Les lectrices et lecteurs assidus du blog ont bien évidemment constaté une pause bien longue dans la publication des articles, alors que j'en annonçais toute une série sur la Mer de Marmara, Istanbul, ... Alors quelques explications ...
Comme vous vous en doutez, ce n'est pas quand je navigue que je rédige et/ou publie les messages. D'abord, je n'en ai pas le temps ; puis il me faut un certain recul pour murir mes impressions, trier les photos, écrire les textes ; et finalement, j'ai besoin d'Internet, ce qui n'est le cas ni en mer ni dans les mouillages reculés que j'affectionne de fréquenter.
Donc, j'ai repoussé la rédaction à mon retour à mon retour à Finike, le port d'attache du bateau, mais j'avais présumé de ma capacité à mener de front la rédaction du blog et la préparation de Sabay Dii à son hivernage. D'autant que je me suis attaqué à quelques chantiers chronophages, à défaut d'exiger des compétences techniques élevées : la réorganisation complète du local technique avec réfection de toutes les peintures, et la même chose sur la baille à mouillage, ainsi que la remise à neuf de plusieurs capots et de la grande baie du côté tribord, tout ceci s'additionnant, bien sûr aux tâches habituelles, à savoir le démontage, l'inspection, le nettoyage, d'éventuelles réparations et le stockage des voiles, cordages, poulies, le démontage et le graissage des winchs et charriots d'écoute, sans parler de la révision mécanique du moteur Volvo et de celui de l'annexe qui n'auront marché respectivement que 60 heures pour le premier (surtout à l'occasion de la remontée du détroit des Dardanelles et pour les manœuvres de mouillage) et deux heures pour le second, durant toute la saison. Difficile de faire mieux pour l'environnement.
Je vous laisse imaginer le bazar dans le reste du bateau, lorsque j'ai vidé intégralement la zone technique où je stocke tout le matériel de sécurité, tous les outils, toutes les cannes et les apparaux de pêche, tous les produits chimiques, peintures, vernis, solvants, etc. Une fois l'espace dégagé, j'ai refait les peintures : nettoyage à fond avant de tout recouvrir d'un primaire époxy. Ensuite deux couches de Danboline sur toutes les surfaces à protéger de l'agression de produits chimiques, huiles, carburants. Et pour tout le reste deux couches d'une peinture très dure et résistante que j'ai fait faire à la teinte originale du bateau. Et tant que j'y étais, j'ai refait l'éclairage avec des rubans de led qui ont transformé cette pseudo cave en pseudo salle d'exposition. Vu les temps de séchage à respecter, j'y ai passé plus d'une semaine, avec, vous vous en doutez, de grosses difficultés pour me déplacer dans le reste du bateau, faire la cuisine, et dans l'impossibilité absolue d'atteindre la table à carte pour faire avancer le blog. Toutes ces peintures étant très toxiques, et bien que j'eusse employé un masque à cartouches filtrantes pour les travaux, j'essayais de passer le moins de temps possible en intérieur, à m'occuper à diverses autres tâches (couture, nettoyage, réparations diverses, ...) en extérieur.
Je vous passe les détails sur la réfection de la baille à mouillage qui a nécessité plusieurs jours et surtout plusieurs déplacements des 500 kg d'ancre et de chaîne, et bien sûr, toutes sortes d'acrobaties et de contorsion pour nettoyez et peindre à l'époxy l'espace très exigü de stockage de mes deux mouillages et des ancres supplémentaires.
En résumé, j'ai passé, cette année, cinq semaines complètes à turbiner sans prendre le moindre temps de divertissement, au lieu des trois habituelles. Mais, ce faisant, je me suis débarrassé de travaux très utiles mais non urgents que je reportais d'année en année, ce qui, au bout du compte, m'a laissé dans un état de satisfaction fort agréable, alors que j'aurais pu maugréer en songeant que pendant tout ce temps, je n'avais pas profité des belles journées de la fin de l'été pour randonner, faire quelques visites, ou tout simplement prendre le temps d'aller à la plage toute proche pour me baigner dans une eau à 27°C qui clapotait gentiment, juste pour me donner le tempo du pinceau.
