = 8 min
Magique T = 15 min
Ah, un pêcheur était venu dans la nuit, et il repart à Astipalaia.

Eh bien, je vais préparer Sabay Dii et l'imiter, car j'ai un rendez-vous à Astipalaia. Eh oui !
Ciel de plomb, juste pour faire semblant, car cela fait plus d'un mois que le ciel est invariablement bleu dans la journée.

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