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En laotien, Sabay Dii signifie "bonjour", "salut", "ça va"...
Dans la pratique, cette expression est utilisée chaque fois qu'on est heureux de rencontrer quelqu'un.
Pas étonnant que j'ai baptisé mon bateau "Sabay Dii", non ?

dimanche 10 juillet 2022

Nikia, joli petit village perché sur le bord du cratère de Nisyros

L'île de Nisyros, dans le Dodécanèse, est en fait un gros volcan somnolent depuis plus de 15000 ans, qui occupe presque toute la surface de l'île. Mais, aucun risque d'éruption ni d'explosion ; l'île est donc habitable, mais très faiblement habitée : moins de 1000 personnes au total.

On peut se poser la question "Pourquoi vivre ici, plutôt que sur une des îles voisines, au relief moins tourmenté, plus arborées, ... ?" ou sa contraposée "Pourquoi ne pas vivre ici, sur les pentes d'un volcan éteint ?". Ces questions, on a du se les poser depuis longtemps, car Nisyros a de beaux vestiges de l'antiquité, avec notamment le Paleo Castro, par opposition au Neo Castro (Paleo = Ancien, et Neo = Nouveau). Donc deux châteaux, l'un qui date de la période archaïque, magnifique extérieurement mais ayant perdu son acropole, et l'autre construit par les Chevaliers de Saint-Jean, presque vingt siècles plus tard. Il y avait donc de bonnes raisons de vivre à Nisyros. Parmi celles-ci la fertilité du sol, comme souvent sur les pentes d'un volcan.

Mais une fois acceptée l'idée de s'installer à Nisyros, il reste à faire le choix du lieu. C'est la deuxième question, à laquelle j'aurais tendance à répondre : au bord de l'eau. Car il est impossible de vivre ici en totale autarcie : pas de minerais, peu de bois, ... rien pour fabriquer des outils, des bateaux, etc., et très peu d'eau potable. Pour survivre ici, il faut donc s'approvisionner ailleurs, et régulièrement. Pas étonnant, dans ces conditions, que les premières traces d'occupation de ce territoire datent des voyages maritimes dans la Mer Egée. Nisyros fut donc une petite colonie, mais aussi et surtout une étape maritime incontournable à une époque où les longs voyages à la rame ou à la voile étaient impossibles. Heureusement, l'île disposait d'un port naturel. C'est donc tout naturellement que Mandraki (qui signifie "le port") est devenue la micro-capitale, et que ce soit là qu'on trouve tous les vestiges historiques de l'île.

Pourtant, certains habitants ont choisi de s'installer ailleurs : à Pali où était amarré Sabay Dii, à Emborios, ou à Nikia.

Nikia est certainement l'endroit où je n'aurais jamais pensé que l'on pût s'installer. Ce village d'une soixantaine d'habitants permanents est très éloigné de Mandraki, et perché sur la lèvre Sud du cratère de Nisyros. Pour comprendre pourquoi certains ont choisi ce lieu de résidence, il suffit de regarder la campagne alentour : des oliviers, des figuiers, des ruches, des terrasses pour cultiver les céréales, des chèvres qui n'ont aucun problème de nourriture, et même des troupeaux de petites vaches qui se désaltèrent au débouché de sources d'eau sulfureuses !

Des terrasses un peu partout, mais qui semblent aujourd'hui délaissées. Seuls les oliviers semblent exploités ...

... et comme partout en Grèce, des ruches aux quatre coins de l'île.

Des chèvres, vous allez bientôt en voir de plus près. Surprise.

 
 
 
 
 
Au cours de ma randonnée dans le volcan de Nisyros, j'ai remonté la face interne du cratère, pour rejoindre Nikia. Je pensais au départ que la piste du Sud pouvait m'aider à cela, mais en réalité, la seule possibilité est un minuscule chemin de chèvres perpendiculaire à la pente (comme le montre la carte ci-contre qui est un extrait de ce que je pouvais lire sur mon smartphone). Gros avantage de ce chemin, la vue vertigineuse sur la caldéra que l'on surplombe, au cours de la montée, et ensuite la vue sur le petit village de Nikia.
 
La caldéra vue d'en haut.

 
La caldéra, tout en bas, et quelques visiteurs en milieu de journée.

Dernière vision de l'intérieur du cratère, avant de basculer sur l'autre versant.

Et voila Nikia, au Sud de l'île de Nisyros. Un charmant village de montagne avec des maisons blanches aux toits de tuiles et aux portes colorés, et ses rues pavées de petits galets blancs ou noirs.




Et j'ai gardé le meilleur pour la fin, la petite chapelle d’Agios Ioannis Theologos.qui surplombe le village.

 

 

 

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