Voyage sans problème à part quelques tracasseries du côté turc pour le coronavirus. J'arrivais dans la nuit de mercredi 13 au jeudi 14 octobre à Montpellier, et en profitais pour faire en matinée le troisième rappel (Moderna) contre le Covid. Et alors ... tout a déraillé !
Quelques heures après l'injection, premiers soucis de santé (migraine, fièvre, énorme rhume arrivant en quelques minutes) ; hospitalisé aux urgences dans la nuit pour troubles cardiaques. Ça ne faisait que commencer ... A peine sorti de l'hôpital, je partis à Perpignan. A peine arrivé, grosses difficultés respiratoires, perte du goût et de l'odorat. Rė-hospitalisė aux urgences, mais maintenant sur Perpignan pour être mis sous oxygène. Les analyse multiples et variées montraient que j'avais tous les symptômes du Covid (avec notamment une teneur très faible d'oxygène dans le sang artériel alors que le sang veineux était riche en globules rouges et en hémoglobine, et les voies respiratoires encombrées de pus) bien que les 4 tests et les analyses complémentaires que l'on me fit pendant ces quelques jours montrassent à l'unisson que je n'avais jamais été en contact avec un quelconque variant du coronavirus. Bien que j'ai fait un malaise, j'étais autorisé à quitter l'hôpital, mais avec l'ordre de rester confiné chez moi. J'attaquais donc une quarantaine à domicile, très fatigué et avec une toux un peu effrayante, mais aussi le traitement classique antiviral que l'on donne aux personnes ayant contracté le Covid, et en plus, en bandoulière, un holder pour contrôler le fonctionnement du cœur. Une quarantaine imposée, non pas pour éviter de contaminer les autres, mais, au contraire, pour me protéger d'une rencontre inopinée avec ce satané virus, les médecins ne sachant pas vraiment ce qui pourrait m'arriver. Car le cas est rarissime, bien que théoriquement possible avec ce type de vaccin (d'autant que Moderna s'avère très sur-dosė).
Pour résumer, le vaccin a déclenché chez moi une réaction sévère ayant tous les signes cliniques d'une contamination au coronavirus, bien que j'aie tout le temps été, et sois encore négatif. Mais mon état de santé s'améliore à toute vitesse et je suis persuadé que, dès dimanche, date de ma libération non conditionnelle, cet épisode surprenant, impressionnant mais pas inquiétant sera déjà oublié. D'ailleurs, je commence déjà à préparer mon baluchon pour aller me refaire une santé d'enfer dans les Landes, à parcourir la forêt à la recherche de champignons, à pédaler sur les multiples voies vertes de la région, à taquiner les vagues de l'Océan, et à faire voler mes cerf-volants impatients de retrouver le vent d'Ouest. Et le soir venu, bien fourbu, je ferai mon possible sur le blog, pour rattraper le retard.
En tout cas, cet évènement qui semble intriguer les médecins qui m'ont suivi interroge sur les procédures de validation des vaccins, sur la politique de santé (la vaccination avec le Moderna a été suspendue quelques heures à peine après que j'ai été vacciné), sur le degré de connaissance des médecins. Il m'interpelle personnellement bien sûr, mais au delà de mon implication égocentrique, il stimule ma curiosité. Et quand quelque question m'excite, j'ai toujours envie de comprendre. Sauf que, en l'occurrence, les informations scientifiques sont très difficilement limitées et peu accessibles, et surtout qu'elles sont difficilement compréhensibles, en tout cas pour moi qui ignore presque tout de la biologie moléculaire qui inclut un peu de physique certes, mais beaucoup de biochimie métabolique et de génétique dont j'ignore pratiquement tout. D'où un état d'insatisfaction plus intellectuel que physique. C'est bon signe !
Content d'avoir des nouvelles plutôt bonnes avec le recul, je trouvais étonnant effectivement ne pas avoir de mise à jour du blog plutôt.
RépondreSupprimerSi par hasard Toulouse se trouve sur la route des Landes, ça me ferait plaisir de partager un moment ensemble
Hello, hélas je ne rentre pas directement. Mais j'aurai d'autres occasions. Envoie moi un mel ou par signal, telegram ou WhatsApp pour qu'on calle quelque chose. A bientôt. Did
RépondreSupprimerAn ton retour des Landes, tu nous appelles?
RépondreSupprimerBiz
Patricia et Jacques